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10 avril 2018 2 10 /04 /avril /2018 18:15

Jamais un contentieux successoral  n’avait attiré l’attention des médias comme l’héritage Hallyday. Pourtant, les différends ne sont pas exceptionnels quand le défunt a fondé plusieurs familles. Une famille recomposée existe parce qu’avant, une autre famille s’est décomposée.

 

Pas question de limiter ma chroniquer au contentieux qui oppose David et Laura à Laetitia Boudou, la cinquième épouse de Jean-Philippe Smet, autrement dit Johnny Hallyday. J’ai été touché par David et Laura le jour de la cérémonie à La Madeleine. Leurs visages ravagés de douleur ne laissaient aucun doute quant à l’amour qu’ils portent à leur père. La tristesse de leurs mères respectives, Sylvie Vartan et Nathalie Baye, témoignait de la sincérité et de la qualité des sentiments pour l’homme disparu dont elles avaient partagé la vie.

Héritages conflictuels:  reniements volontaires ou conséquences de manipulations ?

Comment ne pas s’inquiéter également pour Jade et Joy,  ces petites filles déjà éprouvées par la vie ? Souhaitons que le règlement définitif de la succession  trouve une conclusion équitable et protège vraiment ces enfants sans exclure les aînés.

 

J’ai été le témoin de manœuvres discutables dans des familles recomposées. J’ai consacré des chroniques aux techniques sournoises employées dans le but de déshériter les enfants des premiers lits au profit de dernières épouses exigeantes, voire cupides. Contrairement aux apparences et à une croyance répandue, point n’est besoin de résider dans des pays aux législations souples lorsqu’on vise cette finalité. J’écris un livre sur ce thème. Jusqu’à présent, je ne m’étais pas fixé d’échéance. Le sujet s’avère douloureux et plonge inévitablement dans des histoires ou /et souvenirs cruels. L’épreuve infligée à David et Laura m’incite à accélérer le rythme. Tant de personnes dans l’impossibilité d’organiser une défense forcément coûteuse sont victimes d’agissements anormaux que chacun doit apporter sa contribution au légitime combat des enfants des premières unions.

 

Les successions exacerbent les passions

 

Témoignages de poches et appréciations d’experts l’ont rappelé, déshériter un enfant relève d’une grande violence. C’est quasiment une insulte post mortem lui signifiant qu’il a moins compté que les autres, le reniant. Tout au moins si le défunt a été conscient de ses actes et ne s’est pas contenté de céder aux pressions d’une femme sans scrupules.

Héritages conflictuels:  reniements volontaires ou conséquences de manipulations ?

Après avoir publié une chronique attirant l’attention sur des manœuvres lésant des héritiers au mépris du Code civil français et au profit des dernières épouses, j’ai reçu un appel d’une de ces femmes désireuses de rentabiliser sans partage le temps passé aux côtés d’un époux  plus vieux mais chef d’entreprise connaissant une certaine réussite professionnelle. Elle s’indignait que mes écrits puissent aider des héritiers dans la situation des enfants du premier lit de son mari. Elle affirmait ne vraiment pas comprendre pourquoi ces enfants nés de son premier mariage auraient droit à quelque chose. A son sens, le divorce d’avec leur mère devrait rompre les liens de filiation entre père et enfants...

 

Des problèmes de riches ne concernant que des privilégiés ? Bien fait pour des enfants présumés gâtés et redistribution des patrimoines, penseront certains... Une appréciation qui mérite d’être corrigée. Dans les milieux les plus modestes, le partage d’un héritage causera peut-être moins de contentieux. Par contre, le règlement d’une pension alimentaire fera-t-il partie des priorités s’il rend la nouvelle compagne furieuse ? Sans parler des souvenirs après la disparition du de cujus. Que ceux qui comptent des familles recomposées parmi leurs fréquentations réfléchissent objectivement à l’attitude de la belle-mère face aux enfants de son mari. Combien de marâtres dignes des contes populaires et combien de femmes honorables  et justes ? Seule une étude portant sur un échantillon important permettrait de dégager une statistique fiable. Quelques cas suffisent à ressentir une difficulté dans de nombreuses familles recomposées.

Héritages conflictuels:  reniements volontaires ou conséquences de manipulations ?

La disparition du de cujus met fin aux mauvaises paix. Les descendants exclus de sa succession auront également été écartés de la vie de leur géniteur. Ils auront ressenti qu’ils dérangeaient sa dernière femme, que leur présence causait un malaise. Ils se seront éloignés d’eux-mêmes afin de ne pas causer de conflits. Non par désintérêt vis-à-vis de leur père, mais par souci de ne pas provoquer des difficultés dans son nouveau couple. Une fois l’ascendant disparu, plus de raison de préserver une marâtre, surtout lorsqu’ils l’ont perçue comme une femme plus intéressée par la situation de leur père que par sa personne.  Il arrive que des faits viennent rapidement conforter leur légitime méfiance.  Je citerai un exemple. Un homme atteint d’une maladie grave s’éteint en fin d’après-midi à l’hôpital. Dès le lendemain matin à neuf heures, sa dernière épouse se précipite à sa banque. Elle retire le maximum d’argent possible avec la carte bleue du disparu. Puis elle utilise la procuration obtenue sur le compte du défunt mari, ce qui lui permet d’effectuer des virements conséquents sur son compte personnel. Voilà en tout cas une deuxième épouse dont le veuvage n’a pas épanché la soif d’argent. Un exemple parmi d’autres. Une raison justifiant la  contestation  des opérations suspectes au sein des familles recomposées.

 

Déshériter ses enfants, un sport à la mode ?

 

Apparemment oui. Au point en tout cas de décider l’équipe de Complément d’enquête à diffuser un numéro traitant cette problématique le jeudi 5 avril 2018.

Héritages conflictuels:  reniements volontaires ou conséquences de manipulations ?

L’émission commençait par un reportage sur l’héritage Hallyday. J’éviterai de m’étendre sur Laetitia Boudou et son clan. L’avocat de Boudou m’a presque fait rire. Il ne m’a convaincu que de son grand attachement aux intérêts de sa cliente et d’un talent indéniable en matière de communication judiciaire. En ce qui me concerne, la photo publiée sur un réseau social par la grand-mère Boudou  - la fameuse Mamie Rock - m’a donné la nausée. Le doigt d’honneur adressé à tous ceux qui l’ont vue ne semblait-il pas hurler « je vous ai bien eus » et en prime, je me fous de vous, je vous provoque ? Quelle vulgarité... Et que penser des commentaires stupéfiants de cette dame lorsqu’elle se présente en femme de paille gérante de sociétés pour rendre service sans payer d’impôts ? Elle ne faisait rien, l’avocat s’occupait de tout. Était-il dirigeant de fait des entreprises bien que cette situation semble difficilement compatible avec le métier d’avocat ? Heureusement qu’un défenseur de la famille vient expliquer ensuite que les sociétés étaient des coquilles vides n’existant qu’à cause d’histoires avec l’administration fiscale. Mais alors comment, où et pourquoi les actifs se sont-ils évaporés ? Au bénéfice de qui ? Au préjudice de qui ? Qui a signé les ordres de transfert ? Johnny aimait chanter, jouer du Rock’n’Roll, les guitares, les motos, les bagnoles,  les fêtes avec ses potes, ses enfants, tous ses enfants... J’ignorais sa maîtrise des montages juridiques et fiscaux complexes. J’aimerais par contre que Laetitia Boudou réponde aux questions posées par Monsieur Philippe Bilger, magistrat de grande qualité, dans une chronique en ligne sur son blog (cf lien en fin de note). A ma connaissance, elle ne le fait pas. L’art de répondre clairement et avec sincérité constitue un exercice si différent de la recherche des objectifs des caméras à tous les instants...

Héritages conflictuels:  reniements volontaires ou conséquences de manipulations ?

La seconde partie de Complément d’enquête rapportait des témoignages et avis d’experts  expliquant des manœuvres destinées à déshériter des descendants. Bizarrement, aucune belle-mère n’est venue raconter à visage découvert qu’elle avait fait la comédie à son mari jusqu’à ce qu’il déshérite ses premiers enfants. Timidité ? Ou alors... Aucune ne reconnaîtra publiquement une filiation spirituelle avec Béline, personnage subtilement décrit par Molière, la seconde épouse d’Argan dans Le malade imaginaire. Cette marâtre au cœur de pierre attend avec impatience la mort de son mari tant elle a hâte de capter son héritage. Je pourrais enrichir cette chronique d’anecdotes sordides sur les comportements de marâtres mais je les conserve afin de les insérer dans mon livre conçu sous l’angle HÉRITIERS LÉSÉS, DÉFENDEZ-VOUS !

