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18 juillet 2020 6 18 /07 /juillet /2020 14:32

Objets inanimés, avez-vous donc une âme ? écrirai-je en parodiant Lamartine. Oui, évidemment, et c’est pour ça que moto et voitures – qui en outre savent s’animer – font corps avec leurs pilotes.

En qualité d’auteur de romans et nouvelles sur fond de sports mécaniques, je vais prêcher pour ma paroisse, plaider la cause de fictions évoluant au cœur de sports qui me fascinent.

Image Cross -1973 – Photo : Thierry Le Bras

Image Cross -1973 – Photo : Thierry Le Bras

Mes lecteurs les plus fidèles connaissent déjà ma passion absolue pour les compétitions avec des machines propulsées par des moteurs vrombissants. Des temps forts garantis, comme dans les polars et les univers judiciaires, mes autres univers de prédilection.

Les combats des chefs

« La boxe ne ment jamais, affirmait Joe Frazier, Champion du monde des poids lourds, un des seuls à avoir envoyé Mohamed Ali (Cassius Clay)  à terre. »

Un principe qui pourrait s’appliquer à tous les sports, tout au moins quand les champions ne trichent pas, remportent leurs challenges grâce au talent, au travail, à l’acharnement.

Il n’en va pas de même dans les polars ou les affaires judiciaires. Un criminel essaie de passer à travers les mailles du filet par tous les moyens. Un justiciable recourt à un avocat qu’il appelle volontiers « mon bavard » ou « mon menteur » s’il est de mauvaise foi.

Couverture Circuit Mortel par Thierry Le Bras

Couverture Circuit Mortel par Thierry Le Bras

En sport, la triche s’invite parfois au tableau. Accidents provoqués, machines non conformes, incidents suspects, stratégies machiavéliques développées par des patrons de teams sans morale ont à l’évidence faussé des courses, voire des championnats,

Crime, délinquance et sport font bon ménage. Mais en général, l’effort et la beauté du sport suffisent à entretenir le suspense.

Ma première fiction publiée fut une histoire de moto !

Mes premières velléités d’écriture d’un roman remontent à l’année de mes 10 ans. J’avais commencé à écrire sur un cahier d’écolier l’histoire d’une bande de jeunes qui se lançait un défi ambitieux. Faute d’argent pour acheter une AC Cobra ou une prestigieuse GT italienne, ils allaient fabriquer dans le garage du grand-père d’un des membres de leur groupe une auto équipée d’un gros moteur américain dérivé de la série et placé à l’avant. La voiture serait capable de viser le Top 10 aux 24 Heures. Elle serait pilotée par un équipage constitué de deux futurs champions inspirés par un de mes copains et... moi. Après une course formidable, l’équipe construirait une petite série qui permettrait de financer les carrières de ses deux pilotes qui se battraient sur les courses les plus enthousiasmantes, du Rallye de Monte-Carlo au Grand-Prix de Monaco, à Indianapolis, au Mans, au Nürburgring, à Spa, à Monza...

Elles ont fait rêver tous ceux qui voulaient devenir pilotes – Photo :Thierry-Le-Bras

Elles ont fait rêver tous ceux qui voulaient devenir pilotes – Photo :Thierry-Le-Bras

Rallye, endurance, F2, F1, Formule Indy, Tour Auto, Mont-Dore, les deux garçons domineraient la course automobile. Je n’ai jamais terminé ce roman et je ne sais même pas ce que sont devenus les premiers brouillons. Sans doute perdus dans un déménagement... J’étais un peu jeune pour finaliser le projet.

Quelques années plus tard, encore lycéen, j’ai récidivé. Le challenge, participer à un concours de nouvelles réservé aux jeunes  sur le thème de la moto. J’avais choisi de développer l’histoire d’un nouveau bachelier gagnant, en même temps que le passeport vers la fac et la vie d’adulte, la possibilité de courir en motocross.

Couverture 15 histoires de moto – dont une de Thierry Le Bras

Couverture 15 histoires de moto – dont une de Thierry Le Bras

C’était il y a longtemps, avant la crise du pétrole, quand beaucoup de jeunes de ma génération croyaient fermement que le monde deviendrait de plus en plus beau et que la croissance et ses apports balaieraient tous les problèmes et insatisfactions. Optimisme de la jeunesse...

J’ai fait partie des lauréats et ma nouvelle a été publiée. Le recueil dans lequel elle était intégrée est désormais épuisé. L’éditeur a disparu et sa marque a été reprise par un grand groupe. Le catalogue d’époque ne sera plus exploité.

Baptiste Felgerolles, pilote moto – 2020, entraînement à Carole – Photo :Thierry Le Bras

Baptiste Felgerolles, pilote moto – 2020, entraînement à Carole – Photo :Thierry Le Bras

Alors, considérant que la nouvelle conserve un certain intérêt dans la mesure où elle témoigne de l’état d’esprit d’un jeune pilote déterminé au temps des seventies, j’ai décidé de la partager gratuitement sur Internet. Elle s’intitule DURES LOIS DU CROSS et est préfacée par Baptiste Felgerolles, un jeune pilote moto performant, méritant et attachant. Préface et fiction (illustrée de photos d’époque) à découvrir ICI : http://circuitmortel.com/?p=4106

QUELQUES LIENS

Suivez le Club des supporters de Baptiste Felgerolles, auteur de la préface de DURES LOIS DU CROSS https://www.facebook.com/groups/309158590264601/  (n’hésitez pas à devenir membre du groupe et à y inviter vos amis)

Thierry Le Bras, auteur, consultant et chroniqueur est sur Linkedin https://www.linkedin.com/in/thierry-le-bras-3629ab55/

Brice Bolonié, l’histoire d’un tricheur sans honte ni remords http://0z.fr/110Cx

Des sports de combat à la moto et à l’automobile avec Ronnie http://bit.ly/Q8Rz1b

David Sarel et les drogués de sport http://circuitmortel.com/?p=176

Thierry Le Bras

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28 avril 2020 2 28 /04 /avril /2020 17:56

Comme tous leurs confrères, les avocats havrais associés Richard Grandel et Daniel (dit Dan) Meunier se soumettent au cauchemar du confinement. Le cabinet n’est pas ouvert au public. S’ils s’y rendent de temps en temps pour gérer les dossiers qui ne peuvent pas être réglés par télétravail, ils assument l’essentiel de leur activité à domicile et ont hâte de retrouver une vie professionnelle et sociale normale.

Les relations avec les clients se limitent à des échanges par téléphone ou à des vidéo-conférences.

— Finalement, nous aurions peut-être dû prendre notre retraite plus tôt, soupire Dan. Avec la crise du Covid 19 et la catastrophe économique et financière qui va suivre, la valeur de nos parts du cabinet va chuter de 50% en quelques semaines.

Nés en 1948, les deux compères qui se connaissent depuis le collège auraient effectivement pu renoncer à leur activité professionnelle depuis longtemps. Mais voilà, l’avocature représente plus qu’un simple métier. C’est une vocation, un sacerdoce, une passion. Ils aiment tant leur profession qu’ils ont du mal à s’imaginer y renoncer.

Peugeot-404-Cabriolet - 2018 - Saint-Malo - Photo-Thierry-Le-Bras

Peugeot-404-Cabriolet - 2018 - Saint-Malo - Photo-Thierry-Le-Bras

— Pas faux, approuve Richard. Mais je ne me vois pas remiser ma robe d’avocat au placard. Et toi non plus, je suis sûr. La vie était si joyeuse quand nous étions jeunes... L’époque des belles voitures de notre enfance, de notre adolescence, des sorties en dériveur, de nos études, de nos premières années dans la vie active... Le temps où il était interdit d’interdire alors que nous avons l’impression aujourd’hui que tout n’est plus qu’interdictions et privations de liberté. Comment le temps est-il passé si vite ? Comment le monde est-il devenu si morne ?

— J’ai du mal à comprendre et je n’aime pas la société d’aujourd’hui, observe Dan. Mais je décrocherais plus facilement que toi. C’est toi le plaideur né. Moi, je me concentre surtout sur les montages fiscaux, les organisations de sociétés, les contentieux avec le fisc et l’URSSAF. J’avoue que quelquefois, j’en ai un peu marre.

— Nous sommes souvent sur les seuls créneaux où les clients se montrent reconnaissants, tempère Richard. Toi, tu les aides à payer moins d’impôts, à optimiser leur patrimoine. Moi, je sauve leurs permis de conduire quand ils ont eu le pied lourd, je suis le dernier rempart s’ils ont des problèmes avec les flics et la justice, je tire leur progéniture d’affaire quand les chères petites têtes blondes ont déconné. Sans compter les services que nous leur rendons au moment où ils vendent ou achètent des affaires et négocient des contrats.

