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18 juillet 2020 6 18 /07 /juillet /2020 14:32

Objets inanimés, avez-vous donc une âme ? écrirai-je en parodiant Lamartine. Oui, évidemment, et c’est pour ça que moto et voitures – qui en outre savent s’animer – font corps avec leurs pilotes.

En qualité d’auteur de romans et nouvelles sur fond de sports mécaniques, je vais prêcher pour ma paroisse, plaider la cause de fictions évoluant au cœur de sports qui me fascinent.

Image Cross -1973 – Photo : Thierry Le Bras

Image Cross -1973 – Photo : Thierry Le Bras

Mes lecteurs les plus fidèles connaissent déjà ma passion absolue pour les compétitions avec des machines propulsées par des moteurs vrombissants. Des temps forts garantis, comme dans les polars et les univers judiciaires, mes autres univers de prédilection.

Les combats des chefs

« La boxe ne ment jamais, affirmait Joe Frazier, Champion du monde des poids lourds, un des seuls à avoir envoyé Mohamed Ali (Cassius Clay)  à terre. »

Un principe qui pourrait s’appliquer à tous les sports, tout au moins quand les champions ne trichent pas, remportent leurs challenges grâce au talent, au travail, à l’acharnement.

Il n’en va pas de même dans les polars ou les affaires judiciaires. Un criminel essaie de passer à travers les mailles du filet par tous les moyens. Un justiciable recourt à un avocat qu’il appelle volontiers « mon bavard » ou « mon menteur » s’il est de mauvaise foi.

Couverture Circuit Mortel par Thierry Le Bras

Couverture Circuit Mortel par Thierry Le Bras

En sport, la triche s’invite parfois au tableau. Accidents provoqués, machines non conformes, incidents suspects, stratégies machiavéliques développées par des patrons de teams sans morale ont à l’évidence faussé des courses, voire des championnats,

Crime, délinquance et sport font bon ménage. Mais en général, l’effort et la beauté du sport suffisent à entretenir le suspense.

Ma première fiction publiée fut une histoire de moto !

Mes premières velléités d’écriture d’un roman remontent à l’année de mes 10 ans. J’avais commencé à écrire sur un cahier d’écolier l’histoire d’une bande de jeunes qui se lançait un défi ambitieux. Faute d’argent pour acheter une AC Cobra ou une prestigieuse GT italienne, ils allaient fabriquer dans le garage du grand-père d’un des membres de leur groupe une auto équipée d’un gros moteur américain dérivé de la série et placé à l’avant. La voiture serait capable de viser le Top 10 aux 24 Heures. Elle serait pilotée par un équipage constitué de deux futurs champions inspirés par un de mes copains et... moi. Après une course formidable, l’équipe construirait une petite série qui permettrait de financer les carrières de ses deux pilotes qui se battraient sur les courses les plus enthousiasmantes, du Rallye de Monte-Carlo au Grand-Prix de Monaco, à Indianapolis, au Mans, au Nürburgring, à Spa, à Monza...

Elles ont fait rêver tous ceux qui voulaient devenir pilotes – Photo :Thierry-Le-Bras

Elles ont fait rêver tous ceux qui voulaient devenir pilotes – Photo :Thierry-Le-Bras

Rallye, endurance, F2, F1, Formule Indy, Tour Auto, Mont-Dore, les deux garçons domineraient la course automobile. Je n’ai jamais terminé ce roman et je ne sais même pas ce que sont devenus les premiers brouillons. Sans doute perdus dans un déménagement... J’étais un peu jeune pour finaliser le projet.

Quelques années plus tard, encore lycéen, j’ai récidivé. Le challenge, participer à un concours de nouvelles réservé aux jeunes  sur le thème de la moto. J’avais choisi de développer l’histoire d’un nouveau bachelier gagnant, en même temps que le passeport vers la fac et la vie d’adulte, la possibilité de courir en motocross.

Couverture 15 histoires de moto – dont une de Thierry Le Bras

Couverture 15 histoires de moto – dont une de Thierry Le Bras

C’était il y a longtemps, avant la crise du pétrole, quand beaucoup de jeunes de ma génération croyaient fermement que le monde deviendrait de plus en plus beau et que la croissance et ses apports balaieraient tous les problèmes et insatisfactions. Optimisme de la jeunesse...

J’ai fait partie des lauréats et ma nouvelle a été publiée. Le recueil dans lequel elle était intégrée est désormais épuisé. L’éditeur a disparu et sa marque a été reprise par un grand groupe. Le catalogue d’époque ne sera plus exploité.

Baptiste Felgerolles, pilote moto – 2020, entraînement à Carole – Photo :Thierry Le Bras

Baptiste Felgerolles, pilote moto – 2020, entraînement à Carole – Photo :Thierry Le Bras

Alors, considérant que la nouvelle conserve un certain intérêt dans la mesure où elle témoigne de l’état d’esprit d’un jeune pilote déterminé au temps des seventies, j’ai décidé de la partager gratuitement sur Internet. Elle s’intitule DURES LOIS DU CROSS et est préfacée par Baptiste Felgerolles, un jeune pilote moto performant, méritant et attachant. Préface et fiction (illustrée de photos d’époque) à découvrir ICI : http://circuitmortel.com/?p=4106

QUELQUES LIENS

Suivez le Club des supporters de Baptiste Felgerolles, auteur de la préface de DURES LOIS DU CROSS https://www.facebook.com/groups/309158590264601/  (n’hésitez pas à devenir membre du groupe et à y inviter vos amis)

Thierry Le Bras, auteur, consultant et chroniqueur est sur Linkedin https://www.linkedin.com/in/thierry-le-bras-3629ab55/

Brice Bolonié, l’histoire d’un tricheur sans honte ni remords http://0z.fr/110Cx

Des sports de combat à la moto et à l’automobile avec Ronnie http://bit.ly/Q8Rz1b

David Sarel et les drogués de sport http://circuitmortel.com/?p=176

Thierry Le Bras

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31 mars 2020 2 31 /03 /mars /2020 11:25

Avec le confinement dû au coronavirus, ceux qui ne travaillent plus régulièrement ne sont pas rares. Plus question d’aller au bureau tous les jours pour de nombreux professionnels qui tentent de vaquer à leurs tâches chez eux grâce aux possibilités qu’offrent l’informatique et Internet.

 Parmi eux, Philippe et Laurent Georjan, deux cousins avocats installés à Paris et dans la soixantaine qui habitent une grande maison à Montlhéry avec leurs épouses respectives et un chat espiègle appelé Félix par analogie avec le félin vedette de spots publicitaires. Vous les connaissez déjà (voir les liens en fin de note).

S’ils se plient au confinement par esprit civique et parce qu’ils n’ont pas vraiment le choix, Philippe et Laurent tournent comme des lions en cage pendant cette période (un point commun avec Félix qui s’imagine volontiers en roi des animaux).

Tout-est-fermé – 2020 – Photo-Thierry-Le-Bras

Tout-est-fermé – 2020 – Photo-Thierry-Le-Bras

Voici un extrait d’une de leurs conversations intervenue le jeudi 26 mars 2020 à l’heure de l’apéritif.