 

Lors de  Complément d’enquête, Nathalie Couzigou-Suas, notaire et co-auteure de l’ouvrage L’héritage pour les nuls confirma être régulièrement consultée par des personnes voulant déshériter leurs premiers enfants. Elle mentionna les arguments mis en avant par  les hommes qui lui faisaient part de cette préoccupation. J’ai cru comprendre qu’ils  considéraient que leurs enfants aînés s’étaient éloignés d’eux et interprétaient qu’ils avaient pris le parti de leurs mères dans la guerre juridique de divorces difficiles.... Le reportage a tout de même mis en évidence que ces enfants subissaient la double peine car ils avaient d’abord supporté un déchirement familial et se voyaient plus tard désavantagés dans les dispositions successorales. Double peine ou triple peine, suis-je tenté d’ajouter. Car certaines marâtres savent diaboliquement pourrir les relations d’un père avec ses enfants, gâcher les moments de communication entre les générations, détruire des complicités autour de passions communes.

 

L’utilisation de techniques discutables afin d’écarter des héritiers légitimes ne se limite pas aux grandes fortunes. Elle n’a que deux limites, la rouerie de la bénéficiaire et la faiblesse du futur défunt. Il est possible de déshériter ses enfants en France, sans avoir besoin de s’exiler à l’étranger. L’ambition de mon prochain livre sur ce thème ? Fournir aux victimes quelques pistes les aidant à déjouer les manœuvres à leur encontre. Et aussi sensibiliser les médias et les politiques aux failles de notre droit, des insuffisances qui profitent à des personnes sans scrupules.

 

QUELQUES LIENS

 

Les questions de Philippe Bilger à la veuve de Johnny Hallyday http://www.philippebilger.com/blog/2018/02/questions-%C3%A0-laeticia-hallyday-par-un-admirateur-de-lartiste-johnny.html

 

« Marâtres, détournements et petits meurtres »,  une chronique sur les dérapages des familles recomposées http://polarssportsetlegendes.over-blog.com/article-maratres-detournements-et-petits-meurtres-110748178.html

 

La marâtre qui aimait trop la galette (fiction humoristique illustrée décrivant l’ambiance des déjeuners dominicaux dans une famille recomposée)  http://bit.ly/1SRX3i4

 

L’héritage pour les nuls, un livre de Nathalie Couzigou-Suas et Laurence de Percin https://www.amazon.fr/H%C3%A9ritage-pour-Nuls-Nathalie-COUZIGOU-SUHAS/dp/2754033726

 

Les méchants sont bien moins terribles que dans la vraie vie http://polarssportsetlegendes.over-blog.com/2017/02/le-bon-mechant-dans-les-fictions.html

 

Thierry Le Bras

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8 mars 2018 4 08 /03 /mars /2018 17:32

Faut-il créer un nouveau métier, un nouveau statut, un nouvel art destiné aux engagés ? Cela nécessiterait naturellement des récompenses, trophées, prix, césars ou oscars.

 

« ENGAGÉ », le mot le plus employé quand il s’agit de désigner les invités des plateaux TV et des radios. Les présentateurs ne reçoivent plus une personnalité du monde du spectacle, des lettres ou du sport. Ils reçoivent un homme engagé ou une femme engagée. A croire que les salaires de certains journalistes sont indexés sur le nombre de fois où ils prononcent le mot « ENGAGÉ ».

Le bal des engagés

Faut-il en déduire que la seule caractéristique qui justifie une invitation à la télévision soit d’être « ENGAGÉ » ? Si cette question reçoit une réponse positive, il convient de définir et récompenser la discipline.

 

Engagé, un terme militaire

 

Engagé s’associe à armée dans la mémoire des générations qui ont connu les guerres déclarées (différentes du terrorisme qui s’accompagne d’une dissimulation de l’ennemi) ou tout simplement le service national. L’engagé choisissait la carrière militaire tandis que l’appelé devait consacrer une période de sa vie à des obligations qui le rendraient aptes à la défense du pays si nécessaire.

Le bal des engagés

L’engagé, c’était aussi le jeune courageux qui signait afin d’intégrer les paras, la marine, la légion ou une autre unité dans le but de protéger ses compatriotes ou plus largement le camp des défenseurs du monde libre. L’engagé ne cherchait ni les honneurs, ni la gloire, ni la promotion offerte par un média dans l’air du temps. L’engagé se mettait au service de sa patrie, de ses valeurs. Il risquait de perdre la vie loin des caméras et des micros. Les GI et les gars de tous les pays qui s’étaient engagés pour combattre les forces de l’Axe ne couraient pas après les journalistes. En ce temps-là, Jean Gabin voulait se battre comme les autres, le plus anonymement possible.

Le bal des engagés

L’engagé  dans l’armée fait partie des héros de la littérature. A titre d’exemple, dans la saga du Prince Éric écrite par Serge Dalens, Christian et Éric se sont connus chez les scouts. Encore très jeunes, ils n’imaginent pas rester à l’écart du conflit mondial lorsqu’il éclate. Ils s’engagent, renonçant à leur confort, à leurs projets personnels. Ils iront sur le front, ils se battront. Ils mourront ensemble dans un assaut contre l’envahisseur plutôt que renoncer. L’engagement correspond au respect d’une promesse, à l’honneur. Ils sauront se montrer dignes, comme nombre de gars confrontés au drame de la guerre.

 

L’engagé, un concurrent

 

Vous allez suivre le Tour de France, les 24 Heures du Mans, la Route du Rhum ? La liste des engagés vous permettra de savoir si votre sportif préféré fait partie des concurrents. Le numéro qu’il se verra attribuer contribuera à l’identifier et à le signaler à vos amis qui ne connaissent pas forcément la décoration de son matériel, de son équipement.

Le bal des engagés

Le sport utilise volontiers des termes guerriers. Prendre le départ d’une compétition représente l’aboutissement d’un parcours du combattant. Certes, le sportif ne s’est pas exposé aux armes destructrices qui menacent la vie d’un soldat en opération. Il a tout de même souffert, parfois pris de gros risques, voire frôlé la mort. Il mérite le soutien et la reconnaissance. Il s’engage à tout donner dans le but d’honorer ses partenaires et ses supporters.

 

L’engagé médiatique, le chouchou des présentateurs du moment

 

Loin de moi l’idée de critiquer systématiquement les actions de personnes reconnues dans un domaine lorsqu’elles mettent leur célébrité au service d’une cause qui leur tient à cœur.

Le bal des engagés

Bravo entre autres à Brigitte Bardot de défendre la cause animale !

 

J’avoue par contre une franche irritation quand j’entends certains présentateurs débuter toutes leurs interviews ou presque par l’engagement de l’invité. « Madame X, vous êtes une femme engagée ». « Monsieur Y, vous êtes un homme engagé ». Une sorte de marque de fabrique ? Bien sûr, chaque artiste, sportif, scientifique  possède ses convictions. Il a le droit de les exprimer s’il le souhaite, d’espérer y sensibiliser d’autres personnes.

 

Toutefois, si des causes recueillent une adhésion universelle, d’autres ne font pas l’unanimité pour des raisons tenant à l’appréciation de leur priorité, de leur urgence. Certains engagements se révèlent même clivants, divisent les téléspectateurs, surtout quand ils se confondent avec les aspirations de politiques qui ne coïncident pas automatiquement avec celles de leurs concitoyens.

 

Des lors, la mise en avant des « ENGAGÉS » se heurtera à trois critiques :

- d’abord, les médias traiteront-ils avec la même honnêteté intellectuelle les « engagés » qui partagent leurs convictions et ceux qui ne soutiennent pas leurs favoris ? Les opposants au camp que défend le média seront-ils invités aussi souvent que leur actualité le mérite ?

- d’autre part, l’engagé invité sert-il sincèrement une cause ou utilise-t-il subtilement le faible du présentateur ? Ses conseillers auront forcément repéré qu’un engagement plaisant à celui qui l’invite garantira une interview promotionnelle et sympathique plutôt que des questions dérangeantes ? Si des invités demeurent sincères, d’autres ne suivront-ils pas l’appât d’une publicité personnelle bien éloignée de l’honneur d’un militaire ou de l’effort d’un sportif ?

- enfin et surtout, le bal des engagés plaisant à ces médias reste-t-il compatible avec une information normalement honnête à défaut d’atteindre une objectivité impossible ? Les « bons ENGAGÉS » reçus en priorité et traités avec déférence contribuent-ils, consciemment ou non, à un lobbying sournois de médias proches d’une tendance politique, d’une pensée souhaitée unique, supérieure et incontournable ?