— Tout ça va changer avec le confinement, coupe Dan. Le métier va se transformer, même au sein de notre cabinet, je le crains. Les négociations d’entreprises déjà, on oublie pour un moment. Tout le monde va être en cessation des paiements et les banques ne financeront plus d’acheteurs de peur que la crise sanitaire reparte et que le pouvoir reconfine. C’est une aubaine, cette crise, pour le président et le premier sinistre. Plus de grèves, plus de manifestations, plus de déculottée visible aux municipales. Les gens sont tellement obnubilés par le coronavirus qu’ils sont anesthésiés, en plein coma mental.

Masque-barrière - Copyright-inconnu

Masque-barrière - Copyright-inconnu

— Tout à fait exact, approuve Richard. Ils vont bientôt être reconnaissants au pouvoir de payer des masques  très cher après les avoir attendus pendant des semaines, de manquer de tests, de ne pas bénéficier de prescription libre de la Chloroquine, d’être ruinés et ne réaliseront même pas que ce sont les pays qui n’ont pas confiné leurs populations comme la Corée du Sud et la Thaïlande qui s’en tirent le mieux. Et oui, notre métier va changer, c’est sûr. Les ventes de fonds de commerce et les créations de sociétés, nous allons devoir oublier pour un moment. A la fin du confinement, je prévois plutôt une multiplication sans précédent des dépôts de bilans, des recouvrements de créances délicats parce que les débiteurs n’auront plus une tune, des licenciements économiques ou déguisés en licenciements économiques. Une catastrophe. Sans oublier les divorces après les tensions et explosions des cohabitations forcées par le confinement. Ni les procédures après des violences sur les enfants, les problèmes de garde qui en résulteront. Les voisins sont plus prompts à surcharger le 17 d’appels de dénonciations de ceux qui, à leur sens, sortent trop, qu’a appeler le 119 parce qu’ils sont témoins de violences. Des procédures contre les assureurs au sujet des pertes d’exploitation aussi, car bien sûr les contrats qui prévoient la couverture en cas d’épidémie ne joueront pas en cas de pandémie. Et n’oublions pas les plaintes après cambriolage des magasins au moment des fermetures. Je vois une année judiciaire très noire.

 

Plaque-cabinet-d-avocats- Copyryight-inconnu

Plaque-cabinet-d-avocats- Copyryight-inconnu

— Tu as raison, ajoute Dan. Les prochains mois ne vont pas être très gais au niveau ambiance dans les cabinets d’avocats. Sans compter les plaintes de ceux qui auront perdu des proches contre les EHPHAD, contre les médecins, contre ceux qui sont au pouvoir.

— C’est certain, répond Richard. Contre le pouvoir, je suis prêt à envisager de monter des dossiers sans concession. J’ai été trop choqué par certaines incohérences, à commencer par celle d’un premier ministre à temps partiel car il a fait campagne pour se faire élire maire à un moment où la France avait besoin d’un premier ministre à plein temps. Scandalisé aussi que ce personnage ferme les bars et les restaurants d’heure à heure, au risque de ruiner toute une profession, au même moment qu’il demandait aux gens d’aller voter aux municipales où il espérait être élu au premier tour et sauver ses fesses quand il serait lourdé de Matignon. Fou de rage aussi du discrédit qu’une certaine bande veut infliger au professeur Raoult. Mais les plaintes contre les soignants et les établissements qui s’occupent des gens et particulièrement des seniors, je suis beaucoup plus réservé. Je dis oui si de grosses fautes ont été commises, mais la plupart ont travaillé avec un dévouement  admirable, au rythme d’un sprint pendant la durée d’un marathon.

Les deux avocats consultent leur courrier, s’inquiètent d’éventuelles urgences pénales et des audiences qui seraient maintenues, se préoccupent des délais en se méfiant de ceux qui ne seraient pas suspendus, vaquent aux occupations  qui restent possibles au sein du cabinet...

***

— Dire que nous ne pouvons même pas aller déjeuner dans un restaurant de fruits de mer ce midi, grogne Dan à onze heures quarante. Nous n’avons que deux options, rentrer à la maison ou aller chercher quelque chose dans un établissement qui propose des plats à emporter. Pas de la malbouffe de chaîne, ça va de soi.

— J’ai une idée, suggère Richard. J’ai vu sur Facebook que notre cliente Hermeline Farcy propose des livraisons de ses spécialités d’andouillette. Je vais lui téléphoner pour lui demander si nous pouvons être livrés au cabinet.

— Joyeuse bonne idée, répond Dan. Au moins, si elle n’a pas vendu son restaurant, elle ne s’est pas lancée dans l’entreprise de tueurs à gages qu’elle envisageait il y a deux ans (voir liens en fin de note).

— Ne jurons de rien, corrige Richard. Elle l’a peut-être fait sans rien nous dire et ne conserve peut-être le resto que comme couverture...

— Pas faux...

— Je suis contente de vous avoir, répond Hermeline Farcy. Oui, je peux vous faire livrer le plat du jour. Et je voulais vous demander un truc. Pour survivre en cette période de fermeture, j’ai ajouté un plat d’andouillette à ma carte de plats à emporter ou livrer. Chaque jour, je la baptise d’un nom qui suggère une personnalité politique connue grâce à sa localisation. Ce midi, c’est l’andouillette de Tulle avec sa sauce moutarde piquante et ses patates, ça vous va ? Demain, ce sera l’andouillette d’Amiens avec ses macarons de légumes... Il y en a une par jour. Vous croyez que je risque quelque chose ?

Andouillette-sauce-moutarde-piquante-et-ses-patates - Copyright-inconnu

Andouillette-sauce-moutarde-piquante-et-ses-patates - Copyright-inconnu

— Théoriquement, une action pour insulte ne serait pas impossible, répond Richard. Une femme a été mise en garde à vue à Toulouse pour avoir placardé une banderole sarcastique vis à vie du  locataire actuel de l’Élysée. Mais d’un autre côté, il n’existe plus de délit spécifique d’offense au Chef de l’État. En cas d’intervention d’un officier de police judiciaire, répondez que vos recettes n’ont rien à voir avec des personnalités précises mais que vous utilisez seulement des lieux associés à des personnes connues dans le but d’attirer les clients en cette période particulièrement difficile pour votre profession. Après, si vous êtes poursuivie, je ferai des gorges chaudes au tribunal et dans les médias et je pense les chances de vous faire relaxer très fortes. Et je ne pense pas que les politiques aient très envie de voir leurs noms associés à des recettes d’andouillette dans les prétoires...

— J’avais eu une autre idée, mais j’y ai renoncé, avoue la restauratrice. J’ai pensé un moment ouvrir un clandé en proposant des planches de charcuterie associées à des apéritifs ou bières. Je pouvais masquer les vitrines avec des rideaux. Mais je me suis dit que les Français étaient des dénonciateurs nés nostalgiques de Vichy  et que je me ferais balancer.

— A éviter en effet, confirme Richard. Un tel établissement ne tiendrait que quelques heures avant débarquement des forces de l’ordre dans le contexte actuel.

— Je vous mets combien de parts ? reprend Hermeline. Des éclairs au chocolat et un petit Bordeaux avec ça ?

— Deux parts, deux éclairs au chocolat et un petit Gamay plutôt, répond Richard. Je vous règle maintenant par carte ?

— Oui, c’est possible, confirme Hermeline. Le livreur arrivera à votre cabinet pour 12 Heures 40. Ça ira ? Au fait, vous avez un tire-bouchon et des couverts ?

— Oui, parfait pour l’heure. Mon associé et moi-même serons ravis de déguster votre andouillette de Tulle. Nous avons tout ce qu’il faut pour ouvrir des bouteilles et manger correctement. Nous mangeons régulièrement au bureau en  tenant des réunions de travail. Bonne fin de journée et bon courage, chère Madame Farcy.

***

Richard et Dan se régalent avec la cuisine d’Hermeline, beaucoup plus attirante et digeste que les recettes fiscales de leur inspirateur qu’ils honnissaient. La pause du déjeuner les incite à évoquer les vacances estivales que les couples qu’ils forment avec leurs épouses respectives passent ensemble chaque année.

— D’abord, à quelle date allons-nous partir ? se préoccupe Dan. Août ou septembre, comme cela risque d’être bientôt recommandé ?

Porsche-550-Spider - Photo-Thierry-Le-Bras

Porsche-550-Spider - Photo-Thierry-Le-Bras

— Trop tôt pour le dire, s’interroge Richard. Il faut d’abord que tout soit ouvert à nouveau et que les réservations ne soient pas trop aléatoires. En tout cas, nous pouvons dire adieu à notre projet de vacances américaines sur les traces de James Dean. Nous devrons attendre un peu pour aller voir les sites où il a vécu, où il a tourné, où il a couru avec ses Porsche. Dommage, un héros de notre jeunesse. Il faudra encore patienter un moment.