— Le pouvoir nous incite à boire, plaisante Philippe en servant du Porto à sa femme Julie-Lou ainsi qu’à Marie-Christelle, celle de Laurent, avant de verser du whisky dans le verre de son cousin et le sien. Sans le confinement, nous aurions fait un tennis en double tous les quatre ce soir.

— Nos gouvernants nous empoisonnent en nous poussant vers l’obésité, enchérit Julie-Lou en posant un plateau d’appétissants toasts à la rillettes de saumon et à la  terrine fruits de mer sur la table.

— De quoi aurons-nous l’air quand nous aurons le droit de sortir comme avant ? ajoute Marie-Christelle. Nous allons faire peur à la coiffeuse, à l’esthéticienne et à tout le monde dans la rue.

Pratique-vélo-f-intérieur – Copyright-inconnu

Pratique-vélo-f-intérieur – Copyright-inconnu

— Philippe et moi, nous faisons encore de la musculation  et du vélo d’appartement  dans le garage ainsi que  du ping-pong dans le jardin, intervient Laurent. Nous devrions garder la forme à défaut du moral. Ne plus voir les enfants nous manque tellement à tous. Et les contacts hors Internet et téléphone avec nos amis aussi.

— Oui, mais la musculation fait plutôt pendre du poids qu’en perdre, rigole Julie-Lou.  Et tous les deux, vous seriez plutôt partis pour la semaine des quatre jeudis...

— Parce que nous n’allons plus au cabinet que lorsque nous sommes de permanence ? Interroge Philippe. Il faudrait moderniser l’expression en parlant de semaine des quatre mercredis, non ? T’inquiète, nous n’allons pas devenir feignants après avoir travaillé autant d’années.

— Ce n’est pas que je voulais dire, poursuit Julie-Lou. Je ne considérais pas le jeudi comme le jour de repos des écoliers mais comme la veille du vendredi, période de jeûne jadis. J’insinue juste que vous auriez tendance à faire bombance tous les jours.

- D’accord, rigole Laurent. De toute façon, le mercredi jour de congé des écoliers, nous n’avons pas expérimenté. Nous étions déjà en fac quand ça a été mis en application. Nous ne sommes plus si jeunes les uns et les autres. Nous avons connu France Gall chantant Sacré Charlemagne quand nous étions en sixième.

Sacré-Charlemagne – 1964 – France-Gall

Sacré-Charlemagne – 1964 – France-Gall

— Une chanson qui rendait notre prof de musique complètement dingue, se souvient Philippe. Elle ne supportait pas qu’une chanteuse de variétés incite les enfants à se moquer de l’école. Il faut dire qu’elle avait une tête à manger des gâteaux secs et que le second degré et l’humour lui manquaient totalement.

— Absolument, approuve Laurent. D’ailleurs, elle n’a jamais décelé notre potentiel vocal et musical. Nous aurions peut-être pu former un groupe de rock irrésistible si elle avait encouragé notre talent. Que nenni. C’est pour ça que nous n’avions plus qu’à faire droit, devenir avocats, et nous passionner en plus pour la course automobile !

— C’est cela oui, coupe Marie-Christelle. Je vous imagine très bien vous roulant par terre pour hystériser les foules dans des ensembles en cuir noir avant de jeter vos chemises dans le public au moment de sortir de scène...

Tout le monde éclate de rire.

— Dans un sens, le confinement a quelques bons côtés, avance Julie-Lou.

Félix – Chat-désœuvré – Photo-Thierry-Le-Bras

Félix – Chat-désœuvré – Photo-Thierry-Le-Bras

— Je ne trouve pas vraiment, conteste Philippe. Regarde ce pauvre Félix, Il en a sûrement marre que nous squattions sa maison 24 heures sur 24.

— Au contraire, il est ravi que tout le monde le caresse et il n’a jamais autant ronronné, corrige sa femme. Non, je pensais que pendant cette période, il n’y a pas de course automobile. Marie-Christelle et moi, nous n’avons pas de raison d’avoir peur. En temps normal, vous auriez bientôt tous les deux pris place dans un monstre mécanique pour disputer le Tour Auto. Et Mathias et Florian auraient débuté leur saison de circuit dans un autre bolide. Nous aurions eu peur tous les week-ends de course sans jamais vous demander d’arrêter car nous savons à quel point vous aimez ça. Là au moins, nous sommes tranquilles quelques semaines pour nos maris et nos fils.

Porsche-Carrera-RS-à-l-attaque- Photo-Thierry-Le-Bras

Porsche-Carrera-RS-à-l-attaque- Photo-Thierry-Le-Bras

Philippe baisse la tête. C’est lui qui a entraîné son cousin dans le défi des sports mécaniques et en a fait son navigateur en rallye, poursuivant  l’aventure dans les épreuves de véhicules historiques plutôt que ranger casques et combinaisons à un âge où beaucoup ont pris leur retraite sportive. C’est lui qui a transmis à son fils et à son neveu le virus de la vitesse et de la compétition.

— Pas faux, reconnaît  Laurent. Le bonheur des uns ne fait pas toujours celui des autres. Et nous sommes tous des égoïstes qui voyons midi à notre porte.

— Exact, admet Philippe. Les  pilotes sont des égoïstes, ce qui ne les empêche pas de se préoccuper des leurs et de les aimer. J’avoue par contre être terrifié par l’avenir aujourd’hui. Pas forcément par la maladie et la terreur qui s’est développée, mais par son impact. Outre les malades, les familles des victimes et le personnel de santé mis à rude épreuve, je pense aux commerçants, aux travailleurs indépendants qui se demandent comment ils vont vivre demain, étant précisé que les mécanismes d’aide promis ne leur seront pas forcément applicables car ils ne satisferont pas à tel ou tel critère d’un pouvoir sournois et d’une administration tatillonne. Comment peut-on simultanément fermer les cafés et les restaurants pratiquement sur le champ tout en maintenant le premier tour des élections municipales ? Ah si, j’oubliais, la volonté d’un premier ministre aux abois de s’assurer un parachute s’il parvenait à se faire élire au premier tour dans sa ville. Je pense encore à ceux qui ont déjà du mal à y arriver avec leurs salaires et qui vont se retrouver avec juste une fraction de ce qu’ils touchaient d’habitude. Je pense aux lycéens, étudiants qui se demandent quand et dans quelles conditions ils passeront leurs examens. Je pense à ceux qui exercent leurs activités dans une région saisonnière et qui ne survivront pas économiquement à cette année troublée. Et tant d’autres dont les préoccupations ne sont pas prioritaires mais pour qui ce temps suspendu est un coup dur, voire une catastrophe...

— Catastrophe économique, crise financière et drames à prévoir, ajoute Laurent. Quand nous sortirons du confinement, les cabinets d’avocats et d’experts-comptables vont passer leur temps à préparer des dépôts de bilans. Les chiffres du chômage et des demandes de RSA vont exploser comme jamais encore dans le passé. Réussirons-nous à être les derniers remparts de nos clients contre la misère ?

