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7 septembre 2012 5 07 /09 /septembre /2012 15:43

LA-MOTO-DE-RONNIE.JPG   

Ronan Le Mat, dit Ronnie, avait toujours rêvé de de devenir un champion. Il méritait son heure de gloire, le petit blond au visage parsemé de taches de rousseur. Physiquement costaud, courageux, il avait pratiqué la lutte bretonne à l’époque de l’école et du collège.     LUTTE-1--JPEG.jpg 

  Il adorait les confrontations, L’esprit de défi du Gouren (lutte bretonne) lui convenait à merveille. Il savait aller au bout de lui-même et sortait des joutes exténué. Seul problème, cette discipline qu’il considérait comme le sport à l’état pur, celui où on ne triche pas, celui où la force physique, l’équilibre et la volonté s’expriment comme dans l’antiquité, ne lui rendait pas son amour. La lutte bretonne lui avait certes valu des victoires, mais aussi son lot de Lamm (l’équivalent de l’ippon en judo), de souffrances et d’humiliations, les épaules sauvagement plaquées au sol par un combattant plus efficace. Car s’il se montrait un adversaire coriace lorsqu’il chahutait avec ses copains, il n’était pas assez bon pour faire partie de l’élite. Juste un lutteur honnête dans son club et dans les tournois locaux. Au lieu de se servir de ses réflexes, il se laissait trop souvent entraîner dans les épreuves de force où celui qui a le plus de puissance soulève l’autre ou l’immobilise. Dès qu’il avait gagné un ou deux combats, les équipes adverses savaient qu’en lui opposant un lutteur aux bras de colosse, elles l’empêcheraient de remporter le maout, c’est-à-dire trois combats d’affilée. La lutte restait synonyme de frustration Chez Ronan.

 

Le jeune homme ne renonça pas pour autant à la gloire sportive. Il n’avait peur de rien. A 16 ans, il s’était lancé dans la course de côte à moto, un sport particulièrement dangereux. Il y connut de grandes joies, celles des victoires, mais aussi des frayeurs, des déceptions, la douleur physique après des chutes, une fracture ouverte d’un bras qui nécessita opération chirurgicale et rééducation.     CHUTE-AU-TT-2--jpeg.jpg   

L’accident l’avait touché au Tourist Trophy, une course de dingues organisée chaque année sur l’Ile de Man. Le TT, c’est une sorte de spéciale de rallye sur des routes habituellement ouvertes à la circulation, 60 kilomètres entre les obstacles naturels, rails, arbres, talus, murs… Ronnie s’était dit que s’il se classait dans les 5 premiers, il deviendrait un pilote qui compte, un caïd capable de trouver des partenaires qui le feraient monter en GP. Au départ, il se sentait bien. Dès les premiers mètres, il se battit comme un beau diable. Le chrono ne pouvait pas lui résister. Ronnie avait le sentiment de le dominer, comme un adversaire qu’on soulève de terre pour le porter en dehors de l’espace de lutte. Au bout de 34 kilomètres, le rêve s’était effondré. Un décollage mal maîtrisé sur un dos d’âne, l’éjection de la moto, le vol plané, la chute brutale sur le bitume, la glissade qui dure une éternité, les roulés boulés, un choc effrayant, une douleur atroce, le sang qui coulait dans sa combinaison, tout  le corps transformé en hématome, l’hôpital, le rapatriement sanitaire… Cette fois, Ronnie n’était pas seulement blessé dans son amour propre, mais aussi dans sa chair. L’expression écorché vif prenait tout son sens. Plus question d’aller jouer sur deux roues dans la cour de Giacomo Agostini, Johnny Cecotto, Phil Read, Hideo Kanaya, Walter Villa…

 

Ronnie en pleura de rage sur son lit d’hôpital. Puis un nouveau plan avait mûri dans la tête du jeune homme acharné à se forger un destin hors du commun. Il allait courir sur quatre roues comme ses copains Éric, Freddy, Luc… Ils allaient voir ce qu’ils allaient voit, tous ceux qui doutaient qu’il soit né pour écrire une légende de champion. A Saint-Germain sur Ille dans la région de Rennes au mois d’avril1978, il était décidé à frapper un grand coup. Saint-Germain sur Ille, ce n’était pas à proprement parler sa course à domicile. Ronan travaillait et habitait à Lanester dans le Morbihan. Mais il aimait cette épreuve où il avait brillé à moto et surtout, il fallait qu’il parvienne à vaincre le signe indien qui lui gâchait la vie depuis l’hiver précédent.

 

Le rêve de Ronnie

 

Ouvrier Carrossier, Ronnie n’avait pas réussi à s’offrir la voiture de ses rêves, une barquette Priceley  équipée d’un moteur BMW 2 litres développant plus de 300 chevaux. Il y avait cru pourtant. Comme beaucoup de pilotes, il avait tout fait pour décrocher le sponsor providentiel, celui qui changerait sa vie, lui permettrait de courir dans de bonnes conditions, voire de devenir pro. Bon, à 25 ans, il savait que c’était foutu pour la F1. Mais pourquoi ne pas envisager une carrière comparable à celle de Jimmy Mieusset ou de Christian Debias ? Un programme complet en courses de côtes avec en plus, cerise sur le gâteau, les 24 Heures du Mans ?     PRICELEY-2-LITRES.jpg 

L’enjeu transcendait Ronan. La chance semblait enfin frapper à sa porte. L’occasion de sa vie. Son copain Franck lui avait fait une proposition. Il paraissait  très à l’aise financièrement grâce à son agence immobilière lorientaise, à son bar américain et, selon de méchantes langues, à des activités moins avouables. Ses entreprises les plus discrètes lui valaient le surnom évocateur de Monsieur Franck.

 

- Ronnie, j’ai envie de faire Le Mans, avait annoncé l’homme d’affaires, Je paye le tiers d’un proto et du budget du Mans. Le reste du temps, tu cours en côte avec le proto.

 

La proposition était alléchante. Ronnie avait proposé à son copain Éric Trélor d’intégrer l’équipage. Il avait accepté. C’était important l’accord de ce troisième acteur. Éric était un super pilote qui avait réalisé une saison 1977 exceptionnelle avec une Alfa 2000 GTV. Il s’adapterait encore plus vite que ses équipiers  à un proto. Ses relations amicales, quasi fraternelles même, avec Freddy Vivien, pilote de Formule 1, donnaient de la crédibilité au défi. Éric s’entendait aussi parfaitement avec Franck dont il était l’avocat attitré. Il rembarrait avec morgue tous ceux qui dénigraient le businessman. Éric avait fait équipe une fois avec Franck sur une grosse Porsche. C’était aux 100 tours de Magny Cours. Il y avait tourné plus vite que le propriétaire de l’auto. En plus Éric, jeune avocat ambitieux, maîtrisait le milieu des affaires. Il avait géré le schéma de constitution des Automobiles Vivia (1), un nouveau constructeur breton d’automobiles de sport autour duquel Freddy Vivien et lui avaient fédéré des partenaires régionaux. Si Éric croyait au projet Le Mans, tous les espoirs étaient permis.     LUTTE-2-RCL-JPEG.jpg 

L’automne et l’hiver précédents, les trois pilotes s’étaient démenés pour finaliser  le programme. Ronnie se disait que si  tout roulait comme il l’espérait, il pourrait bientôt quitter son patron et vivre de la course, sa passion. Il était d’autant plus acharné que Luc Crillon, celui qu’il considérait comme le rival, semblait à deux doigts  de trouver un volant sur une Porsche GT pour les 24 Heures. Luc était un petit brun à la carrure de rugbyman, Il dominait Ronnie au bras de fer, à la lutte, cet art que Ronan avait tant aimé, à vélo, en natation… Il fait dire que Luc était prof de sport et que physiquement, c’était une vraie bête. En 1977, il avait couru sur une Rallye 2, une auto plus efficace que la Simca 1200 S de Ronnie. Certes, ils ne s’engageaient  pas dans la même catégorie et le carrossier avait remporté des victoires de classe tout en finissant derrière le prof au scratch, mais la dragée restait dure à avaler. Surtout que Luc se montrait volontiers ironique et provocateur. Malgré une réelle camaraderie, les deux garçons se charriaient tout le temps et Ronnie vivait ses déconfitures régulières  à la lutte et dans d’autres affrontements comme autant d’offenses. Alors forcément, piloter une voiture avec laquelle il aurait écrasé Luc, c’était un vrai rêve.    