Retour-de-Mer- Photo-Thierry-Le-Bras

Retour-de-Mer- Photo-Thierry-Le-Bras

— Après le Morbihan il y a deux ans, la Vendée l’an dernier, je suggèrerais bien la région de Dinard et Saint-Malo cette année, avance Dan. C’est superbe, et nous contribuerons ainsi à faire travailler les restaurants et établissements locaux qui ont dû terriblement souffrir de la fermeture imposée par le premier sinistre et son maître.

Porsche-Carrera-RS-2-7 - 1973 - Dinard - Photo-Thierry-Le-Bras

Porsche-Carrera-RS-2-7 - 1973 - Dinard - Photo-Thierry-Le-Bras

—  Excellente idée, approuve Richard. En outre, ça nous rappellera 1973, notre jeunesse quand le Grand National Tour Auto partait de Dinard et que nous y participions, avec le même enthousiasme que si nous nous étions appelés Ricardo Rodriguez et Dan Gurney !

QUELQUES LIENS

James Dean, à chacun son Jimmy. Celui de Richard et Dan, le mien, c’est le pilote fou de vitesse à retrouver ICI  http://bit.ly/1hKViUh

Une atmosphère de fin du monde  http://circuitmortel.com/?p=4052 

Quand automobile, compétition, philosophie, métaphysique et questions existentielles se rejoignent à la Nuit des musées... http://circuitmortel.com/?p=3743

Dans les fictions, les automobiles contribuent à installer le décor, l’atmosphère, à souligner les caractères des personnages http://circuitmortel.com/?p=3843

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Thierry Le Bras

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31 mars 2020 2 31 /03 /mars /2020 11:25

Avec le confinement dû au coronavirus, ceux qui ne travaillent plus régulièrement ne sont pas rares. Plus question d’aller au bureau tous les jours pour de nombreux professionnels qui tentent de vaquer à leurs tâches chez eux grâce aux possibilités qu’offrent l’informatique et Internet.

 Parmi eux, Philippe et Laurent Georjan, deux cousins avocats installés à Paris et dans la soixantaine qui habitent une grande maison à Montlhéry avec leurs épouses respectives et un chat espiègle appelé Félix par analogie avec le félin vedette de spots publicitaires. Vous les connaissez déjà (voir les liens en fin de note).

S’ils se plient au confinement par esprit civique et parce qu’ils n’ont pas vraiment le choix, Philippe et Laurent tournent comme des lions en cage pendant cette période (un point commun avec Félix qui s’imagine volontiers en roi des animaux).

Tout-est-fermé – 2020 – Photo-Thierry-Le-Bras

Tout-est-fermé – 2020 – Photo-Thierry-Le-Bras

Voici un extrait d’une de leurs conversations intervenue le jeudi 26 mars 2020 à l’heure de l’apéritif.

— Le pouvoir nous incite à boire, plaisante Philippe en servant du Porto à sa femme Julie-Lou ainsi qu’à Marie-Christelle, celle de Laurent, avant de verser du whisky dans le verre de son cousin et le sien. Sans le confinement, nous aurions fait un tennis en double tous les quatre ce soir.

— Nos gouvernants nous empoisonnent en nous poussant vers l’obésité, enchérit Julie-Lou en posant un plateau d’appétissants toasts à la rillettes de saumon et à la  terrine fruits de mer sur la table.

— De quoi aurons-nous l’air quand nous aurons le droit de sortir comme avant ? ajoute Marie-Christelle. Nous allons faire peur à la coiffeuse, à l’esthéticienne et à tout le monde dans la rue.

Pratique-vélo-f-intérieur – Copyright-inconnu

Pratique-vélo-f-intérieur – Copyright-inconnu

— Philippe et moi, nous faisons encore de la musculation  et du vélo d’appartement  dans le garage ainsi que  du ping-pong dans le jardin, intervient Laurent. Nous devrions garder la forme à défaut du moral. Ne plus voir les enfants nous manque tellement à tous. Et les contacts hors Internet et téléphone avec nos amis aussi.

— Oui, mais la musculation fait plutôt pendre du poids qu’en perdre, rigole Julie-Lou.  Et tous les deux, vous seriez plutôt partis pour la semaine des quatre jeudis...

— Parce que nous n’allons plus au cabinet que lorsque nous sommes de permanence ? Interroge Philippe. Il faudrait moderniser l’expression en parlant de semaine des quatre mercredis, non ? T’inquiète, nous n’allons pas devenir feignants après avoir travaillé autant d’années.

— Ce n’est pas que je voulais dire, poursuit Julie-Lou. Je ne considérais pas le jeudi comme le jour de repos des écoliers mais comme la veille du vendredi, période de jeûne jadis. J’insinue juste que vous auriez tendance à faire bombance tous les jours.

- D’accord, rigole Laurent. De toute façon, le mercredi jour de congé des écoliers, nous n’avons pas expérimenté. Nous étions déjà en fac quand ça a été mis en application. Nous ne sommes plus si jeunes les uns et les autres. Nous avons connu France Gall chantant Sacré Charlemagne quand nous étions en sixième.

Sacré-Charlemagne – 1964 – France-Gall

Sacré-Charlemagne – 1964 – France-Gall

— Une chanson qui rendait notre prof de musique complètement dingue, se souvient Philippe. Elle ne supportait pas qu’une chanteuse de variétés incite les enfants à se moquer de l’école. Il faut dire qu’elle avait une tête à manger des gâteaux secs et que le second degré et l’humour lui manquaient totalement.

— Absolument, approuve Laurent. D’ailleurs, elle n’a jamais décelé notre potentiel vocal et musical. Nous aurions peut-être pu former un groupe de rock irrésistible si elle avait encouragé notre talent. Que nenni. C’est pour ça que nous n’avions plus qu’à faire droit, devenir avocats, et nous passionner en plus pour la course automobile !

— C’est cela oui, coupe Marie-Christelle. Je vous imagine très bien vous roulant par terre pour hystériser les foules dans des ensembles en cuir noir avant de jeter vos chemises dans le public au moment de sortir de scène...

Tout le monde éclate de rire.

— Dans un sens, le confinement a quelques bons côtés, avance Julie-Lou.

Félix – Chat-désœuvré – Photo-Thierry-Le-Bras

Félix – Chat-désœuvré – Photo-Thierry-Le-Bras

— Je ne trouve pas vraiment, conteste Philippe. Regarde ce pauvre Félix, Il en a sûrement marre que nous squattions sa maison 24 heures sur 24.

— Au contraire, il est ravi que tout le monde le caresse et il n’a jamais autant ronronné, corrige sa femme. Non, je pensais que pendant cette période, il n’y a pas de course automobile. Marie-Christelle et moi, nous n’avons pas de raison d’avoir peur. En temps normal, vous auriez bientôt tous les deux pris place dans un monstre mécanique pour disputer le Tour Auto. Et Mathias et Florian auraient débuté leur saison de circuit dans un autre bolide. Nous aurions eu peur tous les week-ends de course sans jamais vous demander d’arrêter car nous savons à quel point vous aimez ça. Là au moins, nous sommes tranquilles quelques semaines pour nos maris et nos fils.

Porsche-Carrera-RS-à-l-attaque- Photo-Thierry-Le-Bras

Porsche-Carrera-RS-à-l-attaque- Photo-Thierry-Le-Bras

Philippe baisse la tête. C’est lui qui a entraîné son cousin dans le défi des sports mécaniques et en a fait son navigateur en rallye, poursuivant  l’aventure dans les épreuves de véhicules historiques plutôt que ranger casques et combinaisons à un âge où beaucoup ont pris leur retraite sportive. C’est lui qui a transmis à son fils et à son neveu le virus de la vitesse et de la compétition.

— Pas faux, reconnaît  Laurent. Le bonheur des uns ne fait pas toujours celui des autres. Et nous sommes tous des égoïstes qui voyons midi à notre porte.