Tout le monde approuve tristement la sinistre prévision.

— Il va déjà falloir sortir vivants de la pandémie, s’inquiète Julie-Lou.

— En espérant qu’on nous donne de la Chloroquine si nous sommes touchés malgré les manœuvres de la bande à Buzin et de la Macronnie, grogne Philippe. Après tout, si les plus de 60 ans crèvent avant de toucher leurs retraites, ça fera des économies... 

— Tu vas te faire traiter de complotiste si tu dis ça à l’extérieur, s’inquiète Julie-Lou.

— M’en fous, répond Philippe. Je ne le crierai pas sur les toits mais je ne suis pas obsédé par le diktat du politiquement correct. N’oublions pas que quand nous doutons de quelque chose ou de quelqu’un, la vérité se révèle le plus souvent pire que ce que nous suspections. Il faut savoir garder le pouvoir de dire non, de s’élever contre la vilénie, la force qui animé De Gaulle quand il a refusé la soumission et choisi de défendre la France libre.

Pièce-de-boeuf-au-poivre - Copyright-inconnu

Pièce-de-boeuf-au-poivre - Copyright-inconnu

— Parlons de choses plus consensuelles, tempère Marie-Christelle. Ce soir, nous avons préparé des nems puis du dos de colin aux petits légumes avec sa sauce nantaise. Et pour accompagner les mets, un petit Gamay frais. Vous auriez peut-être préféré de la viande les gars, mais comme demain, c’est à votre tour de préparer le dîner et que nous aurons forcément droit à de la viande de bœuf avec une sauce poivre ou béarnaise, nous avons pensé, Julie-Lou et moi, qu’un dîner plus léger serait approprié ce soir...

Éclat de rire général.

Osso-buccco – Copyright-inconnu

Osso-buccco – Copyright-inconnu

— Objection ! clame Philippe. Demain soir, nous ne mangerons pas du bœuf au poivre, mais de l’Osso bucco aux tomates et aux oranges. Je l’ai commandé tout à l’heure à L’Auberge du noisetier. Si le restaurant et l’hôtel sont fermés, la partie plats à emporter reste ouverte. Et nous avons encore le droit de sortir pour des courses de première nécessité.

— Espérons que tous nos proches et tous ceux que nous apprécions prennent bien soin d’eux, conclut Laurent. Hastag StayAtHome puisque le pouvoir n’a pas su fournir des tests, de la chloroquine, du gel hydroalcoolique et des masques à son peuple. Nous ne sommes plus un pays phare mais plutôt une nation naufragée. Pour longtemps, je le crains...

QUELQUES LIENS

Ambiance fin du monde quand la rumeur annonce que tout va s’arrêter  http://circuitmortel.com/?p=4052

Cynisme, retraites et vague de meurtres https://bit.ly/2QpFCai

Flash-back au temps de l’adolescence turbulente de Philippe et Laurent http://bit.ly/1nR7R3i

Quelques livres que j’ai commis https://bit.ly/2FYZvnp

Suivez-moi sur Twitter  https://twitter.com/ThierryLeBras2 , et  pourquoi pas sur Facebook ? http://www.facebook.com/thierry.lebras.18 

Et n’hésitez pas à me contacter si mon savoir-faire coïncide avec vos besoins.

Thierry Le Bras

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30 janvier 2019 3 30 /01 /janvier /2019 14:48

« Dans la cohue du temps qui passe, les souvenirs les plus tenaces, ce sont trois notes de musique, entraînantes ou mélancoliques », chanta Michel Sardou. Ou des livres aussi dans lesquels l’auteur a donné beaucoup de lui-même...

Écrire, c’est créer  des univers parallèles où vivent des personnages qui deviennent réels dans l’esprit d’un écrivain puis de ses lecteurs.

Interview de Thierry Le Bras

Interview de Thierry Le Bras

Au moment de la publication de 7 nouvelles pimentées. Cécile Boudet-Lessard, alors journaliste au Pays Malouin, m’avait interviewé. Elle relève au sujet de mes personnages que « Thierry Le Bras en parle comme des amis ou des membres de sa famille ». Normal, j’ai vécu avec eux pendant des mois avant la publication, voire des années lorsqu’il s’agit de héros récurrents tels David Sarel ou Philippe Georjan. Ils font partie intégrante de mon existence.

Un livre préféré ?

Je répondrai tous. Sinon, je ne les aurais pas commencés, ou en tout cas pas terminés. Car qu’il s’agisse d’un récit, d’une biographie ou d’une fiction, l’écriture exige des efforts, de la sueur, des doutes et... des sacrifices.

Thierry Le Bras et Olivier Panis à la présentation de la bio officielle du pilote de F1

Thierry Le Bras et Olivier Panis à la présentation de la bio officielle du pilote de F1

La biographie d’Olivier Panis représentait la réalisation d’un rêve, écrire un ouvrage dans l’univers des sports mécaniques. Le bon accueil des médias m’a réjoui. Réécrirai-je une bio de pilote ? C’est un travail énorme, passionnant mais très long. Je ne sais pas. Raconter le storytelling de pilotes talentueux que je connais bien me plairait. Je serai ravi si l’opportunité se présente. J‘y crois. La bio d’un pilote disparu m’intéresse aussi. Là, il faudrait trouver l’angle qui apporterait quelque chose de nouveau par rapport à ce qui a été publié jusqu’à présent, puis convaincre un éditeur du succès commercial.

Couverture Chicanes et dérapages de Lorient au Mans

Couverture Chicanes et dérapages de Lorient au Mans

Avouerai-je tout de même un faible pour CHICANES ET DÉRAPAGES de Lorient au Mans ? J’adore ce roman, comme mes autres livres. J’y ai placé ma passion de la course auto et installé l’action dans des sites que j‘apprécie particulièrement. Un roman n’est pas autobiographique. Pas les miens en tout cas. Mais comment nier qu’un auteur traite volontiers ce qui l’intéresse le plus, tant au plan positif que négatif ? Des thématiques qui me tiennent à cœur s’imposent naturellement dans le scénario. Mais c’est également vrai dans VENGEANCE GLACÉE AU COULIS DE SIXTIES et toutes mes autres fictions. Je ne peux décidément pas choisir parmi mes livres qui sont un peu mes enfants.

Les pires moments de la vie d’auteur ?

Jamais l’angoisse de la page blanche. Pas jusqu’à présent en tout cas. Au contraire, ma souffrance, c’est de couper, d’éliminer des passages qui ne sont pas indispensables ou ralentiraient le rythme du récit. Je dois me contraindre à laisser dans l’ombre des moments de la vie de mes héros. Quelle tristesse, surtout quand l’obligation ne résulte pas de la conviction qu’il faut accélérer la cadence des événements rapportés afin de tenir le lecteur en haleine mais d’une contrainte de format, pas plus de tant de pages, pas plus de tant de signes...