    ALFA-ERIC.jpg 

   Dans un premier temps, avant d’oser envisager le proto Priceley et Le Mans, Ronnie avait pensé racheter l’Alfa de son pote Éric. Une auto qu’il connaissait bien pour l’avoir réparée après que son pilote, dans un excès d’optimisme, ait détruit l’avant. « Un talus imprudent qui a traversé la route sans regarder», avait plaisanté le pilote Alfa, peu désireux de s’étendre sur l’erreur d’appréciation ayant entraîné un freinage trop tardif. Mais l’Alfa ne serait plus dans le coup en 1978. Les voitures de course sont comme les sportifs humains. Un jour, des rivales plus jeunes, plus musclées, mieux campées sur leurs appuis, les poussent à quitter le ring et à accepter la retraite sportive.

 

Ronnie avait alors songé à une Golf GTI. Une voiture invincible dans sa catégorie, à l’aise en côte comme en rallye. Puis grâce à la mise de Franck, l’idée d’un proto avait germé. Cette Priceley représentait plus qu’une simple voiture, plus encore que l’obsession de chaque pilote de participer un jour aux 24 Heures du Mans. Ce proto, c’était une nouvelle vie, l’Eldorado, mieux que les  rêves de gosse qui avaient été tour à tour détruits  par la cruauté d’un destin impitoyable.     PRICELEY-2.jpg

Les recherches de sponsors commencèrent plutôt bien. Les relations de Franck et d’Éric ainsi que le soutien affiché de Freddy Vivien amenèrent tout de suite quelques partenaires. Début décembre, le trio atteignait 50% du budget nécessaire à la saison qui incluait l’engagement de Ronnie à 12 courses de côtes en plus du Mans. La semaine avant Noël, Pierre Razin, un industriel vendéen spécialisé dans la fabrication de meubles en bois blanc donna son accord de principe. Une grosse pub sur une voiture au Mans, c’était ce qu’il lui fallait pour assurer sa notoriété et se positionner auprès des géants de la VPC.

 

- Le Père Noël avant l’heure, s’enthousiasmait Ronnie.

 

Seulement, tout le monde sait que le Père Noël n’existe pas. Fin janvier, les contrats n’étaient toujours pas signés malgré les promesses du PDG des meubles Razin et l’insistance du trio.

 

- Dans quinze jours, il faut payer un acompte sur l’engagement aux 24 Heures, fit observer Éric au directeur financier. En plus, je ne sais plus quoi dire à Tom Priceley pour qu’il nous réserve une de ses voitures. Un proto Priceley, ce n’est pas une R5. Il n’y en a plus que deux prêts à l’usine. Si nous ne confirmons pas notre option en payant le solde dans la semaine, la voiture que nous voulons va nous passer sous le nez.

 

Gêné, le directeur financier lui promit de reprendre contact. Et là, le Père fouettard succéda au Père Noël.    SIGLE-LE-MANS-1978.jpg   

- J’ai une mauvaise nouvelle, annonça le directeur financier dès le lendemain. Les Meubles Razin ne vous soutiendront pas. Monsieur Razin n’est plus PDG. La société va être vendue. Moi-même, je m’en vais à la fin de la semaine.

 

Ceux qui résistent aux coups durs du sport automobile sont capables de survivre dans n’importe quelle jungle, assurent les vieux crocodiles du milieu. Dans ce monde, tout est amplifié, les joies comme les tristesses, les succès comme les échecs. Le retournement de Pierre Razin résultait d’un aléa qu’il n’avait pas prévu. Il entretenait une liaison avec une coiffeuse, sans songer à l’épouser. Seulement, la petite grue avait mis la pression en prévenant sa femme. Or, madame Razin et ses parents détenaient avec des amis de la famille 56% du capital de la société, donc le pouvoir. Le mari volage était mis en minorité, viré, sous le coup d’une procédure de divorce  et contraint d’accepter le projet de sa future ex-femme, tout vendre à des concurrents. Après avoir encaissé  le prix de ses actions, il n’aurait qu’à ouvrir un lupanar avec sa shampouineuse à Trifouilli les 3 canards ou à Suzon la Forêt pourvu que ce soit loin de la Vendée dont madame Razin entendait le chasser. Plus question de faire le beau en sponsorisant une auto de course. Monsieur Razin apprenait à ses dépens qu’une petite grue, ce n’est pas fiable et ça coûte autrement plus cher que la course automobile.

 

Ronnie, Franck et Éric étaient coincés. Il était trop tard pour trouver de nouveaux partenaires. Si Franck et Éric se firent une raison, Ronnie encaissa plus douloureusement l’uppercut. Ses chances de devenir professionnel s’effondraient. Il ne changerait pas de vie. Les filles ne le verraient jamais comme une star à séduire. Elles lui préféreraient Luc, plus extraverti, plus drôle, plus à l’aise dans ses baskets qui, en plus, assurait que son programme était en bonne voie.     COURSE-CYCLISTE-JPEG.jpg 

- Tu y arriveras une autre année, plaisantait Luc. Et comme moi, je connaîtrai Le Mans, je te prodiguerai mes conseils avisés pour t’aider à ne pas être ridicule, voire à te qualifier. Bon, dans tous les sports, je suis le meilleur, mais je reconnais que tu progresses grâce à moi. Regarde, la première fois qu’on a fait la course à vélo, je t’ai mis minable. Maintenant, tu finis encore bien derrière, mais tu es presque à un niveau acceptable.

 

Bien que n’étant pas d’un naturel jaloux, Ronnie n’apprécia pas trop la condescendance de son camarade qui appuyait cruellement sur un point qui faisait mal, son infériorité physique face à son rival. Alors que s’il était devenu pilote professionnel, il aurait remis ce crâneur de Luc à sa place.

 

Le choix des armes de Ronnie

 

Non seulement Ronnie ne ferait pas de la course son métier, mais par-dessus le marché, il n’avait pas de voiture pour la saison à venir. La Simca 1200 S de l’année précédente, à bout d’homologation, avait été vendue à un prix qui ne permettrait pas de la remplacer par une bête de course dernière génération. Le carrossier cauchemarda de saison blanche, ou au mieux d’une Autobianchi Abarth, une auto sympa mais peu puissante.  

 

RALLYE-3.jpg 

Avec l’Abarth, il lutterait dans sa classe, mais Luc qui, en plus du Mans sur Porsche, possédait une Rallye 3 pour les autres épreuves, se moquerait encore des secondes qu’il lui collerait au scratch.   KADETT-GTE-jpeg.jpg 

Éric vint le premier à son secours. L’avocat commencerait la saison de rallyes et de courses de côtes sur une Kadett GTE 2 litres en attendant l’homologation de la nouvelle Vivia en GT, sans doute début mai. Vivia et les montres Time O’Clock, sponsors historiques de Freddy Vivien et d’Éric, fourniraient alors  une Vivia à l’avocat pilote (1). En attendant, Freddy  avait acheté avec Éric une Kadett GTE pour que ce dernier ne manque pas le début de saison. Time O’Clock n’avait pas suivi le programme Le Mans car la firme préférait concentrer ses efforts en circuit sur Freddy, mais à part cette exception, la firme se montrait généreuse avec Freddy et Éric. Fin mai au plus tard, une fois la Vivia homologuée, la Kadett GTE serait disponible. Freddy, copropriétaire de l’auto, était d’accord pour la prêter à Ronnie qu’il était disposé à aider.    

 ESCORT-2000-RS.JPG 

Bien que reconnaissant à ses amis de lui remettre le pied à l’étrier, ou plutôt sur l’accélérateur, Ronnie n’était pas enchanté. Non seulement parce qu’il retombait sur terre après avoir plané sur des illusions merveilleuses, mais surtout parce qu’il savait très bien que la Kadett GTE, arme absolue en rallye, ne lui permettrait pas de résister aux Ford Escort 2000 RS en côte. Or, parmi les pilotes d’Escort figurait Jacques Dumoulin, le grand copain de Luc. Jacques était un bon pilote qui avait fait ses classes sur une Alfa 2000 GTV. Il avait mené la vie dure à Éric et l’avait même battu à certaines occasions. Ronnie, qui se considérait moins rapide qu’Éric, savait qu’il ne comblerait pas en pilotage pur l’infériorité de la Kadett GTE. Il allait encore essuyer son lot de railleries de la part de Jacques et Luc qui s’entendaient comme larrons en foire, surtout quand ils tombaient à bras raccourcis sur une cible à faire tourner en bourrique.

 

Une proposition intéressante tomba du ciel.