Le bal des engagés

Je sais qu’aujourd’hui toute critique des médias se heurte à des suspicions de théorie du complot qu’il faudrait ridiculiser, de propagation de Fake news, d’intentions peu honorables... Mais qui peut douter de l’influence des grandes chaines quand il s’agit de forger l’opinion, d’orienter les votes des populations ciblées ? Gare à la propagande dissimulée sous une apparence policée et bienveillante.

 

En ce qui me concerne, j’en ai franchement marre de cette obsession des présentateurs qui soumettent la légitimité de l’actualité de leurs invités au partage d’un engagement avec les convictions dont ils assurent la promotion sur leur temps d’antenne. Suis-je le seul à trouver cette tendance insupportable ? Je ne le crois pas. Plutôt que nous annoncer à chaque JT que l’invité est engagé, pourquoi ne pas suggérer aux présentateurs d’organiser chaque année un grand bal des engagés avec remise de trophées ?

                                                                                            

QUELQUES LIENS

 

La réalité bien plus cynique que les fictions http://polarssportsetlegendes.over-blog.com/2017/02/le-bon-mechant-dans-les-fictions.html

 

La jalousie, ingrédient des  bouillons de haine mortelle. Et parfois hélas le guide au moment d’élire le chef de classe au lycée... et après http://bit.ly/2oDlE0I

 

Le meilleur après le pire : un ouvrage sous les ailes de l’élégance à l’occasion d’un dimanche à Saint-Malo http://bit.ly/2itIWpe

 

Thierry Le Bras

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10 février 2018 6 10 /02 /février /2018 18:11

Avez-vous remarqué l’attirance que les appareils photographiques et caméras exercent sur les gens ?

 

Tous ceux qui aiment photographier ou/et filmer comprendront mon propos. Ils riront ou s’énerveront a posteriori en pensant à celles et ceux qui s’acharnent à essayer de figurer sur des clichés alors que le preneur d’images n’a rien à faire d’eux.

Objectif photo !

Qui n’a pas raté une prise de vue à cause d’un gougnafier venu se placer sans raison valable entre lui et le sujet qu’il voulait immortaliser ? Si un intrus s’était imposé devant la Lotus ci-dessus à la Traversée de Rennes 2018, j’aurais été très déçu.

 

Faut-il des spectateurs sur l’image ?

 

Oui, dans certains contextes particuliers.

Objectif photo !

Les journalistes de la PQR (presse quotidienne régionale) sont attachés à la présence de spectateurs assistant à l’événement qu’ils racontent. Le journal sera vendu à des gens du coin. S’intéresseront-ils à une course automobile ou à une transatlantique à laquelle s’associe leur commune ? Pas sûr. Par contre, s’ils voient des voisins parmi le public, ils se sentiront concernés. Et s’ils sont dans la foule photographiée, ils afficheront la page du journal dans le hall ou dans la salle à manger pendant au moins dix ans. Certains achèteront même des exemplaires afin d’envoyer la page aux cousins, tantes, relations diverses... Avec leur bobine reconnaissable au quinzième rang – à condition d’utiliser une bonne loupe - entourée au marqueur rouge bien sûr.

 

Effet de la téléréalité qui a rendu la célébrité accessible à des personnes sans savoir-faire particulier ? Conséquence de la starisation des mannequins ? Sans doute un peu mais pas seulement. Regardez des reportages télévisés des années 60 ou les jeux avec Guy Lux. Vous verrez presque toujours en arrière-plan des guignols qui s’agitent, sautent, font des grimaces ridicules afin d’attirer l’attention des téléspectateurs. Une beauf & conne attitude ? Ou l’expression d’un complexe, d’un mal être, d’une insatisfaction terrible ? Je ne sais pas. La réponse dépend du regard cynique ou compatissant  que chacun portera à la foule.

Objectif photo !

Là où la soif de figurer sur la photo saoule les preneurs d’images, c’est quand ces gens viennent gâcher le cliché. Mettez-vous à la place de celui qui vient photographier quelque chose qui le passionne. Il s’est organisé afin d’assister à un événement. Il se fait une joie de réaliser des images, de les partager (que ce soit sur des sites, blogs, réseaux sociaux ou simplement avec quelques proches). Il se met là où il prendra les meilleures photos, qu’il pleuve, vente ou neige. Il marche, se fait une place, reste parfois longtemps dans une position inconfortable. Et tout à coup, au moment où un des temps forts qui motivent sa présence va se produire, un abruti se place devant son objectif. Pas d’intrus sur la photo ci-dessus prise à la Traversée de Rennes 2018. Mais quelques minutes plus tôt, un passant m’a fait rater volontairement une voiture qui me plaisait particulièrement. Un type qui arrivait à pied et ne s’intéressait visiblement pas aux véhicules. J’étais installé à côté d’autres photographes. Nous laissions de la place derrière nous sur le trottoir. Une intelligence normale eût dicté au triste sire de poursuivre sa trajectoire en passant derrière nous. Et bien non. L’individu a préféré allonger son chemin,  descendre du trottoir et passer devant nous, juste histoire d’embêter les photographes. S’il voulait faire le malin, le commentaire que je lui ai adressé l’aura déçu...

 

Ne pas être sur la photo

 

Les paroles de Photo, une chanson de Sylvie Vartan me reviennent en mémoire.

Objectif photo !

Dans ma baignoire ou dans mon lit

L’œil d’un objectif me poursuit

Pour les disques et pour les journaux

Après le show et les bravos

Encore photo

Toujours photo

Belles photos

Clic Clac, photo

 

Certains ne rêvent que de papier glacé (ou de photos numériques). Les vraies stars préfèrent qu’on les laisse tranquilles.

Objectif photo !

J’avoue que lorsque je prends des photos sur les circuits ou lors de manifestations, je préfère les images sans spectateurs. Je vais photographie les pilotes, les skippers, les voitures, les bateaux, d’autres sujets, pas des gens que je ne connais pas, que je ne reverrai jamais et qui ne m’intéressent pas. Attention, je ne dis pas qu’ils ne présentent aucun d’intérêt. Je photographie volontiers des personnes que j‘aime bien dans des contextes conviviaux. Mais à chaque photo son thème, sans le troubler. Si je prends un cliché d’un repas entre amis, je ne vais pas imposer une image de voiture ou de bateau en arrière-plan. Si je photographie un modèle de collection, nul besoin qu’un inconnu vienne polluer mon image. D’autant que je ne tiens pas à ce qu’il me demande de la retirer s’il la trouve plus tard sur un blog ou un réseau. Il m’est arrivé de prévenir des personnes qui se plaçaient volontairement devant l’objectif sans s’intéresser particulièrement à ce que j’allais enregistrer sur pellicule ou Scandisk : « vous êtes sûr(e) que vous vous présentez sous votre meilleur profil ? Je mettrai la photo en ligne. Alors, ne venez pas vous plaindre d’avoir été photographié(e) sans autorisation ou de ne pas vous trouver assez beau (belle)... » Certains rigolent. D’autres se vexent. En principe, ils s’écartent.

Objectif photo !

Ne pas chercher à figurer à tout prix sur les photos pose parfois des désagréments. Je n’ai pas beaucoup de photos me représentant, sauf en action dans des cadres particuliers, au volant en compétition quand j‘étais jeune, en dédicace de mes ouvrages, lors de débats... Pourquoi ? D’abord parce qu’étant passionné de photo depuis mon enfance, j’ai le plus souvent joué le rôle de photographe, en famille comme dans les groupes d’amis. Sans toujours penser à demander à quelqu’un d’autre de prendre une photo sur laquelle je figurerais. Ce n’est pas grave. Je ne suis pas comédien mais auteur. Pas besoin de book avec des photos de moi !

 

QUELQUES LIENS

 

Gare aux frustrés et aux jaloux http://polarssportsetlegendes.over-blog.com/2017/04/jalousie-haine-et-riposte-les-piliers-de-la-societe.html

 

Des sujets qui méritent de se trouver devant l’objectif http://circuitmortel.com/2017/03/des-oeuvres-dart-automobile-signees-giorgetto-giugiaro/

 

Une p’tite MG, d’autres voitures d’avant, des chansons, des fictions, des souvenirs... http://circuitmortel.com/2016/10/vague-automobile-retro-a-saint-malo-22/

 

Thierry Le Bras

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8 janvier 2018 1 08 /01 /janvier /2018 18:05

« Ce qui ne te tue pas te pousse à vouloir te venger », disait le grand-père du nouveau MacGyver.