La dictature des chiffres

La dictature des chiffres

Et aussi la démarche vis-à-vis des éditeurs. Qu’attend le monde de l’édition des auteurs français ? Une histoire, bien sûr, mais aussi un genre, une orientation, une tendance qui correspond à une mode, à la bien-pensance de quelques médias. Faut-il écrire pour plaire et entrer dans un cadre marketing ou tenter de partager ses ressentis avec les lecteurs en espérant convaincre un éditeur performant ? Comme un écrivain ne peut donner le meilleur de lui-même qu’en étant sincère, je crois qu’il faut rester fidèle à ses fondamentaux. Et tant pis si ça ne passe pas toujours. La vérité paye aussi.

Le prochain ?

Un recueil de nouvelles (terminé) qui raconte les rapports d’avocats avec leurs clients. Les histoires de professionnels du monde judiciaire fascinent le public. Mais j’ai adopté un angle différent. Dans mon menu de lecture, les scènes sont considérées du point de vue des avocats. Que pensent-ils de leurs clients ? Certains leur semblent de bonne foi et très honorables, mais pas tous...

La balance de la justice

La balance de la justice

D’autres projets ? Bien sûr, mais il est un peu tôt pour en parler... A part tout de même un livre sur la défense des héritiers des premiers lits piratés par une marâtre dans les familles recomposées. Sous quelle forme, essai ou fiction féroce ? Le fond étant défini, la forme finale dépend de l’opportunité avec un éditeur. Tout est possible !

Ma bibliographie

Elle comprend des récits, une biographie, des romans et nouvelles, la participation à des collectifs :

Navigateurs solitaires autour du monde *

Vendée Globe, les joies, les suspenses, les drames *

20 ans d’aventures transatlantiques de Saint-Malo à Pointe à Pitre *

Olivier Panis, passion F1

Circuit mortel à Lohéac

Faits d’enfer à Carnac

Chicanes et dérapages de Lorient au Mans

Gare à la main du diable

7 nouvelles pimentées

Le pacte du tricheur

Vengeance glacée au coulis de sixties

Circuit mortel (réédition)

Couverture 15 Histoires de moto

Couverture 15 Histoires de moto

Sans oublier la participation à des collectifs :

15 Histoires de moto (quand j’étais encore lycéen), ni beaucoup plus tard Breizh Rose où je suis l’auteur du texte La naissance de désir (un peu excitant mais très correct et de bon goût, je vous rassure).

Je suis également tenté de rappeler le magazine spécial Vendée Globe 2000/2001dont j’ai assumé la direction de la rédaction et écrit personnellement de nombreux textes.

(NDLR : les livres dont les titres sont suivis de * ont été publiés sous le pseudonyme Thierry Georjan).

Je vous parlerai un autre jour des ouvrages à l’illustration photographique desquels j’ai concouru.

Au plaisir de vous compter prochainement parmi les lecteurs si ce n’est déjà fait !

QUELQUES LIENS

Quelques nouvelles en lien avec les sports mécaniques accessibles gratuitement http://circuitmortel.com/cat/fiction/

Série de meurtres à court terme ? Une histoire d’avocats dans une situation cynique... https://bit.ly/2QpFCai

Auteur, chroniqueur, consultant, ma vie en fait http://polarssportsetlegendes.over-blog.com/article-thierry-le-bras-auteur-et-chroniqueur-80508329.html

Thierry Le Bras

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29 septembre 2018 6 29 /09 /septembre /2018 17:45

Juillet 2018. Vague de panique chez les retraités. Déjà maltraités par un pouvoir qui s’en prend à leur pouvoir d’achat, les seniors craignent désormais pour les pensions de réversion. Certains pensent au suicide. D’autres se disent qu’un petit meurtre pourrait les sauver. Enfin, tant qu’il est encore temps...

 

Mercredi 25 juillet, 12 heures 40... Plus que trois jours avant les vacances.

 

- Madame Farcy voudra te voir à la rentrée, Dan. Elle prévoit d’entreprendre une nouvelle activité, la suppression expresse de retraités afin que les réversions des retraites de leurs conjoints ne puissent  pas être remises en cause par le futur régime des retraites.

 

Quelques heures plus tôt, Maître Richard Grandel, avocat au Havre, imaginait naïvement qu’il ne restait que quelques dossiers classiques à boucler avant de déguster le premier plateau de fruits de mer du séjour morbihannais avec sa femme et les amis qui partageraient leur villégiature. Il avait hâte de charger les bagages dans son Alfa Romeo Stelvio bleu métal et de prendre la route, direction Le Magouër, en face d’Étel. Pas la peine de descendre jusqu’à la Méditerranée cet été. Le beau temps généralisé transformait la Bretagne en paradis. Il se sentait porté par une vague d’insouciance en attendant celles de la côte atlantique.

Meurtres en réversion...

Dan, pour les clients maître Daniel Meunier, fait partie de ses plus vieux amis. Inséparables depuis le collège, ils ont suivi les mêmes études, pratiqué les mêmes sports. A la fin de leurs années de droit, Richard a choisi de devenir avocat. Dan est entré dans un cabinet de conseillers fiscaux. Au moment de la fusion des professions juridiques en 1992, ils se sont associés, rationnalisant ainsi l’équipe complémentaire dans laquelle ils avaient entraîné leurs cabinets respectifs. Négociation de contrats, ventes, fusions de sociétés, contentieux, infractions routières ou autres, optimisation fiscale, gestion des différends avec l’administration, destruction des montages sournois destinés à spolier des héritiers légitimes, Richard, Dan et leurs associés savent répondre à tous les besoins des clients. Presque tous...

 

Le problème de madame Hermeline Farcy, le premier rendez-vous de la journée,  ne poserait pas de grosses difficultés techniques. La restauratrice cuisine des recettes exclusivement à base d’andouille dans un petit local du centre-ville. Madame Farcy a reçu une offre d’achat intéressante de son voisin qui souhaite agrandir la boutique franchisée dans laquelle il vend du chocolat. Elle souhaite s’en entretenir avec son conseiller. A bientôt soixante-dix ans, l’avocat ne s’attendait pas à se trouver confronté à un de ces scenarii où la réalité dépasse la fiction, une affaire qui laissait redouter la commission  prochaine d’une multitude de crimes.

 

***

Madame Hermeline Farcy avait  rendez-vous à neuf heures trente. Elle arriva à l’heure et aborda très vite le cœur du problème.

 

— Mon fonds ne rapporte pas grand-chose. Je survis parce que je touche une petite prestation compensatoire de mon ex-mari. Mais qu’est-ce que j'vais faire après ? Et qu’est-ce que j'vais devenir à la retraite ?

Meurtres en réversion...

Richard connaît la situation de sa cliente. Il a plaidé son divorce en 2012. Hermeline avait cinquante-cinq ans. Elle n’a pas eu de vraie carrière professionnelle, ayant alterné les périodes où elle s’occupait des enfants et de la comptabilité de son mari, commerçant ambulant, et celles où elle l’aidait sur les marchés sans statut protecteur. Puis un jour, une employée saisonnière a pris sa place... Hermeline est partie avec une somme modeste - tout de suite investie dans l’achat de son petit restaurant d’andouille - et une maigre prestation compensatoire. A la retraite, elle fera partie des quatre-vingt-dix-pour-cent de femmes condamnées à la misère si la prestation s’éteint et qu’aucune réversion n’est virée.