 

- J’ai une solution, lança Franck au début d’un dîner auquel il avait confié Ronnie et Éric. J’étais en Belgique pour affaires ces derniers jours. En rentrant je suis passé par le garage Van Der Laren à Spa. Ils ont une Camaro légèrement accidentée de l’avant. C’est une maxi groupe 1, parfaite pour la course de côte et le circuit. Ils veulent la vendre 45.000 Francs. Je peux les faire baisser un peu. Ronnie, si ça te dit, je te sponsorise l’auto et la saison avec l’agence et le bar. Qu’est-ce que tu en penses ?

 

CAMARO-RONNIE.jpg

 

- C’est un trop beau cadeau, soupira Ronnie. Je ne le mérite pas. Tu fais ça parce que tu as pitié de moi. Je ne peux pas accepter.

 

- Si, tu le mérites. Nous ferons des opérations de pub avec ma Porsche et ta Camaro. Et il y aura une autre contrepartie. A défaut des 24 heures du Mans, nous ferons ensemble les 2 Heures du Mans et les 24 Heures du Paul Ricard réservées aux voitures de production. Alors, ça t’intéresse ?

 

- Tu parles que ça m’intéresse, s’était enthousiasmé Ronnie avec des yeux aussi brillants que ceux d’un gamin qui découvre un circuit Scalextric  sous le sapin de Noël.    

 

L’affaire avait été conclue tambour battant, la Camaro ramenée à Lorient, réparée, affutée, redécorée, essayée.

 

Ronan se réjouissait des sensations que lui offraient sa nouvelle bête de course.

 

- Dans la Camaro, la cavalerie du gros V8  fait vibrer le bitume quand tu écrases le champignon. L’échappement tonne  comme un avion à réaction. T’es collé au siège à l’accélération. En sortie de virage, tu contrôles les ruades du train arrière à coups d’accélérateur. Bon, si tu mets trop de gaz, les pneus fument et c’est moyen pour le chrono, mais au moins, tu fais plaisir au public.

 

Une stratégie guerrière

 

Ronnie inaugura sa nouvelle voiture de course à Hébécrevon. Cette épreuve présente la particularité de se dérouler sur une piste très large (c’était le cas sur toute sa longueur jusqu’en 1980). Un tracé en principe favorable à la puissante Camaro. L’arme principale de Ronnie, c’était son gros cœur. Il avait reçu le surnom de Ronnie en raison de son sens de l’attaque hors de commun. Ronnie s’inspirait du Suédois Ronnie Peterson, un des plus grands attaquants de toute l’histoire de la Formule 1. Il freinait tard, il prenait de gros appuis, n’hésitait pas à provoquer de larges dérives du train arrière à la ré-accélération.

 

CAMARO-RONNIE--2-.JPG   

Ronnie attendait beaucoup de cette première course de côte de la saison. Avec la puissante Chevrolet, il ne doutait pas de survoler la catégorie des voitures de tourisme. Énorme déception après les essais. Il ne pointait qu’en cinquième position derrière la Kadett GTE d’Éric, une Triumph Dolomite et deux Escort 2000 RS. Les pilotes d’Escort étaient eux-aussi déçus de la prestation, Jacques en tête. Ils réalisaient que l’Escort exigeait une période d’adaptation et de mise au point avant une bonne exploitation et la lutte pour engranger les victoires.

 

Dépité, Ronnie attaqua les montées de course le couteau entre les dents. La Camaro enchaînait de longues glissades en contrebraquage dans des angles impressionnants de courbe en courbe. Les pneus fumèrent à plusieurs reprises tant le pilote mettait d’énergie à appuyer sur le champignon. Le public l’applaudit chaleureusement. C’était lui qui faisait le spectacle. Le dimanche soir, les spectateurs se rappelaient de son nom alors que la plupart avaient déjà oublié les pilotes de protos et de monoplaces qui se disputaient la victoire au scratch. Mais Ronnie avait le moral dans les chaussettes. Sur la feuille des temps, il avait rétrogradé à la septième place. Comble de la honte, la Rallye 3 de Luc, une 1300 cm3, le devançait de trois dixièmes. Naturellement, Luc et Jacques ne le ratèrent pas.    

    RALLYE 3 HEBECREVON 

  - T’as oublié les recettes du pilotage pendant l’hiver ? rigola Luc.

 

- Non, ricana Jacques. C’est juste que la Camaro, c’est trop rapide pour lui. Tu as eu les yeux plus gros que le ventre, mon petit Ronnie. Troque la contre une Autobianchi ou reconvertis-toi dans la pêche à la ligne. Même si tu rentres bredouille, tu auras l’air moins ridicule.

 

Luc planta une nouvelle banderille.

 

- Ouais, la saison va être dure pour notre Ronnie, on dirait.

 

Ronan baissait la tête, incapable de soutenir la joute verbale, vaincu par l’ironie de Luc et de son allié. Franck serra les poings et jeta un regard noir aux moqueurs.  Éric jugea prudent d’intervenir avant que les choses dégénèrent. Il utilisa son talent de débatteur. Difficile de mettre Luc  en boite. Il remportait la catégorie des voitures de moins de 1300 cm3. Mais Jacques, c’était une autre affaire.

 

- Dis-donc Jacques, je serais toi, je ne la ramènerais pas trop, tu vois. Parce que si on regarde le classement en groupe 1, non seulement je gagne et je te colle une valise avec ma Kadett préparée pour le rallye, mais tu es aussi derrière la Dolomite de Christine Verrec, une Commodore et une autre Escort. Autrement dit, tu ne sais pas la conduire, ton Escort.

 

Le pilote de la Ford n’était pas très fier. Son grand copain Luc lui fit observer qu’il le talonnait et qu’il était bien meilleur pilote que lui. Jacques, requin blessé, devait fuir le champ de bataille pour ne pas se faire mettre en pièces sous les sarcasmes d’un Luc excité par l’odeur du sang (virtuel). Les deux compères abandonnèrent leur proie. Ronnie en conçut un vrai soulagement et Franck desserra les poings.

 

En visionnant des photos et un film super 8 de l’épreuve, Éric comprit les raisons de la mauvaise performance de Ronnie. Outre quelques réglages de suspensions perfectibles, le pilote de la Camaro attaquait tellement qu’il se freinait en glissant  à outrance. Il entreprit de le lui expliquer afin de rectifier le tir avant l’épreuve suivante, la fameuse course de côte de Saint-Germain sur Ille. Ronnie faisait souvent preuve d’une susceptibilité à fleur de peau. Seules deux personnes pouvaient tout lui dire sans qu’il se vexe, Éric et Franck. Il accepta donc les conseils de son ami et se promit de prendre sa revanche à Saint-Germain.    

    CAMARO-RONNIE-3.jpg   

    Ronnie aborda le week-end avec un nœud à l’estomac. Et si, en suivant les conseils d’Éric, c’était encore pire ? S’il terminait encore plus loin ? Si Luc l’humiliait une nouvelle fois avec sa petite Rallye 3 ? Si les railleries de Jacques reflétaient la vérité ? S’il n’était qu’un pilote normal, médiocre ? S’il échouait en course automobile comme jadis en lutte ? S’il n’était qu’un type moyen, ou pire, un éternel perdant ? Ses amis finiraient par s’en rendre compte, le rejeter, rallier le camp de ceux qui se moquaient de lui. Jamais une fille bien n’accepterait de partager sa vie. « Je dois me battre, réagit-il. Il faut que je leur montre à tous que je mérite qu’on m’aime et qu’on me respecte ».

 

Éric lui répéta plusieurs fois ses conseils.

 

- Tu te concentres sur tes trajectoires, tu évites de faire patiner les roues, tu glisses le moins possible et tout ira bien. En faisant ça, tu peux gagner le groupe ici.

 

Gagner, gagner, Ronnie n’y croyait pas trop. Faire un temps convenable, il l’espérait.

 

Les essais avaient lieu le dimanche matin. Deux montées par pilote. Comme Ronnie s’y attendait, Éric domina les débats. Sa Kadett GTE volait de virage en virage. Dans la  première courbe à droite, il faisait légèrement décoller les deux roues intérieures au passage du point de corde puis frôlait le rail extérieur en sortie. Au pont, il engageait la voiture avec une précision de métronome et réaccélérait une fraction de seconde avant tous ses adversaires. Dans le gauche à la fin de la montée, il passait en légère dérive des quatre roues, comme à un exercice d’école de pilotage. A l’épingle de la poste, le dernier virage, il sortait presque en appui contre les bottes de paille. Au final, le chrono traduisait sa position de favori. Mais surprise, le deuxième, c’était Ronnie, devant toutes les Escort, devant les Golf GTI, devant Luc !

 

- Tu vois, quand tu modères ton enthousiasme, tu joues les gros bras devant, encouragea Éric à l’heure du déjeuner.    