— Exact, admet Philippe. Les  pilotes sont des égoïstes, ce qui ne les empêche pas de se préoccuper des leurs et de les aimer. J’avoue par contre être terrifié par l’avenir aujourd’hui. Pas forcément par la maladie et la terreur qui s’est développée, mais par son impact. Outre les malades, les familles des victimes et le personnel de santé mis à rude épreuve, je pense aux commerçants, aux travailleurs indépendants qui se demandent comment ils vont vivre demain, étant précisé que les mécanismes d’aide promis ne leur seront pas forcément applicables car ils ne satisferont pas à tel ou tel critère d’un pouvoir sournois et d’une administration tatillonne. Comment peut-on simultanément fermer les cafés et les restaurants pratiquement sur le champ tout en maintenant le premier tour des élections municipales ? Ah si, j’oubliais, la volonté d’un premier ministre aux abois de s’assurer un parachute s’il parvenait à se faire élire au premier tour dans sa ville. Je pense encore à ceux qui ont déjà du mal à y arriver avec leurs salaires et qui vont se retrouver avec juste une fraction de ce qu’ils touchaient d’habitude. Je pense aux lycéens, étudiants qui se demandent quand et dans quelles conditions ils passeront leurs examens. Je pense à ceux qui exercent leurs activités dans une région saisonnière et qui ne survivront pas économiquement à cette année troublée. Et tant d’autres dont les préoccupations ne sont pas prioritaires mais pour qui ce temps suspendu est un coup dur, voire une catastrophe...

— Catastrophe économique, crise financière et drames à prévoir, ajoute Laurent. Quand nous sortirons du confinement, les cabinets d’avocats et d’experts-comptables vont passer leur temps à préparer des dépôts de bilans. Les chiffres du chômage et des demandes de RSA vont exploser comme jamais encore dans le passé. Réussirons-nous à être les derniers remparts de nos clients contre la misère ?

Tout le monde approuve tristement la sinistre prévision.

— Il va déjà falloir sortir vivants de la pandémie, s’inquiète Julie-Lou.

— En espérant qu’on nous donne de la Chloroquine si nous sommes touchés malgré les manœuvres de la bande à Buzin et de la Macronnie, grogne Philippe. Après tout, si les plus de 60 ans crèvent avant de toucher leurs retraites, ça fera des économies... 

— Tu vas te faire traiter de complotiste si tu dis ça à l’extérieur, s’inquiète Julie-Lou.

— M’en fous, répond Philippe. Je ne le crierai pas sur les toits mais je ne suis pas obsédé par le diktat du politiquement correct. N’oublions pas que quand nous doutons de quelque chose ou de quelqu’un, la vérité se révèle le plus souvent pire que ce que nous suspections. Il faut savoir garder le pouvoir de dire non, de s’élever contre la vilénie, la force qui animé De Gaulle quand il a refusé la soumission et choisi de défendre la France libre.

Pièce-de-boeuf-au-poivre - Copyright-inconnu

Pièce-de-boeuf-au-poivre - Copyright-inconnu

— Parlons de choses plus consensuelles, tempère Marie-Christelle. Ce soir, nous avons préparé des nems puis du dos de colin aux petits légumes avec sa sauce nantaise. Et pour accompagner les mets, un petit Gamay frais. Vous auriez peut-être préféré de la viande les gars, mais comme demain, c’est à votre tour de préparer le dîner et que nous aurons forcément droit à de la viande de bœuf avec une sauce poivre ou béarnaise, nous avons pensé, Julie-Lou et moi, qu’un dîner plus léger serait approprié ce soir...

Éclat de rire général.

Osso-buccco – Copyright-inconnu

Osso-buccco – Copyright-inconnu

— Objection ! clame Philippe. Demain soir, nous ne mangerons pas du bœuf au poivre, mais de l’Osso bucco aux tomates et aux oranges. Je l’ai commandé tout à l’heure à L’Auberge du noisetier. Si le restaurant et l’hôtel sont fermés, la partie plats à emporter reste ouverte. Et nous avons encore le droit de sortir pour des courses de première nécessité.

— Espérons que tous nos proches et tous ceux que nous apprécions prennent bien soin d’eux, conclut Laurent. Hastag StayAtHome puisque le pouvoir n’a pas su fournir des tests, de la chloroquine, du gel hydroalcoolique et des masques à son peuple. Nous ne sommes plus un pays phare mais plutôt une nation naufragée. Pour longtemps, je le crains...

QUELQUES LIENS

Ambiance fin du monde quand la rumeur annonce que tout va s’arrêter  http://circuitmortel.com/?p=4052

Cynisme, retraites et vague de meurtres https://bit.ly/2QpFCai

Flash-back au temps de l’adolescence turbulente de Philippe et Laurent http://bit.ly/1nR7R3i

Quelques livres que j’ai commis https://bit.ly/2FYZvnp

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Thierry Le Bras

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9 février 2020 7 09 /02 /février /2020 17:00

Séries et feuilletons télévisés, des rendez-vous qui conditionnent des millions de téléspectateurs grâce à des codes proches de ceux du marketing. Ça marche depuis l’arrivée en masse de la télévision et ce n’est pas prêt de s’arrêter. Peut-être que les diffuseurs changeront et que l’écran de visionnage sera un outil informatique, mais le goût des spectateurs pour des histoires qui les intéressent autour de thèmes qui les sensibilise et de personnages attachants garantiront toujours le succès.

Des séries américaines ont occupé l’écran pendant plusieurs décennies. D’autres ont conditionné le public et fait de leur créneau de diffusion une priorité absolue dans l’organisation des emplois de temps. D’autres encore sont rediffusées régulièrement alors que le jeune public qu’elles visaient a atteint l’âge de la retraite. Dallas, Les feux de l’amour, Zorro dépassent largement le statut de fictions diffusées en épisodes pour atteindre celui de phénomènes de société.

Les-Coeurs-brûlés - Série-de-l-été- 1992

Les-Coeurs-brûlés - Série-de-l-été- 1992

Si les producteurs américains savent concevoir des séries addictives, leurs homologues français ne manquent ni d’idées ni de talent.

Les séries et feuilletons qui attirent le public surfent sur les codes du storytelling

Ils créent des émotions. Nous les regardons non parce que nous en avons besoin mais parce que nous en avons envie. Les scenarii nous immergent dans un monde qui nous séduit, dans lequel nous serions contents de vivre ou d’agir. Nous adhérons aux valeurs que véhiculent les histoires suivies.

Opération-Gauguin-à-Tahiti

Opération-Gauguin-à-Tahiti

D’autant que la narration suit l’impératif schéma en trois actes, le départ (une situation initiale, un contexte correspondant au « il était une fois » des contes populaires), les péripéties (l’explosion avec un élément perturbateur qui rompt l’équilibre, la quête du héros, un crescendo avec un pic émotionnel), le dénouement (un nouvel équilibre, et éventuellement l’ouverture vers une nouvelle histoire).

L’identification des personas

Essayer de conquérir tout le monde serait vain et improductif, comme de vouloir vendre un même produit à tout le monde. En marketing, la solution consiste à définir les personas (clients types) en amont. Les séries et feuilletons visent également un public parfaitement identifié. Si une histoire retient particulièrement votre attention, vous possédez  vraisemblablement les caractéristiques des téléspectateurs ciblés.

Avocat-et-Associés

Avocat-et-Associés

L’histoire ne se suffit pas à elle-même. La fidélisation du téléspectateur - le persona dans une série ou un feuilleton - passe par la création d’un lien. L’acheteur d’une marque de voiture considère son véhicule comme une partie de lui, de son identification. Je me rappelle une nouvelle radiophonique diffusée au début des années 80 où l’acheteuse d’un groupe de vente par correspondance s’attachait tellement au groupe qu’elle invitait son patron à son anniversaire (qu’il lui avait souhaité grâce à l’outil informatique dans un prospectus vantant une promotion exceptionnelle de ses produits).

La-Dauphine-du-feuilleton-Pilotes-de-course - 1974 - photo-Thierry-Le Bras

La-Dauphine-du-feuilleton-Pilotes-de-course - 1974 - photo-Thierry-Le Bras

Sitcoms, séries estivales, feuilletons se déroulant dans un univers devenu vintage au fil des années, mise en scène d’activités que nous aimons nous avons tous vu passer des feuilletons et séries qui créaient l’envie de les revoir, de les revoir, soit à l’occasion de rediffusions, soit en accédant à des supports où nous les redécouvrons.

Le-jeune-Fabre

Le-jeune-Fabre

Et bien que connaissant les mécanismes qui conditionnent le client (en l’espèce le téléspectateur), je reste comme les autres particulièrement sensible à certains univers découverts à l’occasion d’histoires diffusées en épisodes :

- parfois par nostalgie de la jeunesse, comme en ce qui concerne Opération Gauguin et Le jeune Fabre, diffusés la première fois à une époque où j’étais encore lycéen ;

Le-roman-Pilotes-de-course-dont-est-issu-le-scénario-du-feuilleton

Le-roman-Pilotes-de-course-dont-est-issu-le-scénario-du-feuilleton

- d’autres parce que les univers où se déroule l’action me fascinent, notamment celui de Pilotes de course (vu à la télévision au début de l’été 1975), ou celui de Avocats et associés où nous suivons la vie des membres d’un cabinet d’avocats au fil d’affaires pas toujours faciles à traiter, surtout quand leurs propres problèmes personnels et financiers épicent le quotidien...

