« Ce qui ne te tue pas te pousse à vouloir te venger », disait le grand-père du nouveau MacGyver.
Le style de déclaration qui me plait et qu’approuveraient la plupart des héros de mes propres fictions, à commencer par David Sarel, Philippe Georjan, Jocelyn, Ronan (dit Ronnie)...
La plupart des téléspectateurs se souviennent du MacGyver des années 80, bricoleur de génie qui sortait des situations les plus périlleuses grâce à son ingéniosité. Il fabriquait des objets salvateurs improvisés en utilisant tout ce qui lui tombait sous la main.
Quand MacGyver s’inspire d’Alex Rider et de James Bond
Le monde a changé depuis cette époque. La technologie a progressé de manière spectaculaire. La criminalité s’est adaptée. Le terrorisme s’est substitué aux méchants d’avant. Seule constante, au-delà de la diplomatie, des organisations reconnues, loin de ce que racontent des médias partisans, des officines plus ou moins officielles mettent les mains dans le cambouis. Certaines servent le bien, d’autres regorgent d’abominables méchants.
Le nouvel Angus MacGyver travaille pour la Fondation Phoenix. L’oiseau légendaire renaît de ses cendres plus fort qu’il n’a jamais été. La fondation au sein de laquelle œuvre Angus reproduit le processus. Se sentant grillée sous son enveloppe originelle dans le premier épisode de la nouvelle saison, elle disparaît et renaît à une autre adresse, prête à sauver le monde des pires dangers. Car s’il est permis de se demander si certains élus se soucient des peuples qu’ils représentent ou défendent davantage ceux d’autres intérêts – lobbies, religions, puissances financières – Phoenix ne saurait être suspectée de malversations. Elle défend les Américains, elle protège le monde.
MAC parachute
Angus MacGyver vit en phase avec le XXIème siècle et son métier d’agent secret. Titulaire de nombreux diplômes, astucieux, en grande forme physique, il sait jouer des poings à l’occasion. Il peut porter le smoking, le nœud papillon, se mettre en valeur à côté d’une somptueuse Mercedes 300 SL aux portes papillon ou sur un canot Riva. Il se révèle capable de transformer un morceau de bâche en parachute ascensionnel et de maîtriser l’engin. Un jeune James Bond qui rappelle également Alex Rider, le personnage d’Anthony Horowitz.
Les rapports des personnages de fiction avec le temps
Une problématique complexe et toujours sujette à discussions. Quand j’étais enfant, la question se posait déjà de comprendre comment les membres du fameux Club des cinq avaient pu connaître autant d’aventures lors de vacances de Noël, de Pâques et d’été en ne vieillissant que de deux ans. Il est aussi permis de s’interroger sur les secrets de Michel Vaillant qui gagne encore au Mans alors qu’il doit avoir dépassé les soixante-dix ans.
Dans cette saison, non seulement MacGyver ne vieillit pas, mais il rajeunit. Lucas Till qui l’incarne désormais est plus jeune d’une dizaine d’années que Richard Dean Anderson lorsque ce derniel commença les tournages en 1985. Pourtant, l’histoire contemporaine ne précède pas le MacGyver historique. La technologie et les décors le prouvent.
Magie de la fiction ! Tout est permis dès lors que le téléspectateur trouve du plaisir. J’avoue avoir passé un bon moment devant ma télévision en visionnant les trois premiers épisodes sur M6 le vendredi 5 janvier. Peut-être le fait de ne pas avoir suivi beaucoup d’épisodes de la vie du MacGyver originel contribue-t-il à ne pas regretter les différences avec le concept d’origine. L’Angus contemporain travaille avec des équipiers. Il entretient une relation compliquée avec son père. Il a eu une petite amie, s’est senti trahi. Ses blessures et son sens de l’équipe le rendent humain, sympathique, attachant.
Nul doute que les diplomates labellisés bien politiquement corrects par des gouvernants en osmose avec les médias qui fabriquent leurs élections soulèveront des invraisemblances. Mais où est la vérité ? Bien sûr, aucun agent secret ne survivrait à autant de péripéties, d’autant qu’il serait vite abattu par des services ennemis. Mais ne boudons pas notre plaisir et profitions de ce que la télé fait de mieux, nous distraire !
Le MacGyver du XXIème siècle a réussi son retour sur M6 le vendredi 5 janvier 2018 ! Il a réuni 4.114.000 téléspectateurs et se classe second à l’audimat en prime time ce soir-là !
QUELQUES LIEN
Andrew et Garrett Foster, d’autres personnages particulièrement débrouillards à découvrir dans un film original http://circuitmortel.com/2017/09/overdrive-le-film-qui-surmultiplie-la-passion-de-la-vitesse/
Ronan (dit Ronnie), né pour devenir héros de BD http://circuitmortel.com/2016/08/la-course-de-cote-un-sport-de-combat/
David Sarel contre la marâtre qui aimait la galette http://polarssportsetlegendes.over-blog.com/2016/01/la-maratre-aimait-trop-la-galette.html
Le Club des cinq à la télévision http://polarssportsetlegendes.over-blog.com/2017/08/le-club-des-5-sur-une-chaine-de-television-francaise.html
Thierry Le Bras