    J-AI-OUBLIE-DE-VIVRE-JPEG.png 

  Ronnie se sentait un peu rassuré. En plus, la sono du circuit diffusait J’ai oublié de vivre, un tube de Johnny, son chanteur préféré. Il avala son sandwich du déjeuner avec un meilleur appétit qu’à Hébécrevon.

 

La première montée de course réserva une nouvelle surprise. Éric et Ronnie signèrent exactement le même temps, au centième de seconde près. Ils laissaient tous leurs adversaires à près d’une seconde. Ronnie n’en croyait pas ses yeux. Avant d’aller se ranger sur la ligne de départ avant l’ultime montée, celle qui désignerait le vainqueur de leur catégorie, Éric lui donna une tape amicale dans le dos.

 

- Tu restes calme, tu te concentres, tu ne fais pas de complexe et tu doses ton attaque. J’ai confiance en tes capacités. Tu es un super bon. Si j’en avais douté, je n’aurais pas essayé de faire Le Mans avec toi.

 

Revalorisé, Ronnie reprit confiance en lui. Quoi qu’il arrive, il avait des amis qui ne le mépriseraient pas, qui ne  l’abandonneraient pas. D’ailleurs, Franck, à qui il restait un peu de temps avant d’amener sa Porsche au départ, venait aussi l’encourager. Rarement, Ronnie s’était senti aussi bien dans sa tête.

 

Malgré son amitié pour Ronnie, Éric ne lui fit pas de cadeau à la dernière montée. Il attaqua si fort qu’il gagna cinq centièmes sur son temps précédent. « Ce sera dur de faire mieux », se dit-il lorsqu’après avoir garé sa voiture dans le village. Il resta auprès de la Kadett GTE, écoutant les commentaires du speaker officiel pendant que Ronnie était en piste.

 

- Très beau passage de Le Mat dans le gauche en fer à cheval, hurlait le commentateur au micro. Après sa déconvenue d’Hébécrevon,  Ronnie a bien trouvé le mode d’emploi de sa Camaro. Attention à l’épingle de la Poste. Il freine tard le pilote de la Camaro. Mais ça passe. Légère dérive à l’accélération, sans faire fumer les pneus ni perdre du temps comme il y a quinze jours, et c’est fini. Le Mat a franchi la ligne d’arrivée. Mesdames, messieurs, impossible à l’œil nu de déterminer qui a fait la plus forte impression de Le Mat ou de Trélor. Ce qu’il y a de sûr, c’est que ces deux garçons étaient les hommes forts du groupe 1 aujourd’hui.  Nous attendons le verdict du chrono.

 

Ronnie gara la Camaro derrière la Kadett GTE. Il enleva son casque, déboucla son harnais  et rejoignit Éric. Ils attendirent l’annonce du classement côte à côte.

 

- Voilà, le temps de Le Mat vient tombe à l’instant, reprit le speaker. Il améliore son précédent chrono de 8 centièmes, ce qui fait qu’il devance Trélor de 3 centièmes. Trélor remporte tout de même la catégorie des voitures de moins de 2 litres.

 

Ronnie tomba dans les bras  d’Éric avec l’enthousiasme d’un footballeur de Ligue 1 qui vient de marquer le but qui assure le gain du championnat. Jamais, il ne s’était senti aussi heureux. Franck avait eu raison de lui faire confiance, tout comme Éric, comme Freddy aussi qui lui assurait que même s’il restait un gentleman driver, il était un vrai pilote.     COUV-ECHAPP-jpeg.jpg 

    A la remise des prix ce soir-là, Ronnie ne baissa pas la tête, au contraire. Beau joueur, Luc le félicita de bon cœur. Il se doutait bien que la déroute d’Hébécrevon ne se reproduirait pas et que son camarade redresserait la barre. Jacques, lui, n’était pas resté à la cérémonie. Il avait loupé sa course et se classait derrière la Rallye 3 de Luc. Il n’arrivait décidément pas à trouver le mode d’emploi de l’Escort 2000 RS.

 

Cette édition de la Course de côte de Saint-Germain sur Ille réservait encore une jolie surprise à Ronnie, la photo de sa voiture dans Échappement, le magazine qui suivait régulièrement le sport automobile en France. Ironie du sort, c’était celui du mois de juin qui consacrait un dossier spécial aux… 24 Heures du Mans. Une petite consolation pour Ronnie que les dieux de la course automobile n’avaient pas tout à fait abandonné. D’autant que Luc ne prit pas non plus le départ des 24 Heures comme il l’avait longtemps laissé croire.

 

- C’était du bluff, avoua-t-il une semaine avant la classique mancelle. Je savais depuis début janvier que je n’aurais pas le budget. Je voulais juste faire enrager Ronnie.

 

QUELQUES LIENS A SUIVRE      (mis à jour le 30 mai 2016)

 

DESIGNMOTEUR présente le Tourist Trophy http://www.designmoteur.com/2016/05/isle-of-man-tourist-trophy-programme/  

 

Ronnie freine trop tard et sort de la piste ; les premiers bobos en course http://bit.ly/1TPtP0s

 

Premier départ en course de côte http://bit.ly/1QOBHk0  

 

Thierry Le Bras    

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2 août 2012 4 02 /08 /août /2012 12:12

LUTTE-RONNIE.jpg Avez-vous déjà eu le sentiment devant un guichet de vous trouver à la porte d’un pénitencier tant votre interlocuteur imitait un rottweiler dressé à l’attaque ?  

 

Oui, forcément. Vous apprécierez donc les facéties de Ronan, vengeur d’un grand-père Victor opprimé par la mère Poupoune, l’acariâtre postière de Lanester dans le Morbihan. Ronan est un personnage de l’univers de David Sarel déjà apparu dans plusieurs nouvelles. Parfois à des moments où il souffrait du décalage entre ses ambitions sportives et  ses résulats. Mais il arriva aussi que Ronan joue le rôle du persécuteur et pas de la victime au bord du naufrage (comme sur la photo ci-dessus, prêt d'une nouvelle défaite face à son rival Luc - cf liens en fin de note) 

 

La mère Poupoune était une veuve en forme de petit tonneau – la faute sans doute à un goût immodéré de la bouffe et des alcools que son foie en béton armé ne modérait pas -, une sorte de gourdasse attifée avec le goût d’une gardienne de bagne, une grognasse aussi hargneuse que Sumo, le bichon maltais que les Chirac durent se résigner à exiler à la campagne.  

 

Le grand-père Victor était un carrossier retraité. Un ancien résistant. Un homme au caractère bien trempé qu’il ne fallait pas chercher. Et aussi un type foncièrement généreux avec ceux qu’il aimait, surtout Régine, sa compagne, et Éric, son petit-fils. Victor s’occupait beaucoup d’Éric. Il organisait régulièrement des activités pour sa bande de copains, une équipe dont Ronan Le Mat faisait partie depuis l’époque du jardin d’enfants. Ronan, c’était un gaillard râblé, pas très grand mais costaud, amateur de lutte, de bagnoles, de motos, de sensations fortes. Un blond avec quelques taches de rousseur qui lui donnaient l’air espiègle. Un bon gars qui avait quinze ans en 1968 et était apprenti carrossier, non seulement à cause de son amour des voitures mais également parce qu’il admirait le grand-père d’Éric et voulait lui ressembler. Il n’existait pas beaucoup de secrets entre la bande de Ronan et d’Éric et le grand-père Victor. Le retraité avait partagé leurs pires galères et s’était toujours mis en quatre pour eux. Alors Ronan, qui ne supportait pas les injustices, voyait rouge dès que quelqu’un osait s’en prendre au grand-père Victor.

 

La mère Poupoune en fit les frais à plusieurs reprises. Pourquoi cette hostilité tenace partagée par Victor et Ronan ?

 

- La postière s’était attirée les foudres de mon grand-père par un acharnement obsessionnel à le contrarier, m’a révélé Éric lorsque je l’ai interviewé afin de vous rapporter cette anecdote.

 

Ne me dites pas que l’interview d’un personnage de fiction vous étonne, « Les personnages de fiction vivent dans un monde parallèle où ils entraînent non seulement leur créateur mais aussi les lecteurs », a affirmé l’écrivain Serge Dallens. Il est donc tout à fait normal de les interviewer dans ce monde parallèle qui, je vous l’assure, ressemble beaucoup au nôtre.