- Les Cœurs brûlés et sa suite Les Yeux d’Hélène, où une très belle femme interprétée par Mireille Darc risque de tout perdre, la vue, l’amour et son affaire...

QUELQUES LIENS

Pole Fiction, storytelling d’un projet de fictions mécaniques mis au point par les animateurs des sites circuitmortel & designmoteur http://circuitmortel.com/?p=3795 

Les émotions font partie des facteurs qui provoquent l’acte d’achat. Or, les associations d’idées et les souvenirs de jeunesse concourent à l’élaboration du contexte qui crée une relation affective durable avec un constructeur jusqu’au besoin possession d’un de ses modèles. Des éléments qui comptent en matière de #marketing et de #communication. Un exemple de séduction by #BMW http://circuitmortel.com/?p=3957

Des livres que j’ai commis https://bit.ly/2FYZvnp

Thierry Le Bras

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15 décembre 2019 7 15 /12 /décembre /2019 16:34

« Que le temps a passé vite », songe Maître Richard Grandel qui, à 71 ans, se dit qu’il va bien falloir accepter l’idée de prendre sa retraite un de ce jours. D’ailleurs, me monde a tellement changé qu’il ne se sent plus en phase avec une société qu’il n’aime plus, qu’il trouve fade, liberticide, hypocrite...

Richard Grandel a aimé les années 60, 70, 80... Il a profité de la vie, adoré défendre ses clients, profité de sacrés bon moments aussi, et pris quelques libertés avec certains principes et certaines lois, le Code la route par exemple. Quoiqu’il arrive maintenant, il ne regrette rien. Il a bien rigolé.

justice-et-Big-Data - Copyright-inconnu

justice-et-Big-Data - Copyright-inconnu

Bon, c’était mieux avant, mais il faut bien s’adapter à son époque. Le cabinet fonctionne toujours très correctement. A lui les affaires pénales et le contentieux. A son vieux compère Dan, pour les clients Daniel Meunier, ex conseiller juridique et fiscal, les questions de relations avec les établissements financiers et l’optimisation fiscale. Leur équipage reste performant, comme une paire de pilotes habitués à rouler ensemble aux 24 Heures du Mans.

Quelques anecdotes lui reviennent en mémoire. Elles remontent au temps où la technologie était moins sophistiquée, où  la machine servait l’homme au lieu de le concurrencer et d’essayer de le surpasser, de le ringardiser, comme les logiciels qui prétendent aujourd’hui prévoir le résultat d’une affaire avant qu’elle soit plaidée en analysant plus de données que peuvent le faire des avocats qui consultent la jurisprudence. Oui, mais sans prendre en compte le talent et la force de conviction du plaideur, sa capacité à impressionner les magistrats, à déstabiliser l’adversaire et ses témoins, à devenir le patron du ring judiciaire, à emporter la décision aux points ou par KO ! Quelque fois à faire rire aussi et à se tirer d’affaire par un trait d’humour ou une astuce peu conventionnelle.

Mais c’est ma boite, non ?

Richard se rappelle une affaire racontée par son père, lui-même avocat. Richard  était encore étudiant mais, déjà obsédé par le désir de suivre les traces de son ascendant, il le pressait de questions sur son métier, ses affaires, les conseils qu’il prodiguait aux clients.

Ce soir-là, il était question d’abus de biens sociaux, une des infractions qui donnent des cheveux blancs aux hommes d’affaires et aux puissants accusés d’être co-auteurs, complices ou recéleurs dans des affaires volontiers couvertes par des médias partisans.

Blagues d’ avocats...

L'abus de bien sociaux est défini par le Code de commerce comme le fait pour un dirigeant d'entreprise commerciale de faire, de mauvaise foi, un usage des biens ou du crédit de la société qu'il sait contraire à l'intérêt de celle-ci, à des fins personnelles ou pour favoriser une autre société ou entreprise dans laquelle il est intéressé directement ou indirectement.

Jojo Plantin, le client de Maître Grandel père, était l’actionnaire largement majoritaire et le président du conseil d’administration d’une Société Anonyme exploitant une société de travaux publics. Il habitait la même petite commune que la famille Grandel à proximité du Havre, ce qui avait permis la rencontre ayant déterminé le PDG à choisir son avocat.

Jojo Plantin était un bon père de famille qui  roulait en DS, jouissait de la confiance de son banquier, n’affichait pas de maîtresse et réglait convenablement ses fournisseurs.  Il assistait régulièrement aux réunions du CCB (Club des Cœurs du Bocage) un club de notables de la région.

Citroën-DS - Photo- Thierry-Le-Bras

Citroën-DS - Photo- Thierry-Le-Bras

Pas le profil d’un délinquant traditionnel. Un jour pourtant, Jojo Plantin appela son avocat avec une voix moins assurée que d’habitude. Que s’était-il donc passé ?

- J’ai le commissaire aux comptes qui sort du bureau. Il va me dénoncer auprès du Procureur de la République pour abus de biens sociaux. Est-ce que je risque quelque chose ?

- Il vous reproche quoi ? s’enquit l’avocat.

- Des bricoles sans importance, mais il dit qu’il m’avait demandé de régulariser la situation l’année dernière et que, comme je n’ai rien fait, il a l’obligation de révéler les infractions qu’il a découvertes dans le cadre de son mandat au Parquet.

- C’est vrai, confirma l’avocat. Il doit certifier la sincérité et la régularité des comptes sociaux et effectivement  prévenir le Procureur en cas d’infraction constatée pendant son audit. Il veille au respect de l’égalité entre les actionnaires. De quoi s’agit-il exactement ?

- Égalité entre les actionnaires, ça me fait rigoler. La société, c’est mon pognon, mon boulot, c’est moi qui vais au taf tous les matins. J’ai toutes les actions sauf 5 qui sont au nom de ma femme, 5 au nom de ma mère, 1 à l’expert-comptable et 12 réparties entre 6 copains que je connais depuis l’école. Ce qu’il me reproche ? Que l’Ami 6 de ma femme est au nom de la société, que la société paye l’entretien, l’assurance et le carburant de la voiture alors qu’elle ne travaille pas dans la boite. il conteste aussi des factures de restaurant. Il paraîtrait que je paye les réunions de famille avec la boite et que c’est pas bien. C’est ma boite à moi, non ?

Citroën-Ami-6 - Photo-Thierry-Le-Bras

Citroën-Ami-6 - Photo-Thierry-Le-Bras

- Dans votre esprit, évidemment, avait tenté d’expliquer l’avocat. Mais juridiquement, la société a une personnalité juridique distincte des actionnaires qui la composent, fussent-ils majoritaires. Donc, il faut régulariser la situation pour la voiture, la mettre au nom de vote femme ou au vôtre, et payer les notes de restaurant avec la famille avec votre compte personnel. Ou au moins vous arranger avec le restaurateur pour qu’à l’avenir, il établisse des factures paraissant comme des réunions d’affaires au niveau des dates.

- C’est vrai que je n’ai pas été fin sur ce coup-là, admit Jojo Plantin. Les factures contestées datent toutes de jours fériés ou de dimanches et j’ai dit à ce pisse-froid de commissaire aux comptes que c’était pour faire des bouffes avec la famille. Qu’est-ce qui va se passer maintenant ?

T’as abusé de quoi ?

L’avocat avait rassuré son client.

- Au pire, une enquête. L’abus de biens sociaux est un délit pénal. Mais en pratique, les Procureurs ne poursuivent pas souvent si les infractions dénoncées ont été régularisées. Donc, une fois la carte grise mise au nom de votre femme, il faudra peut-être rembourser les frais comptabilisés à tort dans la société. Au pire, on prévoira une prime exceptionnelle ou une distribution de dividendes pour compenser.

- Pas besoin, intervint Jojo Plantin. J’ai les moyens, et puis il y a le black et là, personne n’a rien vu, surtout pas le commissaire aux comptes.

- Chuttt, avait tempéré Maître Grandel père. On ne parle pas de ça au téléphone...

Estafette-Gendarmerie- Photo-Thierry-Le-Bras

Estafette-Gendarmerie- Photo-Thierry-Le-Bras

L’avocat avait raison. Il ne se passa pas grand-chose. Une enquête fut bien ouverte. Un jour, des gendarmes du coin vinrent voir Jojo Plantin. Ils ne connaissaient rien au droit des affaires et ne savaient pas ce qu’était un abus de biens sociaux. Le plus jeune jouait dans l’équipe de foot du coin que sponsorisait généreusement l’entrepreneur. Le plus vieux connaissait le chef d’entreprise depuis vingt ans et buvait souvent des pots avec lui. Les ennuis d’éloignèrent comme ils étaient venus.

