“Le processus d’écriture d’un roman est très semblable à un entraînement sportif, témoigne John Irving. Il faut aimer répéter le même geste ».
L’écrivain américain affirme avoir beaucoup appris de la lutte qu’il a pratiquée assidûment jusqu’à l’âge de 34 ans. « Le temps passé avec des adversaires lors de véritables combats n’est rien par rapport aux entraînements face à des partenaires », explique-t-il. Comme celui consacré à la promotion d’un livre est infiniment plus court que les années vouées à façonner des personnages, à les placer dans des situations particulières, à raconter leurs existences, à affuter sa plume (ou son clavier) comme une arme…
La comparaison entre la lutte et l’écriture peut s’étendre à d’autres disciplines.
Le sport en général s’associe au dépassement de soi et à la compétition. « Il recouvre une simplicité narrative souvent désarmante et, en même temps, des situations extrêmement inattendues, des personnages bien trempés et un suspense souvent tendu à l’extrême », affirme Ron Howard, le réalisateur de Rush.
Dans un match, dans une course, il y a le vainqueur et les autres. La défaite paraît sans doute plus cruelle en lutte (et dans tous les sports de combat) que dans d’autres circonstances car le perdant est dominé par un adversaire de même gabarit. Pas d’excuses s’appuyant sur le matériel, l’appréciation subjective de juges, les circonstances de course, les conditions météorologiques… Juste un lutteur malmené, soulevé, renversé, immobilisé par un autre. Un homme battu par plus fort que lui. Un homme vaincu devant ses amis, devant son public, parfois devant les caméras de télévision.
Certains univers se révèlent plus concurrentiels que les autres. La lutte, la compétition automobile, l’entreprise d’écriture font partie des mondes où seuls les plus forts parviennent à s’imposer. Au moins certaines saisons, au moins à certains moments. Des mondes rudes mais passionnants. La lutte, le pilotage et l’entreprise d’écriture puis de promotion d’un livre signifient efforts et rage de vaincre. Comme le sportif, l’écrivain se met en cause et s’expose au risque de perdre. Lutteurs, pilotes de bolides et auteurs mobilisent leur volonté pour remporter leurs combats. Ils vivent pour leur discipline. Ils y gagnent des décharges d’adrénaline incomparables sans lesquelles la vie manquerait de piment.
Ma prochaine note sur ce blog sera consacrée à la sortie du PACTE DU TRICHEUR, un polar jeunesse teinté de fantastique sur fond de rallye en Auvergne. Un roman dont je suis l’auteur. David, le personnage principal, jouit d’un caractère bien trempé. L’entraînement et les réflexes acquis pour affronter les épreuves de la vie lui permettront-ils de vaincre les ennemis qui le guettent ?
QUELQUES LIENS A SUIVRE
Lutte et sports mécaniques dans une même fiction illustrée, c’est ici http://0z.fr/DwoeM ...
Et encore ici http://bit.ly/1nR7R3i
Une chronique particulièrement intéressante signée Antoine Sire sur le film Rush http://bit.ly/1dzgt3T
Quand un déjeuner dominical devient un combat sans les valeurs de la lutte. Le héros de ce scénario est David que vous retrouverez dans quelques jours, à la même période de sa vie, dans mon nouveau roman, LE PACTE DU TRICHEUR ! http://bit.ly/1SRX3i4
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Thierry Le Bras