 

- Personne ne sut jamais si l’attitude de la mère Poupoune relevait de la stupidité – ses yeux ne pétillaient pas d’intelligence – ou de la mesquinerie, a poursuivi Éric. Postière à une époque qui inspira Pierre Perret lorsqu’il chanta sa fameuse postière avec des points noirs sur le nez et qui ressemblait à un homard – une époque très antérieure à la nôtre où les employés de la  Poste sont devenus les plus aimables des services public, la mère Poupoune s’acharna durant quatre décennies à réclamer systématiquement sa carte d’identité à mon grand-père Victor lorsqu’il venait retirer un recommandé ou faire une opération sur son CCP alors qu’elle le connaissait. Bon, le fait que mon grand-père l’ait un jour traitée de vieille toupie et ait ajouté qu’elle était vraiment conne à bouffer du foin n’a sans doute pas arrangé les choses. Mais quand même, elle était vraiment trop conne aussi, cette foutue mère Poupoune.

 

Un autre défaut la rendait insupportable.     2-CV-MERE-POUPOUNE.png  - Elle conduisait comme une patate, ricane Éric. Mon grand-père vouait un culte aux voitures. Ronan et moi rêvions de vitesse et de bolides comme la majorité des jeunes de notre génération. Alors, la vieille enquiquineuse qui conduisait comme un pied une vieille dodoche toute cabossée, elle insultait notre arrogance d’adolescents dont la came, c’était les messages véhiculés par SLC Salut Les Copains. Ronan était un fan absolu de Johnny qui faisait de la course auto en Mustang. Moi, je l’aimais bien aussi et je vénérais Sylvie (NDLR : Vartan). Nous n’éprouvions aucune compassion envers la mère Poupoune qui avait pourtant dû souffrir et réaliser qu’elle avait raté sa vie avant de devenir la vieille bête aigrie que nous détestions, Les jeunes sont impitoyables.

 

Impitoyables, oui, au point de faire payer ses affronts à la mère Poupoune.

 

- Ronan s’était mis dans la tête de faire tourner la toupie en bourrique, témoigne Éric avec un sourie malicieux. Une fois, il a enfoncé une patate dans le pot d’échappement de sa 2 cv. Mon grand-père Victor et lui s’étaient planqués à quelques mètres dans la DS. Ils voulaient voir ce qui allait se passer. Lorsque la mère Poupoune a essayé de démarrer, le moteur a étouffé. Elle a cru qu’elle était en panne. Elle s’est gratté la tête, l’air ahuri. Puis elle a tenté un dernier coup de démarreur. Là, la patate s’est éjectée de l’échappement dans un vacarme d’explosion. La mère Poupoune a sursauté au point que sa tête à heurté la capote. Heureusement qu’elle roulait en  2 cv. Si elle avait eu une 4L par exemple avec un toit en dur, elle se serait assommée. Mon grand-père et Ronan ont fait des gorges chaudes dans le coin avec cette histoire. Je me demande si la vérité a fini par revenir aux oreilles de la mère Poupoune ?

 

Pressé de questions, Éric finit par avouer qu’il a lui-aussi œuvré à la préparation d’un piège contre la mère Poupoune.

 

- J’ai préparé le coup, mais je n’y ai pas participé directement, regrette-t-il. J’étais au lycée au moment précis où Ronan l’a mis à exécution.

 

Une bonne blague qui fit un tabac à la Poste.

 

- Ronan a laissé une carte sur le pare-brise de la dodoche. Il y prétendait qu’une autre automobiliste avait éraflé sa peinture. Il avait noté un numéro à rappeler pour le constat. La mère Poupoune est revenue téléphoner au bureau de poste. Elle est tombée sur une prostituée qui s’occupait d’habitude du plaisir des marins de la ville. Quand la mère Poupoune a parlé d’un rendez-vous, la fille a répondu que d’habitude, elle ne faisait pas les femmes, mais que moyennant un petit supplément… Tout le monde a entendu. Les gens se tordaient de rire. Ronan faisait semblant d’attendre son tour pour téléphoner. Il a assisté à toute la scène en direct. De toute façon, il avait décrété que ça ne se faisait pas de faire perdre son temps au grand-père Victor et qu’il fallait que la mère Poupoune paye la note et le pourboire…    

 

QUELQUES LIENS A SUIVRE

 

Ronan, tête de lard persécutée par l’andouille de Guémené : http://0z.fr/6ZDmV

 

Ronan secoué comme un prunier par un rival dur à cuire : http://bit.ly/2bAFnbr

(quelques années plus tard)

 

Ronan joue, perd, puis gagne au finish http://0z.fr/DwoeM

 

Suivez-moi sur Twitter

https://twitter.com/ThierryLeBras2

 

Et pourquoi pas sur Facebook ?

http://www.facebook.com/thierry.lebras.18

 

LARMOR PLAGE, été 1964, un peu de douceur de vivre Vintage après les rondelles d’andouille (de Guémené, pas si loin de Larmor-Plage !) 

http://circuitmortel.hautetfort.com/archive/2012/07/26/larmor-plage-1964.html

ça, ce ne sont pas les souvenirs des personnages de fiction, mais quelques souvenirs d’enfance à cette époque. Ils sont moins angoissants, plus conviviaux, et se déroulent dans un univers plus policé. C’est normal. Les héros de mes fictions, ce sont mes personnages. Moi, je ne suis que leur biographe. Je n’ai pas joué de rôle essentiel au cœur d’abominables faits divers. Les montées d’adrénaline les plus délicieuses que j’ai connues, c’est au volant de voitures de course. C’est bien aussi…

 

Thierry Le Bras  

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19 juillet 2012 4 19 /07 /juillet /2012 17:56

7 Nouvelles pimentées signées Thierry Le Bras     56.jpg  Que représentent les vacances pour vous ? Le soleil, la mer, une maison paradisiaque, une ambiance conviviale, des grasses matinées, du sport, de bonnes bouffes, une vie sans contraintes ? Tout ça, c’est l’idéal, voire de la fiction. Si ça se trouve, il va pleuvoir tous les jours. La famille va s’engueuler et bouder. Les voisins vont vous réveiller à 5 heures tous les jours parce qu’ils rentreront de discothèque ou partiront à la pêche. Vous allez vous faire ridiculiser par votre beau-frère au tennis, puis jouer la lanterne rouge lors des sorties à vélo avec les copains. Ou encore chavirer trois fois par heure sur votre Hobbie Cat loué moyennant une colossale bouchée de pain à un commerçant saisonnier qui doit rentabiliser ses investissements sur six semaines. Les cartes des restaurants locaux afficheront des tarifs exorbitants. Les rafales de vent et les ondées transformeront les barbecues en cauchemars. En vous voyant en maillot de bains, de méchantes langues prétendront que vous avez grossi depuis l’été dernier. Vos parents vont impitoyablement vous culpabiliser parce que vous prenez des congés alors qu’eux, qui se sont sacrifiés pour vous élever, ils pourraient tomber malades pendant votre absence. Le bureau ne vous laissera pas tranquille. Votre portable et les mails relaieront les prétendues urgences de malappris jaloux de votre « douce » villégiature. Votre entourage se liguera dans un seul but, vous gâcher la vie.   1 DE COUV  Heureusement, je suis là. Je vous prodigue un bon conseil. Ce sont les vacances, pensez à vous. Soyez égoïste, offrez-vous du luxe et profitez en seul ! Je vous entends déjà. « Comme si j’avais les moyens de me payer du luxe avec mon découvert, la rentrée des classes et le troisième tiers qui se profilent, mes échéances, les travaux à faire à la maison… » Mais si, vous avez les moyens, car le luxe que je vous suggère ne va ni fâcher votre banquier ni vous attirer les foudres des autres membres de la famille.