 

— J’ai entendu que le gouvernement, il allait tout remettre à plat au sujet des retraites et des réversions, s’inquiète-t-elle. Mon ex a pris sa retraite au printemps. S’il meurt avant moi, j’aurai droit à une partie de sa pension. En gros, moi et sa femme actuelle, nous toucherons au total environ la moitié d’c’qu’il perçoit. La part de chacune sera fixée au prorata des années de mariage avec lui. Enfin, si j’ai ben compris c’qui est dans le journal Les droits du senior.

 

— En effet, sous réserve de conditions de ressources. Compte tenu de vos revenus, la réversion ne devrait pas poser de problème.

 

— Ouais, sauf si la bande au pouvoir, elle supprime la réversion.

 

— Je ne saurais prédire les futures lois qui seront votées, admet Richard. Il semble que le premier ministre ait affirmé que les personnes touchant déjà une réversion ne verraient pas leur situation modifiée. Certains commentateurs ont fait observer qu’il s’était bien gardé d’aborder la question des bénéficiaires futurs.

 

— Mon ex faisant partie des retraités actuellement, j’ai intérêt à c’qu’il passe l’arme à gauche le plus vite possible de façon à c’que j’aie la réversion avant que la loi change, déduit Hermeline. En somme, le premier ministre appelle les femmes qui veulent protéger leur avenir au meurtre. Celles dans ma situation, et puis celles dont les maris ont déjà pris leur retraite et qui auront besoin de la réversion s’ils meurent avant elles. Avec les réversions en danger, j'vous prédis une vague d’assassinats sans précédent  chez les seniors, maître. Des centaines de milliers en quelques semaines, vous verrez. Certaines tueuses seront prises. Les avocats vont se frotter les mains.

Meurtres en réversion...

— Quand même pas, proteste Richard. Les français sont des moutons. Peu passeront à l’acte. D’autant que si votre prédiction se réalise, les dossiers seront difficiles à plaider et les avocats ne sortiront pas facilement leurs clients du pétrin. Les assassinats motivés par des intérêts pécuniaires ne plaisent pas beaucoup aux jurés d’assises.

 

Hermeline Farcy se gratte la tête et se ravise.

 

— Si ça s’trouve, peu de meurtrières iront en taule. Je vous l’dis, moi. Vu que le pouvoir, il aime pas les vieux, la plupart des tueuses passeront à travers les mailles du filet. Plus il meurt de retraités, moins ça fera d’retraites à verser, de places d’Ephad à créer, de personnes en état de dépendance à assumer, de malades à soigner. Même s’il reste une réversion, elle représente moins que la retraite de base de toute façon. Donc le gouvernement est gagnant si les femmes tuent leurs maris retraités. Et hop, on les encourage en menaçant de supprimer les réversions pas encore en route. Vous verrez si j‘ai pas raison.

 

Richard soupire. A-t-il raison, lui, de continuer à travailler et d’écouter les histoires sordides des clients ? Il a déjà levé le pied. Financièrement, il pourrait prendre une retraite complète et surtout bien méritée. Il ne se fait plus d’illusions sur la loyauté des clients, les solutions que le droit apporte aux conflits, le système judiciaire en général. Seulement, il n’arrive pas à décrocher. Il reste à l’ancien pilote automobile amateur qu’il fut longtemps un goût de la compétition qui le pousse à poursuivre encore un peu la course d’endurance professionnelle...

 

— Je me demande si j'devrais pas supprimer mon ex tant que j'peux encore prétendre à la réversion, reprend Hermeline. Vous qui avez dû voir des quantités de meurtres, vous n’auriez pas une idée, maître ? De toute façon, z’êtes tenu au secret professionnel comme un curé. Vous avez pas le droit d’me dénoncer.

 

— Vous oubliez un détail, chère madame.

 

— Lequel ? Ah oui, vous verser des honoraires pour m’expliquer comment faire. Combien ? J’ai de tout p’tits moyens.

 

— Non. Je ne suis pas tueur à gages et je ne tiens pas à être soupçonné de complicité d’assassinat à l’approche de ma propre retraite qu’il faudra bien que je me résigne à prendre un de ces jours. Je voulais juste préciser que si je suis appelé à suivre ou simplement connaître une affaire en ma qualité d’avocat, c’est que le crime n’était pas parfait et que son auteur n’a pas échappé aux poursuites.

 

— C’est vrai ça, bordel. Un avocat ne sait pas forcément mijoter la recette du crime parfait. Vers qui se tourner quand on veut se débarrasser de quelqu’un pour des bons motifs ?

 

— Je ne sais pas. Je doute que la réponse se trouve dans les pages jaunes ou dans un guide style L’avocat chez vous

Meurtres en réversion...

— D’toute façon, il faut trouver une solution. Les exécutions destinées à s’assurer le maintien des pensions de réversion représentent un super marché. Pourquoi pas un nouveau business si j’cède mon restaurant ? Jusqu’à maintenant, j’ai vendu de l’andouille fumée. Bientôt, je vais fumer des andouilles.

 

La consultation reprit sa trajectoire initiale sans déraper. Il fut question de vente du restaurant à thème basé sur les recettes d’andouille. Au moment de prendre congé, Hermeline Farcy prononça une phrase lourde de sous-entendus.

 

— Au revoir maître. Profitez bien de vos vacances. Au retour, je vous reverrai pour la vente du fonds. Moi, j’suis pas une andouille, j’passerai pas aux assises. Prévenez votre associé. J’aurai besoin de lui pour les questions fiscales sur mes futurs revenus. Si une idée lui vient, j’suis preneuse.

 

— Si vous pensez à ce que je crois, n’oubliez pas un facteur, chère madame.

 

— Quoi ?

 

— Les promesses n’engagent que ceux qui les croient. L’intention déclarée d’un ministre quant à la préservation des réversions acquises n’a pas force de loi. Qui sait si les éventuels meurtres commis dans le souci de bénéficier d’une réversion avant un nouveau régime des retraites ne se révéleront pas inutiles ? Imaginez que finalement, les modifications s’appliquent à toutes les prestations à compter d’une date donnée, même si la réversion avait débuté sous le régime actuel. Combien d’assassinats auraient été commis pour rien ? Et vous savez comment sont les gens, ingrats, radins, d’une mauvaise foi totale. Les clients de prestations de conseil en assassinat seraient bien capables de venir réclamer le remboursement de ce qu’ils ont versé puisqu’au final, la suppression du conjoint ne servirait plus à rien.

 

Hermeline Farcy émit une moue de déception puis sortit du bureau en se grattant la tête...

***

Dan connaît madame Farcy. A l’ouverture de son restaurant à thème andouille, elle lui avait demandé s’il ne serait pas judicieux de monter une société domiciliée à Guernesey ou au Delaware afin de ne pas payer d’impôts. Elle avait entendu dire sur le marché que des milliardaires faisaient ça et qu’ils roulaient le fisc dans la farine. Il avait répondu que les montages « usines à gaz » coûtaient cher et que la taille de son affaire ne justifiait pas l’investissement. Un jour, peut-être, si elle ouvrait des restaurants d’andouille dans le monde entier, il serait temps d’y réfléchir. Pour l’heure, la mise en œuvre de l’idée ingénieuse s’avérerait prématurée...