- Il paraît que t’as abusé de quelque chose, commença l’aîné. Et on doit faire un rapport.

- J’ai une tête à abuser de quelque chose, moi, s’indigna Jojo Plantin. A part de l’apéro de temps en temps le dimanche midi, j’avoue. En fait, c’est une histoire comptabilité. Le commissaire aux comptes, il n’était pas d’accord pour que la voiture de ma femme soit dans la société. Alors,  j’ai régularisé. Note mes réponses.

Jojo Plantin dicta aux gendarmes des explications rédigées à titre préventif  par son avocat expliquant que tout avait été régularisé et que la société ne subissait aucun préjudice de la maladresse signalée par le commissaire aux comptes. Puis l’entrepreneur offrit le Ricard aux gendarmes et là, il y eut peut-être abus de boissons alcoolisées. Mais il n’y avait pas encore d’alcootest à cette époque... Aucune poursuite ne fut diligentée.

Parc-des-Expositions- Porte-de-Versailles- Copyright-inconnu

Parc-des-Expositions- Porte-de-Versailles- Copyright-inconnu

- Autre temps, autre époque, songe Richard Grandel. Depuis, j’ai vu d’autres actions en abus de biens sociaux bien plus pénibles. Par exemple l’acharnement d’OPJ de la financière à coincer un patron de boite sur quelques factures de restaurant avec sa compagne alors qu’elle travaillait effectivement avec lui et que les frais mis en cause concernaient des participations à des salons utiles à la promotion de leur société. Mais ça, c’est moins drôle, c’est le triste monde formaté d’aujourd’hui...

QUELQUES LIENS

Quand le profil d’un homme louche sur un réseau social  permet de parer ses projets d’infractions http://circuitmortel.com/?p=3639 

Retraites et assassinats  https://bit.ly/2QpFCai

David Sarel, avocat la semaine et pilote le week-end http://circuitmortel.com/2015/11/drogues-de-sport/

Quelques livres que j’ai commis https://bit.ly/2FYZvnp

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Thierry Le Bras

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10 octobre 2019 4 10 /10 /octobre /2019 15:46

La vie de chaque chat est un roman, comme celle de chaque être humain. Et comme le félin se montre naturellement élégant et comédien, il devient tout naturellement une star dès qu’un photographe s’intéresse à lui...

Chat à l'échauffement - Photo : Thierry Le Bras

Chat à l'échauffement - Photo : Thierry Le Bras

J’ai cru voir un gros minet s’échauffant avant d’aller à la salle de sport ! Ou alors, il rêvait d’attraper un p’tit Titi sur une branche qu’heureusement, il ne parvint pas à atteindre !

Car si j’aime les chats, je ne supporte pas leur obsession de poursuivre les oiseaux. Il m’est arrivé plus d’une fois d’intervenir pour sauver un oiseau sur le point de tomber entre les griffes d’un félin chasseur. Quand j’étais gamin déjà et que je regardais des dessins animés, j’avoue que j’espérais voir Tom gagner contre Jerry, la souris insupportable,  mais que j’attendais le moment où Titi allait déjouer les pièges de Sylvestre ou se faire attraper par Mémé.

A chaque félin son caractère

Z’ai cru voir un p’tit minet. Pas encore sorti des jupes de sa mère, il se prend pour un tigre mais zozote encore en miaulant.

P'tit Minet - Photo : Thierry Le Bras

P'tit Minet - Photo : Thierry Le Bras

Maman lui assure que dans quelques dodos, il sera le chef des gros minets du quartier. Attention quand même. Si tu le crois inoffensif, gare ta gueule à la récré. Il a le coup de griffe facile, comme papa qui veille discrètement à son éducation et lui apprend non seulement à séduire en ronronnant, mais aussi l’art du coup de patte... Craquant, tout mignon en apparence, pas le bisounours qu’il voudrait faire croire.

Pacha prend le frais - Photo : Thierry Le Bras

Pacha prend le frais - Photo : Thierry Le Bras

Quand Pacha prend le frais dans son jardin, prière de ne pas le déranger... Un bon pépère qui aime sa tranquillité.

Les chats ont une haute idée d’eux-mêmes

Mon voisin Bob le chat est snob et lunatique.

Bob le chat-1 - Photo : Thierry Le Bras

Bob le chat-1 - Photo : Thierry Le Bras

Certains jours, il miaule jusqu’à ce que je lui prête attention et vient se frotter contre mes jambes. D’autres, il m’ignore avec un mépris sans limite. Là, je pense qu’il se demandait s’il avait plus de chances d’embêter un oiseau dans l’arbre ou dans la haie quelques mètres plus loin. Je ne me formalise pas de ses caprices. Il faut l’accepter tel qu’il est.

Bob le chat-2 - Photo : Thierry Le Bras

Bob le chat-2 - Photo : Thierry Le Bras

Pendant la canicule de l’été 2019, Bob le chat s’est réservé une place à l’ombre et il n’était pas question de la partager !

Mon autre voisin Jack Céler guette le facteur avec impatience.

Jack Céler - Photo : Thierry Le Bras

Jack Céler - Photo : Thierry Le Bras

Il attend son invitation pour essayer une  Jaguar ! Car selon la pub qui s’est imprimée dans ses neurones, conduire sa Jaguar, c’est aujourd’hui, pas un jour comme voyager dans l’espace ou faire le Marathon de New-York.

Le chat et la BMW - Photo : Thierry Le Bras

Le chat et la BMW - Photo : Thierry Le Bras

Hélice aime les voitures de classe lui aussi. Il a choisi BMW !

Cooper - Photo : Thierry Le Bras

Cooper - Photo : Thierry Le Bras

 

Quant à Cooper, c’est l’acteur idéal pour interpréter le chat de Xavier, un des personnages de la première fiction du projet Pole Fiction présenté dans les liens ci-dessous !

A l’origine un chat perdu sans collier devant une maison à Montlhéry un soir d’hiver. Recueilli par les maîtres des lieux, il a reçu le nom Cooper. Pourquoi ? Parce qu’il avait une tête à s’appeler Cooper, a décrété Xavier, son humain préféré. Peut-être parce qu’il était encore petit, comme la Mini Cooper. Ne vous inquiétez pas pour lui.  Il a autant de caractère que la Cooper S. Il a pris possession des lieux. Il sait faire comprendre aux membres de la famille qui l’a secouru qu’ils  habitent chez lui et qu’il est content de les accueillir tant qu’ils  ne dérangent pas ses habitudes et qu’ils le servent correctement.

QUELQUES LIENS

Pole Fiction, storytelling d’un projet de fictions mécaniques mis au point par les animateurs des sites Circuitmortel & Designmoteur http://circuitmortel.com/?p=3795

J’ai croisé chats de caractère http://polarssportsetlegendes.over-blog.com/2017/01/j-ai-croise-chats-de-toutes-sortes.html

Des photos de gros chats mécaniques http://bit.ly/2r1DkSW

Quand une princesse italienne devient Pantera https://bit.ly/2vGhBWW

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11 septembre 2019 3 11 /09 /septembre /2019 14:09

Attirer des lecteurs, les fidéliser en leur rendant un vrai service, voilà ce que cherche tout éditeur d’un support, qu’il soit diffusé sous forme de presse papier, de document gratuit ou de site (voire blog) Internet. Le contenu juridique fait partie des stratégies susceptibles de favoriser cette légitime finalité.

Quelles sont les rubriques qui satisfont le plus les lecteurs dans la presse papier ? Les rubriques juridiques pratiques qui répondent  à leurs préoccupations, qui leur apportent des moyens de faire valoir leurs droits et d’utiliser les réglementations à leur profit. Elles plaisent autant que les bandes dessinées les plus connues. Elles intéressent le lecteur parce qu’elles parlent de ce qui l’intéresse, c’est-à-dire de lui et de ses problèmes. Or, source d’ennuis ou moyen de les résoudre, le droit est omniprésent dans la vie de chacun. D’où le succès garanti des chroniques qui traitent de questions juridiques.

Sommaire d'un magazine hebdomadaire (avec chronique juridique pratique)

Sommaire d'un magazine hebdomadaire (avec chronique juridique pratique)

La règle vaut tant dans les publications destinées au grand public que dans celles qui ciblent des professionnels.

Après une formation de juriste d’affaires et quelques années consacrées à des missions au sein de cabinets conseils, j’ai orienté ma carrière vers des fonctions et missions au sein de sociétés de presse et de communication afin de partager les fruits de mon expérience. J‘écris depuis trois décennies  pour divers médias et des éditeurs. Je peux et je veux vous aider à satisfaire vos lecteurs. Mon expérience de chroniqueur spécialisé dans les questions juridiques me permet de « faire savoir » mon « savoir-faire » en apportant aux lecteurs des informations utiles grâce aux articles de fond, dossiers et fiches techniques que je rédige en m’appuyant si nécessaire sur des interviews de spécialistes.