 

J’ai pensé à vous. Je vous ai concocté un menu de lecture pour les vacances, 7 Nouvelles pimentées qui vous plongeront dans des univers délicieux d’humour, de cynisme, de gourmandise, de suspense, d’angoisse, d’injustice. Vous n’êtes pas le seul qui ne savoure pas sa vie comme un clafouti qui fond sur la langue. En lisant 7 Nouvelles pimentées, vous vous rendrez compte qu’il existe des voisins pires que les vôtres, des entreprises plus injustes que celle qui loue vos services, des enfances plus malheureuses que la vôtre, d’inquiétants criminels ailleurs que dans votre quartier, des gens plus seuls que vous, des familles plus monstrueuses que celle qui vous a donné le jour, des manœuvres diaboliques capables de mettre en cause l’existence paisible du plus serein des bourgeois… Vous allez bien rire, vous moquer de ceux à qui certains personnages des nouvelles vous feront songer, jouir des turpitudes des autres, vous identifier aux revanches de vos héros préférés, retrouver la frite en relativisant les imperfections de votre existence. A la fin du menu de lecture, vous ne ferez plus un fromage de vos soucis. Je suis convaincu que la présentation  des plats et un bref aperçu du langage gourmand présent dans certaines nouvelles vous ont déjà  mis… l’eau à la bouche.     LOGO GAIA JPEG 

7 Nouvelles pimentées est un livre numérique signé Thierry Le Bras. Un livre à lire en vous protégeant des importuns et des agressions extérieures. Un plaisir rien que pour vous, à vous offrir tout seul, égoïstement, sans penser pour une fois à tous ceux qui comptent sur vous, qui attendent que vous résolviez tous leurs problèmes en faisant fi de votre propre bonheur. La promesse de moments exceptionnels et privilégiés en compagnie de personnages que vous adorerez ou détesterez. Vous découvrirez  gratuitement les premières pages puis les téléchargerez si vous le souhaitez  moyennant un prix modique sur le site de son éditeur, Gaïa Village Publications :

http://www.gaiavillage.fr/catalog/7-Nouvelles-pimentees,7923.html

 

Vous voulez en savoir plus ? Cliquez sur le site Alfa Vendée, une concession automobile pas comme les autres que je remercie vivement de s’être intéressée à ce recueil :

http://www.alfavendee.com/archive/2012/07/17/7-nouvelles-pimentees.html

 

Thierry Le Bras    

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27 juin 2012 3 27 /06 /juin /2012 16:54

publié chez Gaïa Village Publications.

 

C’est mon dernier recueil de nouvelles et j’espère que vous prendrez autant de plaisir à le lire que j’en ai éprouvé à l’écrire.

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7 Nouvelles pimentées, ce sont des tranches de vie saignantes aux arômes d’humour cynique concoctées à base de recettes d’observation de l’âme humaine. Vous les apprécierez forcément. Chaque nouvelle comporte un titre, puis un sous-titre inspiré de l’esprit de l’histoire et d’une recette de cuisine. Une de ces histoires s’est déroulée près de chez vous, ou alors dans une région que vous connaissez bien.

 

Polars, sports et légendes évoque le plus souvent des récits et fictions en rapport avec le sport. Ne vous inquiétez pas si vous ne me connaissez que par ce biais. Le recueil ne déroge pas à l’esprit du blog. Plusieurs acteurs de ces nouvelles pratiquent passionnément un sport. Le meilleur ami de la belle et mystérieuse Marina fait du vélo, Ronan rêve de devenir champion de lutte, Erwan et sa copine sont des fondus de kayak de mer, Greg a été rugbyman pendant ses études.  David Sarel, un de mes héros récurrents préférés, est présent dans le recueil, bien qu’il n’y pilote pas une voiture de course mais se livre à un parcours du combattant sur un terrain judiciaire et familial Le lecteur croisera aussi un coureur cycliste et son manager qui ne sont pas des gentlemen. Mais que ceux que la compétition ne fascine pas se rassurent. Mes  7 Nouvelles pimentées ne sont pas des chroniques sportives. Si la pratique d’une discipline contribue à poser le caractère de certains personnages, aucune compétition n’est l’ingrédient principal du menu de lecture.

1 DE COUV

Mes  7 Nouvelles pimentées sont parfaitement digestes et ne comportent aucun désagrément diététique. Elles ne vous feront pas grossir. Au contraire, elles feront travailler les muscles des joues qui commandent le sourire et le rire. Autant affirmer sans risque de publicité mensongère qu’elles sont saines et bonnes pour la santé.

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N’attendez pas davantage. Précipitez-vous sur le site de l’éditeur, Gaïa Village Publications où vous pourrez les télécharger pour le prix tout à fait raisonnable de 7,20 € :

http://www.gaiavillage.fr/catalog/7-Nouvelles-pimentees,7923.html

 

Vous hésitez encore ? Quelques  informations complémentaires pour mieux vous convaincre :

http://www.viaouest.com/NEWS00fr-1365.htm

 

http://www.breizhoo.fr/informations/actualite-8625-7-nouvelles-pimentEes.html

 

http://circuitmortel.hautetfort.com/archive/2012/06/06/7-nouvelles-pimentees.html

 

« Les personnages de fiction vivent, non seulement dans l’esprit de leur créateur, mais aussi dans un monde parallèle où ils entraînent les lecteurs », écrivit Serge Dalens. Vous ne connaissez pas encore ceux qui interviennent dans mes  7 Nouvelles pimentées. J’espère que ce sera bientôt chose faite et que vous passerez des moments inoubliables en leur compagnie. N’hésitez pas à venir en parler sur ce blog !

 

Thierry Le Bras

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6 juin 2012 3 06 /06 /juin /2012 18:27

7 Nouvelles pimentées signées Thierry Le Bras

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 C’est mon menu de lecture du jour.

 

7 nouvelles mijotées en Bretagne et ailleurs. La saveur se révélera dramatique, dérangeante ou drôle. Dans les récits qui composent ce recueil, la vie quotidienne, l’école, le bureau, le voisinage, l’entreprise, la famille, le sport déraperont sur des imprévus. Certains personnages ne réagissent pas conformément aux normes de la bonne société. Ils mettent du piment dans l’existence et alimentent une philosophie intemporelle et universelle, le cynisme !

 

J’y reviendrai très bientôt de manière plus exhaustive.

LOGO-GAIA-JPEG.jpg

En attendant, pour lire la présentation de l’éditeur et acheter le livre électronique

http://www.gaiavillage.fr/catalog/7-Nouvelles-pimentees,7923.html

 

Bon appétit de lecture !!!

 

Thierry Le Bras

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24 mai 2012 4 24 /05 /mai /2012 16:31

dans le répertoire d’Alain Chamfort

 

Manu Manuréva

Où es-tu Manu Manuréva ?

Bateau fantôme toi qui rêvas

Des îles et qui jamais n'arrivas

Là-bas,  

MANUREVA-PAR-TL.jpg

    Où es-tu Manureva fait partie des plus beaux titres chantés par Alain Chamfort qui en est un des auteurs compositeurs  avec Serge Gainsbourg et Jean-Noël Chaléat. Sorti pour la première fois en 1979, il est repris dans Elle et lui, le nouvel album du chanteur. Lors du premier enregistrement, Véronique Samson battait des mains en cadence. Cette fois, l’artiste l’interprète en duo avec Audrey Tautou.

 

De Pen Duick IV à Manureva

 

Où es-tu Manureva, c’est l’histoire d’Alain Colas et de son trimaran, l’ex Pen Duick IV construit par Éric Tabarly. Avec ce voilier, Alain avait remporté la Transat anglaise 1972 devant le Vendredi 13 de Claude Lelouch barré par Jean-Yves Terlain. Puis l’année suivante, après l’avoir rebaptisé Manureva par amour pour Teura, son épouse tahitienne, il avait bouclé à son bord un tour du monde en solitaire en passant par le Cap Horn. Il fut le premier à réaliser cet exploit avec un multicoque.   COUV-NAV-SOL.jpg

    J’ai raconté les péripéties de cette circumnavigation dans NAVIGATEURS SOLITAIRES AUTOUR DU MONDE, un livre paru en 1976 aux Éditions La Découvrance que j’ai signé sous le pseudonyme Thierry Georjan. Manureva et son dernier capitaine représentent quelque chose de particulier pour moi. D’une part, Pen Duick IV, devenu Manureva, a marqué le début de ma passion pour la course au large. Je n’avais pas encore quatorze ans à sa sortie du chantier en 1968. Mais l’originalité du bateau m’avait fasciné. Il n’était pas comme les autres. J’ai eu l’occasion de le voir de près et de le photographier en 1973 lorsqu’Alain Colas partait pour son tour du monde. La première illustration de cette note est d’ailleurs une carte postale dont j’ai vendu le cliché fin 1973 à Cim. J’ignorais encore que les destins du voilier et de son skipper seraient exceptionnels,  dans la victoire comme dans le drame.

