« Les personnages de fiction vivent, non seulement dans l’esprit de leur créateur, mais aussi dans un monde parallèle où ils entraînent les lecteurs », écrivit Serge Dalens.
Pilote automobile le week-end, avocat durant la semaine, héros de romans policiers et de nouvelles, David Sarel a un passé, un présent et, j’espère, un avenir. Comme vous, comme moi, comme tout être humain. Il vit dans une autre dimension, c’est tout.
Qu’est-ce qu’un auteur sinon le biographe de ses personnages ? David m’a confié cette mission. Il m’a accordé sa confiance de telle sorte que je suis habilité à raconter sa vie. Je connais sa famille, ses amis, ses ennemis. Je suis tous les événements professionnels, sportifs et privés qui jalonnent son existence. Je prends des notes pour ne rien oublier.
David est un partenaire facile à vivre. Plus que Holmes avec Watson. Il ne me reproche pas de le négliger quelquefois pour mettre en valeur d’autres héros, notamment Philippe Georjan, acteur principal d’un polar vintage et gourmand et de quelques nouvelles, et d’autres encore qui me demandent de raconter des temps forts de leurs existences.
Qu’est-ce qu’un auteur sinon le biographe de ses personnages ?
David Sarel, un fin gourmet !
Ceux qui le connaissent déjà l’auront remarqué. David Sarel aime bien manger. Gourmet, voire gourmand, il s’avoue amateur de bons restaurants.
Pas un scénario sans quelques bonnes tables, qu’elles soient réelles ou issues de l’imagination de l’auteur. De La Manivelle au Relais des Arcandiers, de la Ferme Auberge de Lohéac à La Gibecière ou au Vieux Fox, de La Crêperie du vieux port (Vannes) au Restaurant des Mouettes (Larmor Plage), au Corsaire (Ploemeur) et au Bistrot des marins (La Trinité sur mer), du Restaurant Goldenberg (Paris), à la Brasserie de Maître Kanter (Le Mans) et au Pêcheur gourmand (Larmor Plage), de L’Auto Passion Café (Porte d’orléans) à La Maison du Danemark (Champs Élysées) - la liste n’est pas exhaustive -, David et ses proches font partager quelques repas succulents aux invités qui les accompagnent dans leurs aventures. Sans oublier les références à la convivialité du réceptif du Team Vivia aux 24 Heures du Mans où la restauration se révèle particulièrement soignée.
Arielle, l’épouse de David, est une grande spécialiste des cocktails à base de Champagne. Les préférés de notre héros sont le Champagne orange (avec de l’orange pressée) et le mélange Champagne, liqueur de poire et curaçao. L’avocat – pilote aime aussi les cocktails de son ami Nick, notamment la vodka rallongée au jus de pamplemousse et au curaçao. A défaut, il ne dédaigne pas un bon whisky ou un Américano.
En bon Breton, David est un grand amateur de fruits de mer et de crustacés. Quoi de meilleur que de bonnes huîtres, de succulentes praires crues, des moules à la crème, un plat de langoustines, un plateau de fruits de mer, si ce n’est un magnifique homard ? Côté plats de résistance, les goûts de David sont éclectiques. Quoiqu’adorant la gastronomie, il n’a jamais vraiment appris à cuisiner de telle sorte qu’il se cantonne à des plats simples lorsqu’il ne fréquente pas les restaurants. Ses invités réguliers pourraient le confirmer. Ils ont de grandes chances de se voir proposer une grillade, surtout l’été. Arielle ne passe pas beaucoup de temps à la cuisine non plus. Si les Sarel servent un plat cuisiné (ragoût de Saint-Jacques par exemple), c’est qu’ils l’ont commandé au Pêcheur gourmand puis réchauffé chez eux. A moins que leurs amis Nick et Vanessa Varesky (qui passent quasiment tous les week-ends à la propriété de Ploemeur) se soient mis au fourneau. Le meilleur ami de David et son épouse se lancent quelquefois dans de subtiles préparations. Leur magret de canard fourré au foie gras ne laisse personne indifférent, pas plus que leur flan de langoustines ni leur filet de bœuf en croûte…
Bien que ce soit davantage la spécialité de Philippe, David sait aussi accommoder le vocabulaire gourmand à la sauce au piment. Surtout quand il évoque sa marâtre, mieux connue sous le sobriquet de morue sauce piquante. Il entend lui faire payer l’addition de ses méfaits. Il a réuni les ingrédients de la déconfiture de l’ennemie honnie, mijote sa préparation à petit feu et affirme que la morue finira cuite à point. Peu importe le temps, la vengeance est un plat qui se mange froid. Le duel entre les deux protagonistes ne finira qu’avec l’incarcération ou la mort du vaincu.
Un nouveau plat à la carte ?
J’annonçais dans la note précédente que j’avais terminé un recueil de nouvelles qui raconte les rapports d’avocats avec leurs clients. Naturellement, David Sarel intervient dans ce livre.
Originalité du concept, chaque nouvelle reçoit un titre synthétisant le fond de l’affaire judiciaire traitée et un sous-titre désignant la recette d’avocat qu’elle inspire. Une suite d’assiettes sur un même thème qui constituent un menu de lecture.
Les avocats ont le vent en poupe dans les médias et univers de fiction. Maître Dupond-Moretti, une des stars de la profession, monte actuellement sur scène au théâtre de la Madeleine. Les séries télévisées mettant en scène des plaideurs réalisent des audiences enviables. De bon augure au moment de finaliser mon projet ? J’en suis convaincu ! Le restaurant du livre – entendez l’éditeur - avec qui je conclurai finira étoilé !!!
QUELQUES LIENS
Flash-back sur la jeunesse de David. Des salades avec une marâtre qui aimait trop le blé et la galette Avec une marâtre qui aime trop le blé et la galette http://bit.ly/1SRX3i4
Autre retour dans le passé de David, avant qu’il devienne avocat. Un feuilleton mijoté à base d’humour cynique et parfois culinaire en utilisant des recettes étonnantes, très étonnantes...
ÉPISODE 1 – http://bit.ly/2e0YfRs
ÉPISODE 2 – http://bit.ly/2ePhjjM
ÉPISODE 3 – http://bit.ly/2er5yQk
ÉPISODE 4 – http://bit.ly/2enAsLR
ÉPISODE 5 – http://bit.ly/2f8pzM9
Enchantements au Rallye de La Baule avec des mets de rois, une passante envoûtante, une Porsche au tempérament de feu, Gainsbourg et Birkin, 1969… http://bit.ly/26SOPvm
Thierry Le Bras