A quelles questions répondre ?

A celles que se posent vos lecteurs et ceux qui vous souhaitez faire venir vers vous.

Pour cela, il importera de retenir des thèmes qui retiendront l’attention (en stimulant les moteurs de recherche sur Internet). Il vous faut un rédacteur compétent en matière juridique. Il déterminera un angle correspondant à votre cible.

Quelques suggestions :

* Vous vous adressez à des particuliers ? Retenez des problématiques ayant trait à la consommation, aux économies qu’ils souhaitent réaliser, à leurs craintes, par exemple : les sites d’achats groupés, la vente de bijoux en or, le covoiturage, le contrôle technique auto, le livret A, l’assurance habitation, la location de voiture, le crédit renouvelable, les droits du client au restaurant, les rapports avec une agence immobilière, la copropriété, comment lancer une pétition, où vos animaux domestiques peuvent-ils vous accompagner, recourir à une nounou en garde partagée, quelles études pour des jeunes qui n’ont pas le bac, la situation d’un salarié si son entreprise dépose le bilan ;

Quand le chat cherche la bêtise qui contrariera l'assureur

Quand le chat cherche la bêtise qui contrariera l'assureur

Ou encore la couverture des risques de la vie courante par une assurance responsabilité civile, le guide du candidat à l’emploi saisonnier, partir travailler à l’étranger, le témoignage en justice, interné contre son gré, la garde à vue, le permis à points, l’indemnisation du chômage, l’arrêt maladie, les réactions appropriées en cas d’injustice dans une succession , la légitime défense, le déclenchement d’une action pénale après avoir été victime d’une infraction... Ce ne sont là que quelques idées et je serai ravi d’étudier avec vous une liste de thèmes à aborder et à publier à la fréquence qu’il vous conviendra.

* Vous ciblez des professionnels installés, des créateurs ou repreneurs d’entreprises ?  Ils ont besoin de rompre la solitude des indépendants, d’appréhender une information synthétique avant de prendre une décision ou d’étudier leur dossier avec leur avocat, leur expert-comptable, leur notaire.

Fonds de commerce, l'heure du changement de propriétaire

Fonds de commerce, l'heure du changement de propriétaire

Chaque étape de leur projet professionnel suscite des questions particulières. En voici quelques-unes ; la décision de se mettre à son compte, l’appréciation d’une affaire,  le choix (éventuel) d’un associé, la conclusion d’un contrat de franchise, les assurances de l’entreprise et de l’entrepreneur, la règle proportionnelle dans les contrats d’assurance, le chef d’entreprise face au risque de chômage, le choix du statut de dirigeant de société ou d’entrepreneur individuel, le détective dans l’entreprise, l’application des clauses de non-concurrence dans les contrats de travail, le traitement des impayés, le loyer du bail commercial renouvelé, le débauchage de personnel parfois assimilé à de la concurrence déloyale,

la gestion d’une procédure de licenciement, la rupture conventionnelle du contrat de travail, le risque pénal dans l’entreprise, l’évaluation de son entreprise, les clauses sensibles dans un contrat de vente de fonds de commerce, le dépôt des comptes annuels d’une société au Greffe du Tribunal de commerce... Et bien d’autres problématiques encore qui nécessiteraient une encyclopédie pour les citer toutes sans oublier trop de soucis préoccupant les chefs d’entreprises. Car tout travailleur non salarié vous dira, indépendant moi ? Plus ou moins, je passe mon temps à satisfaire à des obligations vis-à-vis de quantité d’organismes et j’ai un patron, le banquier. S’il ne me fait plus confiance, tout s’arrête.

De nombreux autres sujets sont envisageables. Je peux étudier avec vous ceux qui correspondront le plus aux attentes de votre lectorat.

Quel format adopter ?

Tout est possible à condition de respecter quelques principes de base. Un rédactionnel sur des questions juridiques doit être synthétique, sérieux et rigoureux. Il n’est pas possible de traiter un sujet grave et complexe dans une brève de cinq lignes. Par contre, diviser une chronique en plusieurs parties à publier à intervalles convenus relève des possibilités et peut présenter l’avantage de fidéliser le lecteur intéressé par la suite de ce qu’il vient de lire.

Extrait de chronique sur le bail commercial, un contrat clé !

Extrait de chronique sur le bail commercial, un contrat clé !

Tout dépend du format de votre support et du budget  - forcément raisonnable - que vous êtes disposé à consacrer à des rubriques juridiques dont vos lecteurs vous seront reconnaissants.  Ces contenus peuvent prendre la forme de fiches technique de 1.500 à 2.000 signes (espaces compris). de chroniques plus longues (par exemple 3.500 signes), de dossiers thématiques (7.500 à 10.000 signes voire plus).

Et les illustrations ? Là encore, je vous propose de travailler ensemble afin de sélectionner les meilleures. Dessins, photos, sigles, tout est possible !

N’hésitez pas à me contacter par le formulaire de contact du blog (accessible tout en bas de la page ou par Messenger via Facebook). Je serai enchanté d’envisager avec vous la mise en place des contenus juridiques dont vous avez besoin http://www.facebook.com/thierry.lebras.18

QUELQUES LIENS A SUIVRE

L’héritage dans les familles recomposées révèle souvent des manœuvres fort discutables https://bit.ly/2GSAIhF

L’auto, l’enfant et le prénom, ou quand questions juridiques et humour vont de pair http://circuitmortel.com/2018/10/lenfant-lauto-et-le-prenom/

La communication judiciaire apparaît dans une bande dessinée http://bit.ly/2uqFAaQ

Thierry Le Bras

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28 juillet 2019 7 28 /07 /juillet /2019 18:22

Quel mot associez-vous à photographie ? Plusieurs réponses viennent à l’esprit...

Lumière, s’exclameront beaucoup, se référant à la capture de la lumière et aux frères Louis et Jean Lumière qui jouèrent un rôle très important dans l’histoire du cinéma et de la photographie, domaines dans lesquels ils déposèrent quantité de brevets.

Club Méditerranée - 1976 - Saint-Malo - Photo - Thierry-Le-Bras

Club Méditerranée - 1976 - Saint-Malo - Photo - Thierry-Le-Bras

Tranche de vie, ajouteront d’autres, car la photo immortalise un instant précis, anecdotique ou historique, heureux ou dramatique, qui concerne un groupe restreint ou l’humanité toute entière. Instantané, pause, le résultat restitue l’atmosphère d’un moment qui a compté, au moins pour celui qui a appuyé sur le déclencheur.

Remonter le temps

Flash-back au printemps 1967.

Mes parents - Coupé-Fiat-850 - 1967 - Port-Mer - Photo-Thierry-Le-Bras

Mes parents - Coupé-Fiat-850 - 1967 - Port-Mer - Photo-Thierry-Le-Bras

Mes parents à Port-Mer devant le coupé #Fiat 850 de ma mère. J’aimerais tant pouvoir les ramener au temps de leur jeunesse même si je sais que c’est impossible, que je ne suis pas Dieu ni même magicien.

MG - Saint-Malo - 2019 - Photo-Thierry-Le-Bras

MG - Saint-Malo - 2019 - Photo-Thierry-Le-Bras

Une MG d’hier à Saint-Malo au mois de juin 2019. Quelle est son histoire ? Objets animés, avez-vous donc une âme ? Oui, évidemment, mais il faudrait un peu de temps pour écrire sa biographie. Une tâche sûrement passionnante qui piloterait sur les trajectoires de ses conducteurs successifs depuis une sortie triomphante des locaux d’un concessionnaire anglais (conduite à droite) jusqu’à une restauration très sérieuse. Entre les deux, des bons et des mauvais moments, comme dans la vie d’un être humain. Mais voilà que je laisse mon imagination vagabonder vers des univers parallèles. Déformation professionnelle d’un auteur obsédé par la narration d’histoires depuis l’âge de 10 ans, celui où j’ai commencé un premier roman... Si vous aimez les histoires s‘automobiles, rendez-vous sur http://circuitmortel.com/

Raviver la mémoire

La photographie recourt à des techniques, mais elle constitue aussi un art à part entière. Les plus belles photos provoquent des émotions. Elles aident aussi à se rappeler des époques et les personnages qui les ont marquées. La première photo de cette chronique représente le Club Méditerranée d’Alain Colas, un voiler de 72 mètres avec lequel le navigateur espérait bien gagner la Transat 1976. Alain ne remporterait pas ce magnifique défi mais l’été suivant l’arrivée, il entreprit une tournée des ports français avec son magnifique monocoque géant. J’ai photographié le bateau lors d’une escale à Saint-Malo au mois de juillet 1976. Le cliché réveille le souvenir d’un grand marin qui osa des paris audacieux, prit part à la course sans être totalement remis d’un accident dans lequel il avait failli perdre un pied, un homme qui ne renonça jamais à ses rêves.