 

Le style de déclaration qui me plait  et qu’approuveraient la plupart des héros de mes propres fictions, à commencer par David Sarel, Philippe Georjan, Jocelyn, Ronan (dit Ronnie)...

MacGyver reprend du service !

La plupart des téléspectateurs se souviennent du MacGyver des années 80, bricoleur de génie qui sortait des situations les plus périlleuses grâce à son ingéniosité. Il fabriquait des objets salvateurs improvisés en utilisant tout ce qui lui tombait sous la main.

 

Quand MacGyver s’inspire d’Alex Rider et  de James Bond

 

Le monde a changé depuis cette époque. La technologie a progressé de manière spectaculaire. La criminalité s’est adaptée. Le terrorisme s’est substitué aux méchants d’avant. Seule constante, au-delà de la diplomatie, des organisations reconnues, loin de ce que racontent des médias partisans, des officines plus ou moins officielles mettent les mains dans le cambouis. Certaines servent le bien, d’autres regorgent d’abominables méchants.

MacGyver reprend du service !

Le nouvel Angus MacGyver travaille pour la Fondation Phoenix. L’oiseau légendaire renaît de ses cendres plus fort qu’il n’a jamais été. La fondation au sein de laquelle œuvre Angus reproduit le processus. Se sentant grillée sous son enveloppe originelle dans le premier épisode de la nouvelle saison, elle disparaît et renaît à une autre adresse, prête à sauver le monde des pires dangers. Car s’il est permis de se demander si certains élus se soucient des peuples qu’ils représentent ou défendent davantage ceux d’autres intérêts – lobbies, religions, puissances financières – Phoenix ne saurait être suspectée de malversations. Elle défend les Américains, elle protège le monde.

MAC parachute

MacGyver reprend du service !

Angus MacGyver vit en phase avec le XXIème siècle et son métier d’agent secret. Titulaire de nombreux diplômes, astucieux, en grande forme physique, il sait jouer des poings à l’occasion. Il peut porter le smoking, le nœud papillon, se mettre en valeur à côté d’une somptueuse Mercedes 300 SL aux portes papillon ou sur un canot Riva. Il se révèle capable de transformer un morceau de bâche en parachute ascensionnel et de maîtriser l’engin. Un jeune James Bond qui rappelle également Alex Rider, le personnage d’Anthony Horowitz.

                    

Les rapports des personnages de fiction avec le temps

 

Une problématique complexe et toujours sujette à discussions. Quand j’étais enfant, la question se posait déjà de comprendre comment les membres du fameux Club des cinq avaient pu connaître autant d’aventures lors de vacances de Noël, de Pâques et d’été en ne vieillissant que de deux ans. Il est aussi permis de s’interroger sur les secrets de Michel Vaillant qui gagne encore au Mans alors qu’il doit avoir dépassé les soixante-dix ans.

MacGyver reprend du service !

Dans cette saison, non seulement MacGyver ne vieillit pas, mais il rajeunit. Lucas Till qui l’incarne désormais est plus jeune d’une dizaine d’années que Richard Dean Anderson lorsque ce derniel commença les tournages en 1985. Pourtant, l’histoire contemporaine ne précède pas le MacGyver historique. La technologie et les décors le prouvent.

MacGyver reprend du service !

Magie de la fiction ! Tout est permis dès lors que le téléspectateur trouve du plaisir. J’avoue avoir passé un bon moment devant ma télévision en visionnant les trois premiers épisodes sur M6 le vendredi 5 janvier. Peut-être le fait de ne pas avoir suivi beaucoup d’épisodes de la vie du MacGyver originel contribue-t-il à ne pas regretter les différences avec le concept d’origine. L’Angus contemporain travaille avec des équipiers. Il entretient une relation compliquée avec son père. Il a eu une petite amie, s’est senti trahi. Ses blessures et son sens de l’équipe le rendent humain, sympathique, attachant.

 

Nul doute que les diplomates labellisés bien politiquement corrects par des gouvernants en osmose avec les médias qui fabriquent leurs élections soulèveront des invraisemblances. Mais où est la vérité ? Bien sûr, aucun agent secret ne survivrait à autant de péripéties, d’autant qu’il serait vite abattu par des services ennemis. Mais ne boudons pas notre plaisir et profitions de ce que la télé fait de mieux, nous distraire !

MacGyver reprend du service !

Le MacGyver du XXIème siècle a réussi son retour sur M6 le vendredi 5 janvier  2018 ! Il a réuni 4.114.000 téléspectateurs et se classe second à l’audimat en prime time ce soir-là !

 

QUELQUES LIEN

 

Andrew et Garrett Foster, d’autres personnages particulièrement débrouillards à découvrir dans un film original http://circuitmortel.com/2017/09/overdrive-le-film-qui-surmultiplie-la-passion-de-la-vitesse/

 

Ronan (dit Ronnie), né pour devenir héros de BD http://circuitmortel.com/2016/08/la-course-de-cote-un-sport-de-combat/

 

David Sarel contre la marâtre qui aimait la galette http://polarssportsetlegendes.over-blog.com/2016/01/la-maratre-aimait-trop-la-galette.html

 

Le Club des cinq à la télévision http://polarssportsetlegendes.over-blog.com/2017/08/le-club-des-5-sur-une-chaine-de-television-francaise.html

 

Thierry Le Bras

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17 décembre 2017 7 17 /12 /décembre /2017 19:36

Une Facel Vega rouge dans le rôle du traîneau du Père Noël ?

 

L’œuvre d’Agatha Christie sera particulièrement à l’honneur en cette fin d’année.

Un crime de Noël inspiré d’Agatha Christie

Non seulement une nouvelle version du Crime de l’Orient-Express arrive sur grand écran avec des stars du cinéma contemporain (Kenneth Branagh, Johnny Depp, Michèle Pfeiffer, Pénélope Cruz), mais un Crime de Noël inédit apparaît dans les programmes de France Télévisions !

                      

Atmosphère, atmosphère...

 

Lorsqu’Agatha Christie créa Hercule Poirot, elle s’inspira du physique d’un Belge arrivé en Angleterre pendant la grande guerre. Hercule entamera ses premiers travaux sur le sol britannique en qualité de détective privé. A partir de 1920, Agatha deviendra sa biographe. Fut-elle renseignée par le capitaine Hastings ou recueillit-elle directement les confidences du propriétaire des géniales petites cellules grises ? Elle immerge  en tout cas le lecteur dans une atmosphère particulière qui a convaincu plusieurs générations. Quand j’étais enfant, je me rappelle ma mère achetant des romans d’Agatha Christie à mon père pour qu’il les lise à l’hôtel lorsqu’il partait en déplacement. Des années plus tard, je deviendrais moi-aussi un fidèle lecteur de l’œuvre de l’écrivaine anglaise.  Comme des millions d’autres, partout dans le monde et dans de nombreuses langues.

Un crime de Noël inspiré d’Agatha Christie

La série télévisée Les Petits Meurtres présente entre autres l’intérêt du renouveau car elle  transpose les intrigues imaginées par Agatha Christie dans une autre époque. Si Hercule Poirot ne tire sa révérence qu’en 1975, la plupart des adaptations télévisées et cinématographiques – en tout cas celles qu’il m’a été donné de visionner – l’installaient dans les années 20, 30 et 40. Merci à James Prichard, l’arrière-petit-fils de l’auteur, d’avoir accepté le projet de l’équipe qui fait vivre la nouvelle série à l’écran. Nous voici au cœur des sixties, en pleine période vintage, le temps d’un tourbillon de folie, d’espoir, d’enthousiasme, une ambiance où le bonheur paraissait possible, durable. L’époque où la Facel Vega avait sa place, tout comme d’autres voitures d’avant fournies par une association de propriétaires de véhicules anciens du Pas-de-Calais, Les Brigades de l’Aa. Sans oublier le scooter Vespa, des téléviseurs et d’autres objets d’avant la miniaturisation et le high-tech, des tenues inspirées de Balenciaga...