 

Mythe et mystère

 

1978. Un vent d’aventure souffle sur note société. Le Paris-Dakar et la Route du Rhum voient le jour à quelques mois d’intervalle. A l’époque, le calendrier des courses transocéaniques n’est pas aussi fourni qu’aujourd’hui. Certains navigateurs n’ont plus couru depuis la Transat anglaise 1976. Michel Étevenon va leur offrir l’occasion d’en découdre sur une longue traversée de Saint-Malo à Pointe-à-Pitre. Les jours précédant le départ, une foule incroyable se presse autour des bassins de la cité corsaire. C’est la première page de l’histoire d’une course légendaire.   Alain-Chamfort---Manureva.jpg

    Parmi les partants, Alain Colas. Le vainqueur de la Transat anglaise 1972 aurait bien pris la mer à la barre de Club Méditerranée, son géant de 72 mètres. Mais le bateau, loué au Club Med, n’est pas disponible pour l’épreuve. Alain s’alignera donc sur son fidèle Manureva. Le trimaran n’est pas le voilier le plus fringuant de la flotte. De jeunes coursiers des océans semblent désormais plus rapides. Ils sont plus légers, plus toilés, mieux taillés pour la vitesse pure. Pourtant, l’improbable se produit. Les conditions météorologiques sont très dures en début de course. Manureva s’invite dans le peloton de tête. Bientôt, il sera seul en tête. Mais le 17 novembre, Manureva ne répond plus. Alain Colas et son bateau ont disparu dans la tempête. Pas de balise Argos ni de moyens de communication comparables à ceux d’aujourd’hui. Les recherches ne seront déclenchées que plusieurs semaines plus tard, trop tard compte tenu des hypothèses de dérive envisageable. Manureva a-t-il sombré rapidement, s’est-il disloqué, a-t-il flotté plusieurs jours après avoir chaviré ? Son skipper a-t-il été éjecté au moment de l’accident ? A-t-il survécu quelques heures, quelques jours, accroché à l’épave ? Personne ne le sait encore aujourd’hui. Certains esprits chagrins ont imaginé des hypothèses peu flatteuses. Le navigateur aurait organisé sa disparition pour fuir des créanciers. Ce mensonge trouva un certain écho auprès d’un public mesquin toujours prêt à diffamer et salir les autres. Ces diffamations m’avaient horrifié et me scandalisent encore. Manureva et Alain ont disparu comme ils avaient vécu, en héros hors norme. Merci à Alain Chamfort de ne pas les oublier et d’honorer leur mémoire.

 

QUELQUES LIENS A SUIVRE

 

Robin Lee Graham, un autre navigateur dont j’ai raconté l’histoire dans NAVIGATEURS SOLITAIRES AUTOUR DU MONDE

http://polarssportsetlegendes.over-blog.com/article-gare-a-la-main-du-pirate-87361739.html

 

Sur terre comme sur mer, des pilotes cèdent à l’appel des horizons lointains http://bit.ly/2g6fimT

 

Le pif d’un marin breton au service de la course auto http://circuitmortel.com/2016/06/circuit-du-mans-un-skipper-conseille-un-team-dans-ses-choix-de-pneus/

 

Thierry Le Bras

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5 mai 2012 6 05 /05 /mai /2012 18:11

  Un auteur n’est jamais un héros. Ce sont ces personnages qui le deviennent en entraînant les lecteurs dans leur univers. Et c’est très bien comme ça.

 

Pour ma part, je n’ai jamais été un fan du « moi je ». A partir de 5 « moi je », ça fait trop gamin égocentrique et capricieux. Et puis au bout d’une minute, on a l’impression d’écouter un remake de « Bo le lavabo », un vieux tube pas très inspiré mais tout de même burlesque de Vincent Lagaf’.

 

Un écrivain est un peu comme une éponge. Il s’inspire d’événements, d’atmosphères, de personnalités, pour créer les acteurs de son scénario et l’histoire qu’il a envie, besoin même, de partager avec d’autres.  

COUV MAG VG

    J’ai entendu souvent que les romanciers étaient des voleurs de tranches de vie. La formule me paraît assez juste. Et je ne la trouve pas négative, au contraire. Quoi de plus merveilleux que de permettre à des lecteurs de passer en bon moment dans une atmosphère dont l’auteur est si imprégné qu’il y plonge d’autres personnes ?

 

Une méthode personnelle

 

Comment parvenir à cette finalité ? Chacun sa recette. Pour ma part, je fais évoluer mes personnages dans des univers que je connais bien. Celui de la course au large par exemple. J’ai commencé à m’intéresser à cette discipline en 1968 en découvrant une photo de Pen Duick IV, le trimaran de course construit par Éric Tabarly en vue de la Transat anglaise. Ce bateau rebaptisé Manureva, je ne me doutais pas que je le reverrais à Saint-Malo en 1973, le jour où Alain Colas entamerait à son bord un tour du monde en solitaire, ni que je vendrais une des photos réalisées à cette occasion à un éditeur de cartes postales. J'avais 18 ans. Je venais de passer mon bac. Je dévorais tous les livres que je pouvais trouver sur la course automobile et la course au large.   20 ans d aventur 4d2ad627afd63

    Plus tard, j’ai écrit sous le pseudonyme Thierry Georjan des récits racontant le monde de la course au large :

 

NAVIGATEURS SOLITAIRES AUTOUR DU MONDE

(La Découvrance – 1996)

 

VENDÉE GLOBE

(Gérard De Villiers – La Découvrance – 1997 – préface de Philippe Jeantot)

 

20 ANS D’AVENTURES TRANSATLANTIQUES DE SAINT-MALO A POINTE A PITRE

(écrit avec François Thominet ; publié aux Presses du Midi – 2000 – préface de Laurent Bourgnon)  redacteur

 J’ai aussi dirigé la rédaction d’un magazine spécial sur le Vendée Globe 2000 – 2001, une publication réalisée en partenariat avec Phillipe Jeantot, alors directeur de l’épreuve.

 

A l’écoute des coureurs au large

 

Pour réaliser ces travaux, j’ai lu les ouvrages de nombreux marins et j’ai suivi leurs vacations radio avec les PC courses. J’en en rencontrés beaucoup aussi. Je les ai écoutés. Entendre des navigateurs comme Philippe Jeantot, Laurent Bourgon, Jean-Luc Van Den Heede, Raphaël Dinelli, Catherine Chabaud et d’autres encore raconter leurs courses et leur passion du large, c’est fascinant.   COUV GARE A LA MAIN DU DIABLE

    J’ai recueilli beaucoup d’histoires vécues, d’anecdotes hallucinantes, d’éléments sur la vie des meilleurs navigateurs : leurs motivations, leurs superstitions, les épreuves qu’ils traversent, la sécurité en mer, la manière dont leurs proches vivent les courses, leur collaboration avec les sponsors, leurs rapports avec les médias, les spectateurs, les préparateurs, les autres coureurs…

 

Alors, j’ai ressenti le besoin de concentrer de manière intense une série de temps forts dans un roman destiné aux lecteurs qui ont l’âge que j’avais quand j’ai découvert la voile Je me suis dit aussi que ce texte intéresserait mon jeune filleul, Raphaël, quand il découvrirait l’école de voile à la barre d’un Optimiste avant de s’attaquer au 420 et au Hobie Cat. Ce fut ainsi que naquit l’idée d’écrire GARE A LA MAIN DU DIABLE, un thriller jeunesse teinté de fantastique présenté en suivant le premier lien ci-dessous. S’il contribue à procurer quelques heures de bonheur aux lecteurs, à leur faire comprendre mon respect des skippers et des traditions maritimes, mon ambition d’auteur sera atteinte.

 

Naturellement, dans les romans, il faut aussi des méchants.  Mes romans ne sont ni des biographies ni des autofictions, mais les caractères des ignobles résultent forcément aussi de l’observation des motivations les plus sordides de personnes peu recommandables. Contrairement à ce que peuvent penser les lecteurs, le problème de l’écrivain n’est pas tant de créer un méchant vraiment très mauvais que de le rendre moins horrible que des réalités observées pour qu’il reste crédible. Mais ça, c’est une autre histoire dont je vous reparlerai un jour prochain.

 

QUELQUES LIENS A SUIVRE :

 

Un accès gratuit aux premières pages de Gare à la main du Diable

http://polarssportsetlegendes.over-blog.com/article-g-83517093.html

 

Laurent Bourgnon, skipper et pilote automobile

http://circuitmortel.hautetfort.com/archive/2012/04/28/laurent-bourgnon-pilote-automobile.html

 

Quelques cartes postales d’Alain Colas, dont la mienne

http://yves.serazin.pagesperso-orange.fr/pages/colas.htm

 

Les politiques et nos sports favoris :

Certains les aiment et les défendent

http://circuitmortel.hautetfort.com/archive/2007/05/17/un-pilote-aux-affaires.html

 

D’autres n’hésitent pas à les sacrifier au nom d’accords sournois tenant de la plus méprisable démagogie

http://www.dailymotion.com/video/xakjwz_francois-hollande-les-circuits-de-f_news

 

D’autres encore vénèrent des dictateurs qui ordonnèrent l’enlèvement de compétiteurs

http://circuitmortel.hautetfort.com/archive/2012/04/14/l-enlevement-de-fangio.html

 

Thierry Le Bras  

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14 avril 2012 6 14 /04 /avril /2012 18:23

            Les personnages de roman ont un présent, un passé, un avenir, comme ceux qui évoluent dans la vraie vie.   186-1-.gif

     David Sarel est un de mes personnages récurrents préférés. Certains d'entre vous connaissent déjà quelques parties de sa vie, notamment une semaine particulièrement agitée et périlleuse à Lohéac, site du plus célèbre Rallycross français. Un mystère qui a donné lieu à un roman policier, Circuit mortel à Lohéac, présenté sur le site éponyme et dans de nombreux médias au moment de sa sortie :

http://circuitmortel.hautetfort.com/archive/2007/08/30/un-roman-a-lohéac.html

 

Je raconte régulièrement des événements auxquels fut mêlé David. Un autre temps fort de sa jeunesse devait également devenir un polar. Les événements se déroulèrent pendant un rallye en Auvergne auquel il participa en qualité de navigateur de son parrain, Éric Trélor. Une course étrange, à l’atmosphère plombée par des mystères incompréhensibles. Un week-end durant lequel David et son clan devraient une nouvelle fois faire preuve d’intelligence, de sang-froid et d’ingéniosité pour échapper à la mort.  Cette histoire s'intitule  LE PACTE DU TRICHEUR.