Saint-Malo - Cadre-d-une-scène-de-Vengeance-glacée-au-coulis-de-sixties

Saint-Malo - Cadre-d-une-scène-de-Vengeance-glacée-au-coulis-de-sixties

Les lecteurs de ce blog connaissent ma passion de l’écriture. Ceux qui me connaissent personnellement connaissent mes autres passions, notamment les sports mécaniques et la photo. Oui, j’adore la photo depuis l’enfance, depuis un jour où mon père me laissa photographier sa voiture avec son propre appareil photo. J’étais encore à l’école primaire. Le résultat m’a plu. J’ai appris à développer et tirer des photos en noir et blanc. Les années ont passé. J’ai pu utiliser de meilleurs équipements, progresser en lisant des ouvrages spécialisés et en devenant très actif au club photo du lycée. La passion reste intacte. Elle sert mes autres centres d’intérêt d’ailleurs. D’une part, j’ai réalisé des milliers de photos de sports mécaniques. D’autre part, lorsque je travaille sur une fiction, je m’entoure généralement de photos qui évoquent le thème traité. Cela m’aide à m’immerger dans l’histoire avec l’ambition d’y entrainer le lecteur avec moi. Ainsi ai-je écrit Vengeance glacée au coulis de sixties entouré de photos des lieux où se déroulent les temps forts du scénario ainsi que des voitures qui y jouent un rôle !

Les photos aussi racontent une histoire !

QUELQUES LIENS A SUIVRE

Pole Fiction, storytelling d’un projet de fictions mécaniques mis au point par les animateurs des sites Circuitmortel & Designmoteur http://circuitmortel.com/?p=3795

Ces véhicules qui rappelent des livres, fictions, chansons et souvenirs d’une époque devenue Vintage

1 - http://bit.ly/2dN78Mk 

2 - http://bit.ly/2dwa5V2

Rallye, Course de côte : l’un pilote une Ford Escort 2000 RS, l’autre une Opel Kadett GTE ; leur rivalité sera impitoyable http://0z.fr/110Cx

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29 juin 2019 6 29 /06 /juin /2019 18:13

Les juristes ont le vent en poupe dans les médias et univers de fiction.

Normal, la réalité dépasse la fiction et elle l’inspire. Au sein des familles, des entreprises, des groupes formés au hasard des rencontres, les relations humaines offrent quantité d’occasions de s’affronter, de se détester, de déraper.

Soudain, la vie bascule du côté du paradis ou de l’enfer. Ni la célébrité, ni l’opulence, ni le calme apparent ne protègent de la tempête.

Les juristes aux premières loges

Un divorce, une succession, une vente d’entreprise, sont susceptibles de provoquer des révélations stupéfiantes, de faire éclater des secrets bien cachés, de dévoiler les sentiments véritables des uns et des autres.

Les actes, un roman de Cécile Guidot paru chez JC Lattès

Les actes, un roman de Cécile Guidot paru chez JC Lattès

Or qui recueille les premières confidences sur les montages juridiques choisis puis éventuellement contestés plus tard ? Un juriste bien sûr. Un notaire, un avocat, un assureur, un expert-comptable, un conseiller en gestion de patrimoine...

Ainsi s’établit la trame des Actes, un roman signé Cécile Guidot, ex notaire, romancière  brillante. Son héroïne, une jeune femme notaire originale qui exerce au sein d’une grosse étude parisienne. Elle se déplace à moto, porte des tatouages, trouve des amants sur Internet, mais traite ses clients avec empathie et bienveillance.

Un roman à lire, une fiction captivante qui sera sans doute adaptée prochainement en série télé.

La fiction sur fond juridique, une valeur sûre

Je ne peux que m’en réjouir car je suis moi-même porteur d’un projet (achevé) que je me bats pour inscrire rapidement à la carte d’un éditeur performant. Il s’agit d’un recueil de courtes fictions mettant en scène des avocats dans l’exercice de leur profession.

Sils prennent à cœur la défense de clients qui les touchent, ils savent aussi que leurs visiteurs s’assoient dans leurs bureaux avec le même plaisir que sur le fauteuil du dentiste. Logique, ils sont chez l’avocat à cause de pépins durs à digérer qui vont les conduire au tribunal. L’avocat, ce profiteur qui coûte cher quand l’existence du client se transforme en salades.

De son côté, l’avocat estime que la plupart des clients mentent comme des arracheurs de dents et inventent n’importe quel prétexte fallacieux dès qu’il s’agit de régler une facture... Pourtant, le professionnel utilise au mieux les ingrédients dont il dispose. Il s’attache à servir aux magistrats le plat qu’ils préféreront à l’assiette de l’adversaire. Le maître se transforme en chef de cuisine judiciaire. Il exalte les saveurs de chaque argument, cache des arrière-goûts amers, agrémente son plat des meilleures sauces.

La Cité judiciaire de Rennes - Photo-TLB

La Cité judiciaire de Rennes - Photo-TLB

Les scénarii sur fond juridique offrent des saveurs variées et inégalables. Des émissions telles que les épisodes hebdomadaires d’Héritages produits par « NE ZAPPEZ PAS ! » PRODUCTION et présentés par Jean-Marc Morandini réalisent des audiences extraordinaires en prime time. Maître Dupond-Moretti, une des stars de la profession, est monté sur scène au Théâtre de la Madeleine pour raconter son métier. Caroline Vigneaux, ancienne avocate brillante, a choisi de quitter le monde judiciaire pour devenir humoriste. Aux USA, plusieurs auteurs de best-sellers privilégient les histoires dans le monde judiciaire. C’est notamment le cas de John Grisham (Le fime, L’affaire Pélican, Le client, L’infiltré...).

Quoi de plus captivant dans la littérature, à la télévision et au cinéma qu’un scénario sur fond juridique ? Je vous répondrai rien, absolument rien et je sais que vous êtes nombreux à partager cette opinion. Seul le sport peut rivaliser en intensité avec les histoires de droit !

QUELQUES LIENS

Drogués de sport : docufiction mettant en scène un avocat, un rallye, des dealers… http://bit.ly/1lEpd2a

« Avec les réversions en danger, j’vous prédis une vague d’assassinats sans précédent chez les seniors », annonce une cliente à son avocat... Fiction ? Pour l’heure, en espérant que la prédiction ne se réalise pas...  https://bit.ly/2QpFCai

Quand le profil d’un homme louche sur un réseau social  permet à un avocat de parer ses projets d’infractions (docufiction) http://circuitmortel.com/?p=3639

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Thierry Le Bras

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11 mai 2019 6 11 /05 /mai /2019 12:43
Thierry Le Bras - selfie

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Mon savoir-faire ? Mettre le vôtre en valeur grâce à la rédaction des messages et contenus dont vous avez besoin !

Entreprise, prestataire de services, candidat à une évolution professionnelle, individu soucieux de votre perception par les autres, vous avez besoin de communiquer les messages qui vous propulseront vers vos finalités.

Comme une firme, comme une star du spectacle ou du sport, vous devez diffuser et mettre en avant les bons contenus.

Thierry Le Bras, auteur d'ouvrages

Thierry Le Bras, auteur d'ouvrages

Auteur d’ouvrages, chroniques, blogs, portraits, je peux vous aider. Je propose d’écrire vos communiqués, présentations, argumentaires, messages sur les réseaux sociaux, sites, blogs, autres supports...

Communicant passionné par l’écriture, habitué à défendre l’image de compétiteurs, j’ai développé un savoir-faire, mettre les autres en valeur. N’hésitez pas à me contacter !

QUELQUES LIENS

Baptiste Felgerolles, un pilote moto qui sait communiquer en racontant son histoire et retient l’attention des médias http://circuitmortel.com/?p=3724

Quelques livres écrits par Thierry Le Bras http://polarssportsetlegendes.over-blog.com/2019/01/quelques-livres-que-j-ai-commis.html

La communication judiciaire s’invite jusque dans les albums de Michel Vaillant. Alors, pourquoi pas dans votre univers ? http://bit.ly/2uqFAaQ

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  • Mon nom : Thierry Le Bras. Profession :  chroniqueur, écrivain, consultant. Ma passion, décrypter les mécanismes psychologiques qui animent les personnes les plus attachantes comme les plus dangereuses. Surtout dans des univers cyniques...
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