Un crime de Noël inspiré d’Agatha Christie

Ce que nous avons aimé dans l’œuvre de la Reine du polar est respecté. Le commissaire Laurence, l’enquêteur (interprété par Samuel Labarthe), affiche une élégance, une intelligence et une confiance en lui proche de l’arrogance que ne renierait pas Poirot. Certes, Marlène (Élodie Frenck)  et Avril (Blandine Bellavoir) ne ressemblent pas au Capitaine Hastings. Marlène, sorte de Marylin provinciale (en beaucoup plus attachante que le modèle), conquiert la sympathie des téléspectateurs faute du cœur de son commissaire. Avril, l’enquiquineuse en scooter, contribue aux touches d’humour qui assurent la légèreté de l’ensemble. La déduction et la psychologie pilotent l’intrigue sans scènes de violence et dans le respect de la langue française (à part quelques écarts d’Avril, inévitables compte tenu de sa personnalité). Le trio, bien rodé, fonctionne à merveille.  D’où le succès du concept qui compte 5 millions de téléspectateurs sur France 2 et  fut élu série préférée des Français en 2016 ! Les Petits meurtres triomphent à la télévision car, à l’instar des romans d’Agatha Christie, ils créent une atmosphère qui plait.

 

Le Père Noël assassiné                                                       

 

Une balle en plein cœur foudroie un Père Noël sur un marché de Noël. Voici le commissaire Swan Laurence chargé de résoudre l’affaire et d’assurer la protection d’une petite fille témoin du meurtre. On imagine sans peine Marlène émerveillée par les guirlandes, la neige, les sapins, les paquets cadeaux, les musiques et chansons de circonstance (Petit papa Noël... Mon beau sapin... Jingle Bells...), et le commissaire agacé par le folklore de la fête traditionnelle, rêvant de s’enfermer chez lui, de savourer son whisky préféré en écoutant de la musique classique. Quant à Avril, elle va mener une mission d’infiltration qui lui rappellera de mauvais souvenirs d’enfance.

Un crime de Noël inspiré d’Agatha Christie

L’aventure  fera-t-elle tomber des masques ? Le commissaire Swan Laurence jouera-t-il au Père Noël avec sa Facel Vega ? Les rapports des protagonistes avec Noël seront-ils bouleversés ? Les personnages déboucheront-ils le Champagne ensemble à la fin de l’épisode ? Partageront-ils un foie gras choisi par le distingué commissaire Laurence, une dinde aux marrons, une bûche au chocolat ? Suspens...

Un crime de Noël inspiré d’Agatha Christie

Nul doute que cet épisode des Petits meurtres nous réserve des surprises. L’équipe a d’ailleurs innové dans ses méthodes de travail. Le scénario n’est pas adapté d’un roman ni une nouvelle d’Agatha Christie. James Prichard a approuvé le projet. Ne cherchez  pas une ressemblance avec Christmas pudding ou Le Noël d’Hercule Poirot. Nous allons découvrir une histoire entièrement écrite par le scénariste Thierry Debroux dans l’esprit de la romancière. Un nouveau défi et, n’en doutant pas, une nouvelle réussite qui réalisera un carton à l’audimat ! Un cadeau de Noël pour l’équipe bourrée de talent qui nous permet de suivre ces Petits meurtres depuis 2013. Et si vous manquez la diffusion, inutile de vous désespérer. Les épisodes des Petits meurtres sont toujours rediffusés. Ils font partie des programmes que le téléspectateur a plaisir à voir et revoir.

 

QUELQUES LIENS

 

Noël, une période enchantée ? Nous le souhaitons à tous ceux que nous aimons. Mais parfois, la fête ne tient pas ses promesses. Je vous invite donc à découvrir DE TROP A NOËL, un feuilleton de Noël en six épisodes (accessibles gratuitement) :

Épisode 1 http://circuitmortel.com/2015/12/de-trop-a-noel-16/

Épisode 2 http://circuitmortel.com/2015/12/de-trop-a-noel-26/

Épisode 3 http://circuitmortel.com/2015/12/de-trop-a-noel-36/

Épisode 4 http://circuitmortel.com/2015/12/de-trop-a-noel-46/

Épisode 5 http://circuitmortel.com/2015/12/de-trop-a-noel-56/

Épisode 6 http://circuitmortel.com/2015/12/de-trop-a-noel-66/

 

Thierry Le Bras

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21 novembre 2017 2 21 /11 /novembre /2017 16:20

De nombreux livres traitent de l’automobile dans tous ses états. Et comme la voiture n’est pas ingrate, elle rend parfois la politesse. Autrement dit, certaines autos ne se contentent pas de figurer dans les livres. Elles affichent les couleurs d’ouvrages ou de personnages de fiction.

Des voitures et des livres

A ce jeu, le visuel des bandes dessinées s’adjuge la position de pointe. Il y a 30 ans, un personnage peu sympathique apparaît sur les portières de la Renault R11 Turbo d’un pilote de Rallycross. Dans les albums de René Goscinny et André Tabary, le grand vizir Iznogoud rêve de devenir calife à la place du calife Haroun El Poussah. Le grand vizir, que le calife fort naïf appelle fréquemment  mon bon Iznogoud, n’est pas un homme honorable... Il fomente sans arrêt des plans machiavéliques dans le but de devenir le chef absolu de Bagdad. En vain. Nous sommes dans la fiction. La vilénie d’Iznogoud se retourne contre lui et ses complots échouent. Pas sûr que dans la vraie vie dont font partie les sports mécaniques, les tricheurs ne profitent pas de leurs forfaitures. Sur la R11 Turbo de Rallycross, le grand vizir promet un châtiment terrible à tout pilote qui essaierait de le doubler. Je vous rassure, aucun adversaire ne finit empalé par le méchant. Et pourtant, la R11 Turbo soutenue par Renault Angoulême qui œuvra pour le festival de la BD ne remporta pas toutes les courses, ce qui signifie que des rivaux osèrent défier Iznogoud. Ils ne prirent sans doute pas ses promesses de politicien au sérieux, cédant à l’humour de Goscinny transposé dans l’univers du Rallycross !

Des voitures et des livres

Quel auteur de fiction automobile n’a pas rêvé de voir ses héros  engagés dans une vraie course ? Guillaume de Saint-Pierre a approché ce rêve absolu. Le roman Pilotes de course est aussi le scénario d’un feuilleton télévisé qui fut diffusé à une heure de grande écoute sur Antenne 2 en 1975. L’intrigue tourne autour d’Alain Fory, un jeune pilote amateur plein de talent mais les poches vides. Il débute en rallye avec une Dauphine préparée par ses soins. Je ne dévoilerai pas la fin de l’histoire mais les lecteurs et téléspectateurs le verront associé à un grand pilote au Tour Auto. Le roman sort au moment de la diffusion du feuilleton, porté par les apparitions à l’écran des voitures que pilote Alain Fory dans la fiction. Soulignons que de nombreuses scènes de course furent tournées pendant des épreuves réelles. Au montage, scènes vécues sur le bitume et raccords furent assemblées avec talent. Ce feuilleton, réalisé avec des moyens limités, constitue un authentique exploit.

Des voitures et des livres

Plus fort encore, la performance du Team Graton et Cie qui crée, met au point et promeut la saison 2 de Michel Vaillant. Non seulement la Rebellion a couru Le Mans (et toutes les épreuves du championnat Wec) aux couleurs Vaillante, non seulement l’album sort au printemps dernier avant les 24 Heures du Mans, mais les auteurs connaissent si bien la course et ses coulisses qu’ils ont prédit le futur avec des dons de devins. Point d’imprécisions sujettes à interprétations comme chez Nostradamus ! Non, des faits de course et des incidents proches de ce qui s’est réellement passé sur la piste pendant cette course d’endurance disputée au rythme d’un Grand-Prix. Les Vaillante ont défendu les couleurs d’une marque de fiction, d’une série de BD, de la fiction automobile. Une consécration.

Des voitures et des livres

Flash-back quatre décennies en arrière pour conclure. Internet n’existe pas. Les chaines de télévision sont peu nombreuses (deux, puis trois à la fin 1972). Autrement dit, les informations sur la course automobile sont moins accessibles qu’aujourd’hui. Mais une maison d’édition, Gérard et C°, lance une collection, Marabout service, qui va combler les amateurs de compétition. Au programme, des biographies de pilotes, des histoires de marques, de modèles, de circuits, de courses, de championnats. Des chapitres de la bible de la course automobile qui vont nourrir la passion de générations d’amateurs de sports mécaniques. Cerise sur le gâteau, des partenariats  assurent la présence de la marque Marabout sur des bolides !

Des voitures et des livres

Non seulement les livres Marabout racontent des courses, mais des pilotes écrivent l’histoire automobile sur la piste. Qui se souvient des Opel Commodore et BMW 30 CSL Marabout ? Aujourd’hui, la marque Marabout existe toujours dans le giron d’un des poids lourds de l’édition. Des romans policiers l’utilisent. Pourquoi ne pas renouer avec les origines, les fondamentaux  de Marabout en publiant par exemple des polars dans l’univers des sports mécaniques ?

