Parmi mes meilleurs amis, les héros du Clan Vivia, une série de polars et nouvelles que j’écris depuis une dizaine d’années dans l’univers du sport automobile.
Comme Serge Dalens, je suis convaincu que les personnages de fiction vivent dans un univers parallèle où ils entraînent les lecteurs et le narrateur de leurs aventures. Je suis le biographe de mes personnages. Je rapporte ce qu’ils me confient et qu’ils m’autorisent à raconter.
Pourquoi m’ont-ils choisi moi, plutôt qu’un autre ? Sans doute parce qu’ils ressentent des émotions comparables aux miennes, qu’ils en déduisent que je vais les comprendre et raconter leurs vies sous un angle qui leur convient.
La première Vivia
L’origine du clan remonte aux sixties quand deux gamins âgés de 12 et 14 ans, Éric Trélor et Freddy Vivien, se projettent dans un avenir où ils veulent devenir pilotes automobiles et dessinent ce qui serait à la leurs yeux la voiture de sport idéale. J’avais vécu une expérience comparable à leur âge.
L’aîné passa son permis, prit une licence de sport automobile et engagea sa NSU TT dans des compétitions. Le plus jeune devint son navigateur en rallye. Il n’avait pas encore l’âge de conduire, mais la fédération permet de devenir co-pilote dès 16 ans. Un sponsor, les montres Time O’Clock, les suivit dans leurs projets. Une Alfa Roméo 1600 puis un coupé 2000 GTV succédèrent à la NSU. Un jour, l’aîné entra dans une écurie de F 2, puis fut engagé en Formule 1. Le sponsor principal suivait toujours et attribua un budget au plus jeune afin de continuer à faire courir l’Alfa Roméo.
Mais un autre aspect extraordinaire de cette histoire, c’est la concrétisation du rêve de gosses des deux amis. Car la petite voiture de sport imaginée par Freddy et Éric au camping de Larmor Plage a vu le jour. Dès qu’il accéda à la Formule 1, Freddy décida de réaliser leur rêve d’enfants. Il allait fabriquer cette petite voiture de sport deux places, 1600 cm3, 680 kg, 150 chevaux, la sportive absolue, sans concession. Il utilisa sa notoriété de pilote de F 1 et fédéra des industriels bretons autour de l’opération. Les Automobiles Vivia venaient de naître. La marque avait été choisie pour afficher le lien avec Freddy Vivien. Une voiture née de l’imagination d’un pilote de F1 attirerait forcément la clientèle sportive. Et qui fut l’avocat chargé de mener les opérations ? Son ami Éric Trélor bien sûr, qui commençait sa carrière d’avocat. Éric devint également tout naturellement le premier pilote à courir sur Vivia dès que les coupés sortirent de l’usine construite à Kervignac, près d’Hennebont dans le Morbihan. Cette sportive absolue ressemblait forcément à l’Opel GT des années 60. Plus légère, plus puissante, pensée pour la course, mais avec un design comparable ! Plus tard, les Automobiles Vivia produiraient d’autres modèles, y compris des GT haut de gamme. Dévid Sarel, filleul d’Éric, deviendrait son navigateur en rallye lors de certaines épreuves, puis il prendrait à son tour le volant en course…
L’histoire des Automobiles Vivia continue. Je n’oublie pas qu’elle est née avec une voiture qui ressemblait beaucoup à l’Opel GT.
QUELQUES LIENS
Souvenirs et photos d’Opel GT http://circuitmortel.com/2016/02/souvenirs-dopel-gt/
Angoisse au bord de la piste pour David Sarel http://0z.fr/U10ZB
Le Pacte du Tricheur, un roman où David navigue son parrain Éric http://amzn.to/1jAhsoF
Freddy Vivien, pilote de F1 http://circuitmortel.com/2016/02/quand-la-f1-offre-des-sensations-extremes/
Quelques années plus tard, David rencontre des drogués de sport au Rallye du Pays de Vannes http://circuitmortel.com/2015/11/drogues-de-sport/
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Thierry Le Bras