 

— Ne me dis pas que notre brave Hermeline se prépare à couper les retraités en rondelles dans le seul but d’accélérer le versement des pensions de réversion ? demande Dan à son associé. Tu me fais marcher.

 

— Je crains que le projet la tente beaucoup, répond Richard avant de rapporter l’intégralité de ses échanges avec la restauratrice.

Meurtres en réversion...

— Effets pervers d’une législation scélérate, constate Dan. Un pouvoir injuste engendre des monstruosités. Au fond, je ne serais pas si surpris que la prédiction de notre cliente se réalise. Les gens sont tellement intéressés.

 

— Encore heureux que nos épouses aient droit à des retraites personnelles assez conséquentes pour ne pas céder aux offres de services que notre chère cliente pourrait leur faire histoire de bien démarrer sa petite entreprise, plaisante Richard.

 

— Nous avons connu d’autres tempêtes, se souvient Dan. La terreur des patrons en 1981. Rappelle-toi celui qui voulait nous voir tous les deux d’urgence et qui nous a invités à dîner pour nous demander s’il fallait qu’il vende tout de suite sa Jaguar et la Triumph de sa femme...

 

— Et plus récemment en 2012, ajoute Richard. Un traumatisme moindre dans le grand public mais une angoisse encore plus profonde dans les milieux économiques. Jamais nous n’avons organisé autant de fuites à l’étranger.

 

— Certains pensent que les avocats mangent à tous les râteliers et que le racket étatique nous profite autant que le crime organisé.

 

— Ils oublient que nous sommes rackettés au même titre que les autres et qu’en plus, nous passons un temps considérable à apprendre de nouvelles législations pas très claires, pleines de pièges, incertaines car mal rédigées...

 

— Pas faux, soupire Dan. S’occuper de droit et de fiscalité, c’est marcher dans un champ de mines. Tu vas me couper l’appétit.

 

— Ce serait dommage. Laissons-nous tenter par les suggestions du chef. Les Huîtres chaudes à l’andouille de Vire et blancs de poireaux doivent se laisser déguster.

 

— En effet. Espérons que nos gouvernants et notre cliente aient plus de QI que les huîtres...

 

La patronne vient prendre la commande. Les deux amis optent pour des araignées farcies à la mode Mère Poignard après les huîtres.

 

— Excellent choix, approuve la maîtresse des lieux. Cette recette est une vraie tuerie. Voulez-vous une coupe de Veuve-Clicquot en apéritif ? C’est la maison qui offre.

 

Trois minutes plus tard, Richard et Dan trinquent au Veuve- Clicquot à la santé des retraités en danger...

 

QUELQUES LIENS

 

Marâtres, arnaques et petits meurtres http://polarssportsetlegendes.over-blog.com/article-maratres-detournements-et-petits-meurtres-110748178.html

 

DESIGNMOTEUR présente l’Alfa Romeo Stelvio, la voiture de Richard dans ce scénario https://gotmdm.com/driving/2018/04/alfa-romeo-stelvio-2-0t-280-ch-q4-super-premier-suv-de-marque-italienne/

 

Drogués de sport : un avocat, un rallye, des clients surprenants croisés à la fin d’un rallye http://bit.ly/1lEpd2a

 

La marâtre aimait trop la galette http://polarssportsetlegendes.over—blog.com/2016/01/la—maratre-aimait-trop-la-galette.html

 

Écrire, c’est raconter des histoires, toutes sortes d’histoires, vraies ou fictives  http://polarssportsetlegendes.over-blog.com/2017/09/ecrire-c-est-raconter-des-histoires.html

 

Thierry Le Bras

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3 février 2017 5 03 /02 /février /2017 17:28

Les deux termes jurent de s’accoupler. Et pourtant...

Bon et méchant, des ennemis inévitables. Des concepts opposés et complémentaires. Les ingrédients indispensables de toute fiction policière captivante, les bases du suspense qui tiendra le lecteur ou spectateur en haleine.

Le bon méchant dans les fictions...

Mais dans la vie de tous les jours, dans la politique, dans l’appréciation de la religion, de l’histoire, de la culture, le bon et le méchant existent également. L’auteur de fiction inspiré par les problématiques de la société s’attache à rendre le méchant crédible en l’humanisant. A l’inverse, les grands médias sous contrôle conditionnent le public à aimer leurs favoris même s’ils présentent des dangers. Et aussi à détester ceux que rejette la gauchosphère, petite classe bobo-politico-médiatique aux aspirations sournoises et inquiétantes. Tant pis pour nos amis historiques, nos véritables intérêts, la volonté des Français...

Le bon méchant dans les fictions

 

Parfois, les spectateurs ou lecteurs croient que les scénaristes et écrivains en rajoutent pour pimenter leurs histoires. Le méchant serait alors dépeint sous des traits plus noirs que dans la réalité afin d’accroître la peur de celui qui s’est attaché au héros, au gentil chargé de démasquer un coupable ou de l’empêcher de nuire s’il est déjà identifié.

Le bon méchant dans les fictions...

Dans une de mes séries de polars et nouvelles, mon personnage récurrent David Sarel se trouve ainsi confronté à une marâtre cupide et malveillante surnommée La morue qui, ayant ensorcelé son père, n’aura de cesse de souhaiter – parfois très activement – la mort du fils du premier lit. Pourquoi ? Mais afin d’hériter toute seule de sa cible le moment venu bien sûr. Improbable ? Loin de moi l’idée de jeter l’opprobre sur toutes les familles recomposées. Ceux qui connaissent des familles recomposées dans leur entourage auront peut-être constaté cependant l’acharnement malsain de marâtres à éloigner les enfants des premiers lits de la nouvelle famille. Avantages au profit de leur propre progéniture, non-paiement des pensions alimentaires, mesquineries au moment des cadeaux d’anniversaire et de Noël, préparations de captations d’héritages, prétextes pour provoquer la rupture du papa avec ses premiers enfants font partie de la réalité et relèvent de l’imagination de marâtres intéressées, pas de celle d’auteurs de fictions. La belle-mère ne constitua-t-elle pas la méchante favorite des contes populaires ? Rappelez-vous Cendrillon, Blanche Neige et toutes ces histoires de votre enfance...

 

Les nouvelles et romans mettant en scène David Sarel exagèrent-ils la vilénie de son ennemi ? Sûrement pas. J’ai observé des situations similaires, recueilli des témoignages, écouté des personnes témoins de scènes comparables. Et j’ai conclu qu’il ne fallait pas forcer le trait mais plutôt adoucir « la morue » et la mijoter avec une sauce humoristique afin de la rendre présentable. Je suis convaincu que mes confrères procèdent de la même manière quand ils dressent le portrait d’un méchant (ou d’une méchante) liée à un phénomène de société qu’ils dénoncent.