QUELQUES LIENS

                     

Quand le crime paye en sport automobile http://0z.fr/110Cx

 

Un roman dans l’univers du Rallycross (disponible en cette période où Noël approche) http://bit.ly/2hjfyxa

 

Un auteur obsédé par la fiction automobile http://bit.ly/2hg3Asx

 

Pilotes de course, un roman, un feuilleton télévisé écrits par Guillaume de Saint-Pierre http://bit.ly/ILXlVM

 

Rebellion, une voiture sur les pistes, une BD dans les rayons http://bit.ly/2uqFAaQ

 

Thierry Le Bras

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27 octobre 2017 5 27 /10 /octobre /2017 13:56

50 ans de chansons, une magnifique carrière, des souvenirs, les siens, les nôtres...

 

Pour rien au monde je n’aurais manqué la diffusion du dernier show télévisé de Michel Sardou le samedi 21 octobre. Je ne suis pas le seul. Nous étions plus de quatre millions à avoir choisi de passer cette soirée avec Michel. Grâce à lui, France 2 a enregistré le meilleur audimat de la soirée.

Michel Sardou, la dernière danse

100 millions de disques vendus, des semaines en tête des classements, des shows télévisés, des concerts, des tournées, cinq décennies de communion avec les Français, d’expression des sujets qui les touchaient.

Michel Sardou, la dernière danse

Michel va nous manquer, me manquer.

 

Depuis le collège...

 

Mes premiers coups de cœur pour des chansons de Sardou remontent à l’adolescence. Les Ricains, Danton...  des chansons que j‘ai adorées, comme  ensuite Monsieur le Président de France, J’habite en France, Le rire du sergent, La corrida n’aura pas lieu, Le surveillant général et tant d’autres. J’écoutais ses disques si souvent que je connaissais son répertoire par cœur.

 

La première fois que je suis allé voir Michel Sardou en scène, c’était à l’automne 1975, à Rennes. J’étais étudiant en troisième année de droit. J’avais acheté une bonne place, près de la scène. Il m’a enthousiasmé par son charisme, son jeu, une interprétation réunissant le talent du comédien et l’énergie du champion qui donnait tout ce qu’il avait au public, avec la même force qu’un boxeur sur le ring. A la fin du concert, j’étais presque sourd. Le lendemain matin, l’audition était revenue et j‘ai pu suivre normalement mon cours de droit du travail dans l’amphi. Je suis retourné voir Michel Sardou souvent. A chaque spectacle, la magie a opéré.

Michel Sardou, la dernière danse

Je serais bien en peine de citer ma chanson préférée de Michel Sardou. Je les aime toutes ou presque. Certaines s’associent à des souvenirs particuliers. L’été 1973, juste après avoir obtenu mon bac, j’aurais répondu La maladie d’amour, le tube de l’année. Trente-neuf ans après avoir terminé mon service militaire, une anecdote me revient en mémoire. C’était deux ou trois jours avant la quille. Conformément à la tradition, nous avons dîné dans un restaurant avec des camarades de plusieurs classes. Parmi eux, Yannick B, un bon copain qui avait travaillé sur plusieurs tournées avec des stars du show-bizz, notamment Johnny Hallyday et Sylvie Vartan. Un passionné de spectacle et de chansons. Que pouvaient chanter des appelés en fête ? Le rire du sergent bien sûr ! Yannick et moi connaissions les paroles par cœur. Alors, nous avons entraîné les autres, poursuivant en duo quand ils décrochaient. Je ne garantis pas que notre interprétation méritait des applaudissements. Nous étions jeunes, heureux de vivre, dans l’esprit de l’époque, de nos artistes favoris.

 

Michel Sardou et les bolides

 

Michel Sardou aime les voitures et les motos. Je crois qu’il a possédé au moins une Golf GTI à la fin des années 70 pour ne citer que ce modèle sportif qui me tient particulièrement à cœur. Preuve de son amour de la compétition et de la vitesse, ses participations  au Dakar en qualité de navigateur de Jean-Pierre Jabouille (1984 et 1985). Michel apprécie la vitesse, la compétition et l’ambiance bivouac.

Michel Sardou, la dernière danse

Il a fait les deux écoles, celle du spectacle comme celle du co-pilotage, et il n’a rien oublié. En 1984, il connaît la satisfaction d’une course dans le peloton de tête. La Lada Niva de l’équipage Jabouille – Sardou pointe en quatrième position lorsque le moteur casse. L’année suivante, Michel renouvelle l’expérience au côté de Jean-Pierre. Mais une nouvelle fois, la mécanique du pays de Vladimir Ilitch fait des siennes. Le temps d’une spéciale se sera écoulé, il aura passé pour rien. Puisqu’aucun Dieu du ciel ne s’intéresse à la Lada, Niva ne se relèvera pas, ses bielles sont devenues folles… Où sont passés les chemins de l’espoir ? Pas sur les pistes du Dakar 1985 en tout cas. Michel et Jean-Pierre rentrent à Paris. Quelques jours plus tard, le 26 janvier, Michel fête son anniversaire à Megève. Étant en vacances à Saint-Gervais,  je saisis l’opportunité d’assister à des directs organisés autour de l’évènement. Interviewé sur ses impressions du rallye, il répondra avec l’humour qui le caractérise : «  Je dois être le seul concurrent du Dakar à être rentré du rallye en pleine forme, pas fatigué du tout ».

Michel Sardou, la dernière danse

Les pilotes sont superstitieux. J’ai pratiqué la course automobile quand j’étais jeune et je ne faisais pas exception à la règle. En course de côte, la sono du circuit diffusait souvent des variétés avant que le speaker officiel prenne la parole afin de commenter l’épreuve. Notamment le dimanche midi. J’avoue avoir toujours considéré comme un bon présage d’entendre des chansons de Michel Sardou et de Sylvie Vartan avant d’aller me présenter au départ. Des forces positives m’accompagnaient. La course s’annonçait sous les meilleurs auspices. Le sort m’adressait un clin d’oeil. Il m’encourageait à bien piloter. N’étant pas complètement idiot, je savais mon appréciation irrationnelle. Seulement, plusieurs facteurs influent sur le moral d’un sportif avant une compétition. Entendre mes artistes préférés contribuait à me donner confiance. Soucieuse de me placer dans les meilleures dispositions, mon équipe provoquait le destin. Les amis qui m’accompagnaient sur les sites de course avaient enregistré des cassettes avec mes chansons préférées de Michel Sardou et de Sylvie Vartan. Ainsi déjeunions-nous dans l’ambiance musicale Je vais t’aimer, J’accuse, Le France, Requin chagrin (remarquable duo avec Mireille Darc), Le bon temps c’est quand, Qu’est-ce qui fait pleurer les blondes, La drôle de fin, Le temps du swing, La marche en avant, J’ai 2000 ans...  Je ne sais pas si Michel et Sylvie m’ont fait gagner des centièmes de seconde en piste et ont ainsi participé à mes meilleures performances. Peut-être au fond dans la mesure où les entendre contribuait à ma préparation. Ils ne le savent pas, mais ils m’ont apporté du bien-être, ces jours-là comme beaucoup d’autres quand j’écoutais leurs disques, cassettes, CD.

 

Ma dernière association entre Michel Sardou et les engins à moteur qui luttent contre le chronomètre reste douloureuse. S’il ne reviendra jamais sur le Dakar, Michel Sardou tâtera des sensations fortes que procure un autre monstre mécanique, l’Offshore. Il s’initiera à la discipline avec Didier Pironi et achètera un bateau à son professeur de luxe. Mais lorsqu’il apprendra la mort de Didier aux commandes du Colibri, Michel décidera de renoncer au offshore et il mettra immédiatement son bolide flottant en vente.

 

La dernière danse

 

Les années, que dis-je, les décennies, ont passé. Toutes les générations l’ont constaté ou le constateront un jour...

Michel Sardou, la dernière danse

Les chansons de Michel Sardou sont restées présentes dans nos vies. Dans la mienne en tout cas. Victoria, Les lacs du Connemara, Musica, L’autre femme, La première fois qu’on s’aimera (en duo avec Sylvie Vartan), Manie, manie, Verdun, Je viens du sud, Rouge, Chanteur de jazz, Selon que vous serez, Marie-Jeanne, La débandade, 1965, Le cinéma d’Audiard... Et d’autres encore. Elles reviennent à l’esprit sans ordre chronologique, au rythme d’une mélodie, en symbiose avec un état d’âme, une pensée mélancolique, la conscience de la vie qui passe. C’est toujours la même eau qui coule, Un roi barbare, Je ne suis pas mort, je dors, Le figurant... Des mots, des phrases tels Ma vie ne vaut pas une vie (L’accident), La vie d’une homme qu’est-ce que ça vaut, ça ne peut pas aller bien loin, un peu de sang et beaucoup d'eau (Le prix d’un homme), Cette angoisse éternelle du déclin qui rend fou (Le Bac G), J'essaie de t'expliquer que tout peut arriver, que rien d'humain n'est éternel (Mon fils), J’aimerais que pour ma dernière danse (La dernière danse)...