 

    NOTE MODIFIEE LE 7 février 2014 

SCIRROCO MONT DORE

LE PACTE DU TRICHEUR est maintenant disponible en Ebook Kindle sur Amazon au prix de 0,98 € http://amzn.to/1jAhsoF  

 

   Vous pouvez aussi retrouver l’astucieux David dans une nouvelle accessible gratuitement en cliquant sur :

http://polarssportsetlegendes.over-blog.com/article-david-joue-l-intox-101163259.html

 

    Je vous invite par ailleurs à découvrir le récit d’une des  courses que j'ai disputées. Elle a contribué à inspirer Circuit Mortel à Lohéac :

http://circuitmortel.hautetfort.com/archive/2010/02/19/une-pige-a-trappes.html

 

PORTRAIT YOANN-copie-1

   Je vous précise enfin que  LE PACTE DU TRICHEUR est préfacé par un des meilleurs rallymen français, Yoann Bonato. Sa préface enrichit le livre et contribue à transmettre la passion de l'atmosphère de la course  au lecteur. Pour en savoir plus sur Yoann, un portrait écrit il y a quelques semaines, au terme de son exceptionnelle saison 2013 :

http://bit.ly/1cG0XAA

 

Thierry Le Bras  

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1 avril 2012 7 01 /04 /avril /2012 01:05

C’est le scoop le plus énorme dans l'univers du spectacle depuis l’annonce du retour de Michael Jackson.   JCjr.jpg

Nous le devons à Jimmy Calvert Jr, un journaliste californien qui a suivi la piste sinueuse menant à la ligne d’arrivée de l’information. Jimmy prépare un livre sur les coulisses de l’opération. Un ouvrage que je vous présenterai naturellement dès sa sortie en France.   ABBA-4.jpg

Bjorn, Benny, Agnetha et Frida repartiront en tournée en 2013. Une tournée mondiale qui comprendra vingt dates entre mars et novembre. Les places vont s’arracher ! Les CD des spectacles en live vont redonner des couleurs à l’industrie du disque ! Abba a longtemps refusé de se reformer. Mais le groupe se lance un nouveau défi. Un rêve sportif qui justifie l’annonce de la nouvelle sur ce blog. Abba compte conduire Stig Blomqsson, un jeune pilote suédois, au titre de Champion du monde de Formule 1. Les gains de la tournée serviront à sponsoriser sa carrière. L’implication d’Abba dans le sport automobile n’est pas une première. Le groupe disco avait déjà soutenu Slim Borgudd, un ami de Bjorn Ulvaeus qui avait accédé à la F1 en 1981.   FH000011.jpg

Pour tout savoir sur le grand retour d’Abba et les autres acteurs de ce fantastique come-back, cliquez sur :

http://circuitmortel.hautetfort.com

 

Thierry Le Bras

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22 mars 2012 4 22 /03 /mars /2012 12:13

Suspense, héros aux caractères bien trempés, dérapages incontrôlés, des ingrédients communs au sport et à la littérature. Sport et fiction font à l’évidence bon ménage.

 

En France pourtant, les romans dans le monde du sport n’occupent pas encore la surface qu’ils mériteraient dans les vitrines des libraires. Dommage, d’autant que quand un éditeur de premier plan s’en donne la peine, les fictions dont l’action se situe dans l’univers du sport cartonnent. Pour preuve les tirages des polars d’Harlan Coben mettant en scène Myron Bolitar et son inséparable compère Win, un garçon qu’il ne faut pas chercher et que beaucoup rêveraient d’avoir comme meilleur ami.

PORTRAIT-SEB-SARRAUDE.jpg

Mais, à l’instar des champions sportifs, ne nous plaignons pas et battons-nous plutôt afin d’offrir à l’univers du sport la place qu’il mérite dans celui du livre. Je ne suis pas le seul à aimer situer des actions au bord des circuits de course automobile. D’autres suivent… la même piste. Parmi eux, Sébastien Sarraude, auteur de nouvelles et bientôt de romans dont certains acteurs sont des pilotes. Je vous invite à découvrir son blog au plus vite en cliquant sur :

http://sebsarraude.tumblr.com

 

N’oublions que dans le domaine des sports mécaniques qui m’est cher  comme l’auront remarqué les visiteurs de ce blog, la BD a ouvert la voie depuis plusieurs décennies. Je pense d’abord à Michel Vaillant. Un site et un  forum officiels  rapportent quotidiennement son actualité :

http://michelvaillant.com   9782723484336-L-1-.jpg

Et un nouvel auteur est venu plus récemment enrichir les bibliothèques des amateurs de sports et de fictions. Il s’agit de Christian Papazoglakis, auteur phare de la collection Plein Gaz chez Glénat. Cette nouvelle collection de bandes dessinées se tourne résolument vers l'automobile. Elle comprend des récits historico-sportifs et des pures fictions. Harry Octane, le héros des albums de fiction, est un pilote des années soixante. Bienvenue dans le monde des belles mécaniques et du Vintage :

http://www.glenatbd.com/bd/collections/plein-gaz.htm

et

http://studio-pakap.blogspot.fr

 

Nul doute qu’à l’instar des BD, les romans dans le monde du sport vont conquérir eux-aussi un lectorat de plus en plus fidèle et de plus en plus nombreux.

 

J’ai récemment été interviewé par une journaliste d’un magazine sur le thème du sport dans les romans policiers. Je ne manquerai pas de vous informer de l’arrivée de ce périodique dans les kiosques. J’attends moi-même sa sortie avec impatience. Non seulement à cause de la pertinence des questions de la journaliste qui m’a contacté, mais aussi parce que je ne serai pas le seul interviewé. D’autres auteurs et des éditeurs donneront également leur point de vue dans cet article.

 

QUELQUES LIENS A SUIVRE :

 

Circuit mortel à Lohéac, un polar mené à 300 à l’heure dans le monde de la course auto. Je suis l’auteur de ce livre dont une des présentations se trouve à la fin d’un article que j’ai consacré à Didier Pironi sur un site spécialisé

http://www.endurance-info.com/article.php?sid=1647   1-de-couv.jpg

Le « roman » vécu de l’Alpine Berlinette, icône du sport automobile et d’une époque devenue Vintage. Un livre d’Enguerrand Lecesne paru récemment chez ETAI. Je vous le conseille, non seulement parce que j’ai fourni quelques photos pour l’illustration, mais surtout parce qu’il apporte un vrai plus aux lecteurs, fussent-ils déjà des connaisseurs en matière de Berlinette

http://circuitmortel.hautetfort.com/archive/2012/02/18/alpine-berlinette-l-icone-des-annees-bleues.html

 

Michel Vaillant incorporé au Team Dupuis

http://circuitmortel.hautetfort.com/archive/2010/09/29/transferts.html

 

Thierry Le Bras  

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  • : Vous aimez le suspense et le danger ? Vous considérez la compétition sportive comme un univers romanesque avec ses angoisses, ses héros, ses exploits, ses enjeux et ses tricheurs ? Vous êtes réaliste et vous savez que des vampires assoiffés de cupidité croisent quotidiennement votre route ? Vous savourez goulument la bonne cuisine, les jeux de mots, la musique vous met de bonne humeur ? Les polars et nouvelles de Thierry Le Bras sont faits pour vous !
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  • Mon nom : Thierry Le Bras. Profession :  chroniqueur, écrivain, consultant. Ma passion, décrypter les mécanismes psychologiques qui animent les personnes les plus attachantes comme les plus dangereuses. Surtout dans des univers cyniques...
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