La réalité et la politique encore plus cyniques que n’importe quelle fiction

 

Mais il serait dommage de limiter notre propos à un seul contexte. La vie professionnelle, le voisinage, la convoitise de ce que possède l’autre, la détestation de son mode de vie génèrent également quantité de crimes et délits. Avant que Monsieur Valls, encore premier ministre, raconte qu’il fallait s’habituer à vivre avec le terrorisme, quel auteur aurait osé imaginer qu’un assassin obéissant aux préceptes d’interprètes d’une religion louerait un camion afin d’écraser le plus possible de personnes un soir de feu d’artifice ? Mohamed Lahouaiej-Bouhlel a causé un carnage le 14 juillet 2016 (86 morts). Il n’appartient pas à un univers parallèle. Il n’a pas frappé au milieu d’un roman mais au cœur de Nice.

Le bon méchant dans les fictions...

Plus incroyable encore, ce drame qui a bouleversé les Français aura bénéficié à un l’un d’entre eux. Qui ? vous interrogez-vous. Réponse, le locataire du Palais empêtré dans l’affaire de son coiffeur personnel payé 9.895 € par mois, soit 593.000 € sur la durée du mandat présidentiel. Au plus bas dans les sondages, minable lors de son allocution du 14 juillet, vilipendé par des députés de son propre parti dont certains signaient sans complexe un projet de motion de censure contre son gouvernement, Le triste sire se demandait certainement s’il réussirait à survivre sous les ors de la République jusqu’au terme de son mandat. Une fois de plus, comme après Charlie, comme après le Bataclan, le malheur des Français allait le sauver. Un drame détournait le peuple de la colère contre sa nullité, son indifférence à leur sort, son incapacité à assurer leur sécurité (pour ne pas évoquer un laxisme coupable, un manque de volonté réelle, une popularité du président indexée sur le nombre de morts par attentats qui restera à mon sens un des plus grands scandales des années 2000). Voilà un scénario d’un cynisme que seul un auteur de films d’horreur aurait éventuellement pu concevoir. Et encore... Ses producteurs ou éditeurs auraient vraisemblablement exigé que le gouvernement démissionne, que le président organise de nouvelles élections ou se démette. Aucun n’aurait accepté d’investir sur une histoire où la côte de popularité du président et son équipe grimpe en surfant sur le sang du peuple.

 

Oui, la réalité se révèle bien plus féroce, terrifiante que la fiction. La crédibilité d’un roman, d’un film, d’une BD, exige d’adoucir les méchants, pas de les rendre plus mauvais que les acteurs des problématiques abordées. Alors, lorsqu’un personnage négatif vous surprendra dans un film ou un roman, ne pensez-pas que l’auteur l’a noirci. Au contraire, il l’a probablement policé par rapport à des faits qu’il a étudiés au moment de construire ou d’étoffer son scénario.

Le bon méchant dans les fictions...

Dans ma prochaine note, j’évoquerai « le bon méchant » dans un autre univers, celui que crée les médias qui, petit doigt sur la couture du pantalon, nous racontent un monde de fiction dans le but de vous faire voter pour les politiques dont ils sont impunément les lobbyistes.

 

QUELQUES LIENS

 

LA FRANCE BIG BROTHER – Laurent Obertone – Èditions Ring

http://www.ring.fr/livre/trailer.php/livre/la-france-big-brother

 

MARÂTRES, DÉTOURNEMENTS ET PETITS MEURTRES http://bit.ly/1LmtFfa

 

Thierry Le Bras

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26 février 2016 5 26 /02 /février /2016 19:25
Une image, une fiction automobile

Parmi mes meilleurs amis, les héros du Clan Vivia, une série de polars et nouvelles que j’écris depuis une dizaine d’années dans l’univers du sport automobile.

 

Comme Serge Dalens, je suis convaincu que les personnages de fiction vivent dans un univers parallèle où ils entraînent les lecteurs et le narrateur de leurs aventures. Je suis le biographe de mes personnages. Je rapporte ce qu’ils me confient et qu’ils m’autorisent à raconter.

 

Pourquoi m’ont-ils choisi moi, plutôt qu’un autre ? Sans doute parce qu’ils ressentent des émotions comparables aux miennes, qu’ils en déduisent que je vais les comprendre et raconter leurs vies sous un angle qui leur convient.

La première Vivia

 

L’origine du clan remonte aux sixties quand deux gamins âgés de 12 et 14 ans, Éric Trélor et Freddy Vivien, se projettent dans un avenir où ils veulent devenir pilotes automobiles et dessinent ce qui serait à la leurs yeux la voiture de sport idéale. J’avais vécu une expérience comparable à leur âge.

Une image, une fiction automobile

L’aîné passa son permis, prit une licence de sport automobile et engagea sa NSU TT dans des compétitions. Le plus jeune devint son navigateur en rallye. Il n’avait pas encore l’âge de conduire, mais la fédération permet de devenir co-pilote dès 16 ans. Un sponsor, les montres Time O’Clock, les suivit dans leurs projets. Une Alfa Roméo 1600 puis un coupé 2000 GTV succédèrent à la NSU. Un jour, l’aîné entra dans une écurie de F 2, puis fut engagé en Formule 1. Le sponsor principal suivait toujours et attribua un budget au plus jeune afin de continuer à faire courir l’Alfa Roméo.

Une image, une fiction automobile

Mais un autre aspect extraordinaire de cette histoire, c’est la concrétisation du rêve de gosses des deux amis. Car la petite voiture de sport imaginée par Freddy et Éric au camping de Larmor Plage a vu le jour. Dès qu’il accéda à la Formule 1, Freddy décida de réaliser leur rêve d’enfants. Il allait fabriquer cette petite voiture de sport deux places, 1600 cm3, 680 kg, 150 chevaux, la sportive absolue, sans concession. Il utilisa sa notoriété de pilote de F 1 et fédéra des industriels bretons autour de l’opération. Les Automobiles Vivia venaient de naître. La marque avait été choisie pour afficher le lien avec Freddy Vivien. Une voiture née de l’imagination d’un pilote de F1 attirerait forcément la clientèle sportive. Et qui fut l’avocat chargé de mener les opérations ? Son ami Éric Trélor bien sûr, qui commençait sa carrière d’avocat. Éric devint également tout naturellement le premier pilote à courir sur Vivia dès que les coupés sortirent de l’usine construite à Kervignac, près d’Hennebont dans le Morbihan. Cette sportive absolue ressemblait forcément à l’Opel GT des années 60. Plus légère, plus puissante, pensée pour la course, mais avec un design comparable ! Plus tard, les Automobiles Vivia produiraient d’autres modèles, y compris des GT haut de gamme. Dévid Sarel, filleul d’Éric, deviendrait son navigateur en rallye lors de certaines épreuves, puis il prendrait à son tour le volant en course…

 

L’histoire des Automobiles Vivia continue. Je n’oublie pas qu’elle est née avec une voiture qui ressemblait beaucoup à l’Opel GT.