Michel Sardou, la dernière danse

Je souhaite beaucoup de satisfactions et de bonheur à Michel Sardou dans la suite de sa vie dont le volet artistique s’orientera entièrement vers le théâtre. J’ai éprouvé une grande tristesse à la fin de son dernier show télévisé. Je me sens triste de ne plus attendre son prochain album. Je suis triste de réaliser que je n’irai plus le voir en scène pésenter un nouveau spectacle. Je m’avoue  égoïstement triste d’admettre que les années ont passé, que le tourbillon des sixties et des seventies appartient à l’histoire de siècle d’avant, que je vieillis, que je ne comprends pas tout du monde d’aujourd’hui, que je l’aime moins que celui de mes jeunes années. Même si mes modestes écrits sont loin d’atteindre les sommets de l’extraordinaire carrière de Michel Sardou, j’ai peur, moi-aussi, peur d’avoir dit tout ce que j’avais à dire dans mes livres, nouvelles et chroniques déjà diffusés. Réussirai-je à faire mieux, à me renouveler, à faire plaisir à mes lecteurs, fidèles ou futurs ? Le doute, toujours le doute. Encore une fois, je me sens dans le même état d’esprit que mon chanteur préféré depuis si longtemps. Comme vraisemblablement beaucoup d’hommes et de femmes des générations qui aiment Michel Sardou... Ma génération c’est Loving You, une chanson  c’est tout...

 

QUELQUES LIENS

                        

1977, Une photo, un souvenir, un père, un fils, des courses automobiles, les chansons de Sardou, des livres... http://bit.ly/2uRmDv5

 

Le visage de l’année mentionné dans un de mes romans, disponible sur Amazon http://amzn.to/1nCwZYd

 

Icônes des années 70 et jours de course (docufiction) http://bit.ly/1jfXuLQ

 

Une bande de jeunes pilotes sur un circuit dans les années 70, à l’époque où Michel Sardou chantait Le France http://bit.ly/2bAFnbr

 

La VW Golf GTI, voiture emblématique de toute une génération de fans de Michel Sardou http://www.designmoteur.com/2016/04/vw-golf-gti-annees-70/

 

Thierry Le Bras

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2 octobre 2017 1 02 /10 /octobre /2017 18:07

Une région riche en traditions, une énigme sur fond de légendes locales, autrement dit un cadre idéal pour le scénario d’une histoire policière !

Les polars régionaux ont trouvé leur public, tant dans les salons du livre qu’à la télévision lorsqu’ils sont adaptés.

Meurtres en Auvergne, une recette gagnante !

MEURTRES EN AUVERGNE en a apporté la démonstration le samedi 30 septembre 2017. Le téléfilm de Thierry Binisti d’après un scénario d’Alexandra Echkenazi et Alexandra Julhiet, diffusé sur France 3, a remporté la course de l’audimat. Un défi difficile  face à une concurrence redoutable puisque le polar régional a dû affronter la finale de The Voice Kids, animée sur TF1 par Nikos Aliagas, et Les Années bonheur de Patrick Sébastien sur France 2. La preuve que les polars régionaux séduisent jusqu’au-delà des frontières de leurs terroirs dès que le public connaît leur existence. Ajoutons que la recette du mystère épicée d’un zest de légendes inquiétantes reste une valeur sûre.

Auvergne, menaces et légendes au cœur d’un polar cross-age

J’ai regardé MEURTRES EN AUVERGNE avec grand intérêt. Je connais la région pour y avoir séjourné à plusieurs reprises. Plusieurs sites présents dans le scénario me sont familiers, notamment Besse et le Lac Pavin.

Meurtres en Auvergne, une recette gagnante !

J’ai d’ailleurs écrit un polar teinté de fantastique dans ce cadre. Le Mont-Dore, la Vallée de Chaudefour, le Lac Pavin, la Tour d’Auvergne, le Lac de Servière, le Col de la Croix Saint-Robert accueillent les concurrents d’un rallye automobile. Une compétition à laquelle le jeune David est fier de participer en qualité de copilote de son parrain Éric. Mais voilà, le rêve se transforme en cauchemar lorsque des événements inquiétants s’abattent sur l’équipage aux côtés duquel embarque le lecteur... Un sorcier maléfique joue-t-il avec sa proie comme son chat avec une souris ? Des concurrents sans scrupules ont-ils commandité l’élimination - voire le meurtre – de l’équipage ? Les amis auvergnats de David et Éric comprendront-ils ce qui se prépare ? L’équipage sauvera-t-il sa peau au terme de cette course folle ? Un livre à découvrir (et pourquoi pas commander) ICI http://amzn.to/1jAhsoF

La Bretagne aussi

Autre région possédant une forte identité, une culture forte, la Bretagne ! Une terre de légendes, celle où je vis, celle où j‘écris, celle où je place la plupart des intrigues que j‘écris. Alors, si vous souhaitez retrouver David dans un polar pour adultes (sur papier), je peux même vous adresser un exemplaire dédicacé, cf  http://bit.ly/2hjfyxa

Thierry Le Bras

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27 septembre 2017 3 27 /09 /septembre /2017 18:21

Fictives ou réelles, elles sont élaborées dans l’objectif de capter l’attention et de convaincre.

 

Dès l’école primaire, certains adorent les exercices de rédaction.

Écrire, c’est raconter des histoires !

Dans les années 60, la première de l’année avait généralement pour thème les vacances estivales. Les élèves communicatifs pouvaient s’entraîner auparavant.  Il suffisait d’écrire à un copain de vacances en privilégiant un thème ainsi qu’un angle, le mystère, l’humour, ou tout simplement une passion commune (par exemple http://bit.ly/2wVcCBq ). Plus tard, aujourd’hui comme hier, ceux qui aiment le français grandissent. Ils commenteront les événements qui les intéressent sur les réseaux sociaux ou des blogs. Les plus passionnés transformeront ces capacités à exprimer leurs pensées en atout dans le cadre de leur vie professionnelle, voire en métier à part entière.

 

Tous auteurs de scenarii

 

Lorsque l’avocat plaide un dossier, il écrit des conclusions qui exposent l’histoire destinée à présenter son client comme ayant respecté ses obligations et de bonne foi. Il cherche à convaincre les magistrats. L’homme politique qui brigue le pouvoir écrit – ou fait rédiger – un ouvrage exposant les raisons de son engagement et les axes de son action si les électeurs le choisissent.

 

Le journaliste relate son analyse du sujet qu’il traite. Une histoire vraie lorsqu’il s’attache à l’objectivité. Ou orientée dans le sens de ses convictions s’il se laisse guider par un engagement.

Écrire, c’est raconter des histoires !

Le romancier et le nouvelliste transportent leurs lecteurs dans un univers parallèle (un exemple, celui d’un avocat confronté à une situation peu commune http://bit.ly/1lEpd2a ). Si leurs personnages se révèlent attachants et convaincants, ceux qui les découvrent s’identifieront à eux et éprouveront  le besoin de les retrouver au fil d’autres tranches de vie. Ce pouvoir de l’auteur le prédispose à raconter des histoires appartenant à un autre genre, celui du storytelling au service d’une entreprise ou d’une affaire judiciaire ! Car qui sait mieux raconter une histoire qu’un romancier ? Pensez-y, et contactez moi le cas échéant pour une mission d’élaboration de scénario, qu’il s’agisse d’édition ou de défense d’image !

 

QUELQUES LIENS

 

Communication judiciaire : parce qu’un procès se gagne aussi grâce au storytelling écrit par les communicants  http://bit.ly/25y8wqW

 

La communication judiciaire débarque dans un album de Michel Vaillant http://bit.ly/2uqFAaQ

 

Écrire une histoire commune avec un sportif ou une équipe (docufiction) http://bit.ly/1i6dakx (je connais des pilotes dans le monde des sports mécaniques qui représentent aujourd’hui de belles opportunités pour des entreprises dynamiques et audacieuses).

 

Thierry Le Bras

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28 août 2017 1 28 /08 /août /2017 18:38

Le Club des cinq, une série culte et classique de la littérature jeunesse, au moins pour ceux de ma génération, ceux qui usèrent leurs fonds de culottes sur les bancs de l’école primaire durant les sixties.

          

Les classiques ne se démodent jamais et celui qui les a lus une fois éprouve toujours un vrai plaisir à les redécouvrir. Lorsque le lundi 21 août 2017 en feuilletant le programme télé, j’ai vu que la chaîne 6ter diffusait le soir deux films adaptés de l’œuvre d’Enid Blyton, je m’en suis réjoui et je les ai préférés à toutes les autres propositions.

Le Club des 5 sur une chaîne de télévision  française

Sans fausse honte malgré mon âge d’aujourd’hui. Sans doute suis-je resté un grand enfant. Tant mieux. La faculté de me projeter dans des univers parallèles contribue à ma faculté d’écrire des romans et nouvelles, dont certains destinés principalement à la jeunesse. Quand j’étais gamin, ma génération traitait volontiers la précédente de croulants. Puisse l’imagination me préserver – au moins encore quelques années – d’être vu par les jeunes d’aujourd’hui comme un vieillard gaga. En tout état de cause, ceux qui snoberaient mon plaisir à suive un film destiné aux enfants ne sauraient m’ôter le bonheur ressenti devant mon écran !

 

Les aventures du Club des cinq, de vrais polars

 

Compatriote d’Agatha Christie et de Sir Conan Doyle, Enid Blyton a su accommoder tous les ingrédients d’authentiques polars. Les héros s’efforcent de dénouer une intrigue. Les fausses pistes risquent de les égarer et le méchant n’est pas forcément celui qui attire les soupçons à priori. Les héros se mettent en danger au cours de leurs enquêtes. Parfois, un tiers qui devient leur ami apporte une aide précieuse. Et surtout, l’auteur crée une atmosphère particulière qui enchantera les lecteurs – ou spectateurs – qui s’identifieront aux personnages.

 

Les héros principaux, deux frères d’âge proche, une sœur un peu plus petite, et leur cousine, du même âge que le frère cadet.  Sans oublier Dagobert, le chien le plus intelligent du monde. L’aîné se révèle le plus mûr et le plus raisonnable du groupe. La fratrie s’entend bien et l’aîné se montre protecteur avec ses cadets. La cousine se révèle plus sauvage au départ, mais son caractère s’adoucira au contact de ses cousins avec lesquels ellea noue une amitié très forte. Dagobert est son chien, ou plutôt, elle est son humain préféré pour toujours.

Le Club des 5 sur une chaîne de télévision  française

Les films diffusés par 6ter respectent globalement les personnages créés par Enid Blyton. La réalisatrice les a adaptés à l’époque contemporaine. L’environnement automobile des adultes intègre un Land-Rover à la place des grosses américaines noires qui plaisaient tant aux méchants avant. Les personnages utilisent désormais des téléphones portables et on verra Mick rouler sur un quad dans une propriété privée. Impossible dans les versions des années 60. L’adaptation ne choque pas. Pas plus que les petites modifications apportées aux caractères des héros.

Le Club des 5 sur une chaîne de télévision  française

J’avoue que mon préféré dans le Club des cinq était Mick. Je l’ai reconnu malgré ses chaussettes et une mémoire particulière qui n’était pas mise en avant dans les versions initiales de l’écrivaine anglaise.

 

Des valeurs réconfortantes

 

Le Club des cinq a toujours mis en avant des valeurs positives, l’amitié, la fidélité, la loyauté, la sincérité, le courage. Ses membres possèdent tous des cœurs aussi purs que le chien Dagobert. Des scènes touchantes soulignent la complicité de Mick et François. Tout homme aimerait avoir un frère comme eux. Toute femme serait enchantée de la présence dans sa famille de sœurs ou cousines ressemblant à Annie et Claude. Et quel commentaire concernant Dagobert, pensez-vous ? Un chien attachant et doté de toutes les qualités. Mais il est plus facile de trouver un compagnon aussi génial que Dagobert dans la gente canine que des frères, soeurs ou cousins aussi généreux que les humains racontés par Enid Blyton. Nos amis les chiens ne pensent qu’à nous rendre heureux et nous sommes toute leur vie. Les relations humaines se révèlent pus complexes et parfois moins durables. Car malgré l’arrogance des humains, les chiens nous sont supérieurs dans les qualités de cœur. 

Le Club des 5 sur une chaîne de télévision  française

Les personnages du Club des cinq sont-ils trop parfaits ? Personnellement, je ne le pense pas. Ils possèdent certes des qualités qui ne sont pas données à tout le monde, mais aussi des faiblesses et travers qui les rendent humains, crédibles. Vous le découvrirez en visionnant les films ou en relisant les romans. Certains détracteurs avanceront que les jeunes d’aujourd’hui ressemblent davantage aux vedettes de la téléréalité qu’à François, Mick, Claude et Annie. J’espère qu’ils se trompent. Ce serait affligeant. La solidarité des cinq contraste agréablement avec les trahisons qui constituent la base des jeux de la téléréalité. Le club des cinq dépassé face à une société qui a évolué ? Peut-être, pas partout, pas tout le temps cependant. La mesquinerie et la petitesse n’ont pas encore conquis toutes les relations humaines. S’entendre avec ses proches, agir avec eux dans le but d’aider des personnes qui le méritent et d’empêcher des individus néfastes de nuire, ces comportements ne sauraient se voir qualifiés d’obsolètes. Je conclurai qu’à mon humble avis, une bonne fiction, c’est tout simplement celle qui fait plaisir à ceux qui la découvrent ou redécouvrent. Au-delà des modes, indépendamment de tout snobisme ou dictature intellectuelle correspondant à une sorte de bien-pensance dont il serait impossible de s’écarter lors des dîners en ville.

Le Club des 5 sur une chaîne de télévision  française

Existe-t-il s’ailleurs une fiction jeunesse dont les adultes seraient incapables  de comprendre pas les codes ? Si certains livres et films s’adressent  à des personnes ayant acquis une certaine maturité, je ne suis pas certain que le contraire se vérifie. Une confidence de l’amie la plus proche de mon père pendant ses dernières années de vie, sans doute la femme la plus sincère avec lui à cette époque, s’est imprimée dans ma mémoire et me conforte dans cette conviction. « Ton père a été l’homme le plus remarquable que j’ai connu. Il se rappelait qu’il avait été un enfant et le racontait avec plaisir ». Quand je me replonge dans le passé jusqu’à mon adolescence et mon enfance, je me rappelle en effet qu’il rapportait avoir été un lecteur passionné des romans scouts, de la saga du Prince Éric par exemple, et qu’il partageait volontiers mes lectures de jeune, du Club des cinq à Tintin, des albums BD de Michel Vaillant et Jari au roman Formule 1 écrit par Jean Périlhon (cf http://bit.ly/1NBHjPr ). Sans doute que, « au-delà de nos différences », d’une mauvaise  personne qui nous ont éloignés, nous nous ressemblions « Sang pour sang » finalement. En tout cas, les fictions créent des occasions de partage entre les générations, elles provoquent des échanges, des rapprochements. Et des femmes respectables estiment que se rappeler son enfance fait partie des qualités les plus remarquables chez un homme adulte. Les fictions destinées à la jeunesse sont avant tout intergénérationnelles. Alors, chers amis lecteurs, pourquoi se priver de profiter à nouveau de celles qui nous ont enchantées lorsque nous étions à l’aube de nos existences ?

 

QUELQUES LIENS

Les films du Club des cinq sont disponibles en DVD https://www.amazon.fr/Club-Cinq-trilogie-p%C3%A9ril-pirates/dp/B00YO2VAAO

 

Que sont devenus les héros du Club des cinq ? Peut-être vivent-ils aujourd’hui dans l’univers rapporté ICI http://bit.ly/2fLTRHU

 

L’atmosphère automobile de romans d’avant (avec la grosse américaine noire des bandits dans les romans du Club des cinq http://bit.ly/2dN78Mk

 

Autre incontournable des enfants de 7 à 77 ans, Le journal de Tintin qui a 71 ans en 2017 http://bit.ly/2bYa2io

 

Ronnie, né pour devenir un héros de BD pour les jeunes de 9 à 99 ans (et plus) http://bit.ly/2bAFnbr

 

Thierry Le Bras

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  • Mon nom : Thierry Le Bras. Profession :  chroniqueur, écrivain, consultant. Ma passion, décrypter les mécanismes psychologiques qui animent les personnes les plus attachantes comme les plus dangereuses. Surtout dans des univers cyniques...
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