QUELQUES LIENS

 

Souvenirs et photos d’Opel GT http://circuitmortel.com/2016/02/souvenirs-dopel-gt/

 

Angoisse au bord de la piste pour David Sarel http://0z.fr/U10ZB

Une image, une fiction automobile

Le Pacte du Tricheur, un roman où David navigue son parrain Éric http://amzn.to/1jAhsoF

 

Freddy Vivien, pilote de F1 http://circuitmortel.com/2016/02/quand-la-f1-offre-des-sensations-extremes/

 

Quelques années plus tard, David rencontre des drogués de sport au Rallye du Pays de Vannes http://circuitmortel.com/2015/11/drogues-de-sport/

 

Suivez-moi sur Twitter https://twitter.com/ThierryLeBras2

 

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Thierry Le Bras

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10 août 2011 3 10 /08 /août /2011 11:13

 

« Conduire dans Paris, c’est une question de vocabulaire », écrivit Michel Audiard pour les besoins du film Mannequins de Paris. Cette phrase culte a marqué plusieurs générations.

 

Au cinéma ou dans un roman, quelques mots du dialogue plantent le décor mieux qu’une description de quinze pages. Pourquoi ? Parce qu’ils sont décalés et qu’ils plongent instantanément le spectateur ou le lecteur dans l’ambiance particulière de l’histoire. Un jeu de mots dès le titre, c’est sympa.

 

COUV CHICANES ET DERAPAGES opt 

Des chicanes et des dérapages comme dans le polar ci-dessus (un de mes livres) par exemple, tout un programme pour un héros qui exerce le métier d’avocat et qui participe aussi à des courses automobiles.

 

Trouver les mots qui frappent fort, c’est la mission de celui qui raconte des histoires, c’est-à-dire l’auteur, le romancier, le nouvelliste ou... l’original qui vit dans ses mondes à lui, ceux où il crée ses personnages, le plus loin possible des contingences du monde réel. Ces petites phrases traversent l’esprit à n’importe quel moment. Sur la route, au restaurant, pendant une réunion de travail, à la plage, au milieu de la nuit… Il faut les noter sur le champ avant qu’elles ne s’envolent.

 

Parmi les expressions imagées sorties d’autres contextes, j’avoue un faible pour celles issues de la cuisine et des affrontements sportifs.

 

Sans faire de salades

 

Souvenez-vous des cours de récréation de votre enfance. Les insultes fusaient entre gamins. Patate, grande asperge, grosse truffe... Un dur à cuire menaçait de réduire les plus faibles en bouillie. La moutarde montait au nez de l’institutrice, celle qui avait une tête à manger des gâteaux secs. Elle mettait son grain de sel partout. Pas question de faire le cake avec elle. Elle était soupe au lait, vous traitait de gibier de potence. Si vous lui répondiez, elle convoquait vos parents et c’était la fin des haricots.   RADIS.jpg

En grandissant, la cuisine et ses ingrédients sont restés des références. Certes, vous avez appris à marcher sur des œufs dans certaines circonstances exigeant de la diplomatie. Mais il arrive encore que vous mettiez les pieds dans le plat et que les choses tournent au vinaigre. Qui n’a jamais subi un dîner où l’on servait la soupe à la grimace ? Sans compter les fins de mois où vous n’avez plus un radis, ni les fois où vous avez l’impression de vous faire rouler dans la farine !

 

Du sport à la guerre des mots

 

Quand un coureur au large dit qu’à l’endroit où navigue son voilier, c’est la guerre, ses interlocuteurs comprennent qu’il affronte une terrible tempête. Il se bat contre les éléments. L’usage d’un vocabulaire guerrier imprime la scène dans les imaginations.  La course automobile est aussi un univers rude. Au début de sa carrière, Nico Rosberg qualifia le monde la F1 de parc de requins. Felipe Massa compare les trois phases de la séance qualificative d’un Grand Prix à des rounds de boxe. L’idée ne manque pas de pertinence. Un championnat se gagne aux points, comme un combat de boxe, à moins qu’un concurrent domine tellement ses adversaires qu’il leur inflige un KO. Suspense, violence, affrontements impitoyables, héros de tragédies, le sport offre des pages dignes des scenarii mijotés par les maîtres de l’angoisse.  

    CATCH 1 BIS opt

Les comptes rendus des combats les plus violents empruntent d’ailleurs au vocabulaire culinaire. Je m’y suis amusé  dans quelques nouvelles disponibles gratuitement sur le Net. Ronnie, le personnage principal est une tête de lard. Un type sympa, au cœur énorme, que la vie n’épargne pas. Ses mésaventures commencent dès l’enfance. Les hasards de la vie scolaire ont fait pousser dans sa classe une grande brute nommée Hyppolite Guémené. Comme la terreur n’a rien dans le citron, elle se fera surnommer l’andouille. Trop tentant avec un patronyme pareil. Quoique costaud et amateur de lutte, Ronnie se trouve exposé comme une dinde de Noël quand l’andouille s’en prend à lui. A la fin des combats, il sera cuit, rouge comme une écrevisse, en marmelade. A moins que le match se déroule sur la plage. Là, son vainqueur lui fera boire la tasse, le ligotera, le laissera saucissonné en attendant que des camarades charitables le détachent. Dès que l’andouille lui saisit les bras ou le soulève sur ses épaules, Ronnie sait que les carottes sont cuites. Lui, d’ordinaire ultra-combatif, se défend à peine. Inutile de chauffer l’andouille, de prendre un marron dans la poire ou de se retrouver avec l’œil au beurre noir après une tarte. L’andouille se moque et lui reproche d’avoir du jus de navet dans les veines. Ronnie sait que quoi qu’il tente, l’autre le mettra en miettes en deux coups de cuiller à pot. Il rêve de lui coller un pruneau dans le buffet.   GALETTE-ANDOUILLE.jpg

Mais comme il ne veut pas moisir au placard pendant des années, il réprime son envie d’envoyer l’andouille sucrer les fraises. Entre Ronnie et l’andouille, la mayonnaise ne prendra jamais. La grosse brute deviendra catcheur et choisira un nom de guerre révélateur, l’Ankou breton. Et Ronnie attendra avec impatience le jour où un autre catcheur aplatira son bourreau farci dé tunes (à défaut d’avoir été formé à Béthune)  comme une galette… à l’andouille de Guémené bien sûr !

 

QUELQUES LIENS A SUIVRE

 

Ronnie freine trop tard et sort de la piste http://circuitmortel.com/2016/01/ronnie-freina-trop-tard/  

 

Une histoire automobile, gourmande et sensuelle à La Baule http://circuitmortel.com/2016/05/navigateur-au-rallye-de-la-baule-1969/  

 

Richard Grieco, l’espion en Lotus ! http://circuitmortel.com/2016/04/richard-grieco-une-histoire-de-trajectoires/  

 

CIRCUIT MORTEL muscle son contenu http://bit.ly/21PfIuS  

 

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Thierry Le Bras  

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  • Mon nom : Thierry Le Bras. Profession :  chroniqueur, écrivain, consultant. Ma passion, décrypter les mécanismes psychologiques qui animent les personnes les plus attachantes comme les plus dangereuses. Surtout dans des univers cyniques...
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